Premier baiser

76 10 1
                                    

Tu m'avais entraîné à l'écart du groupe, parce que tu avais quelque chose d'important à me dire. Je t'ai suivi, un peu inquiète, parce que je t'avais vu en grande discussion avec Minho à mon réveil, et Dieu seul savait ce qu'il avait pu te dire. Tu t'es mis à fixer l'horizon, et n'y tenant plus, je me suis décidée à prendre les devants.
-Qu'est ce qu'il se passe Newt? Il y a un souci?
-Hein? Non, en fait si, peut-être. Non mais je sais pas si c'est un souci...
OK, là il allait falloir respirer un grand coup et reprendre depuis le début.
-Écoute, si on allait s'asseoir là bas et discuter tranquillement.
Tu m'as pris la main et nous nous sommes dirigés vers un petit banc, seul rescapé de ce qui devait être autrefois un parc, avant l'éruption solaire. Une fois assis, tu as soufflé un grand coup, et tu t'es retourné vers moi.
-En fait, ça fait quelques temps que je voulais te le dire, mais je savais pas trop comment m'y prendre. Et d'ailleurs, je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir le faire.
-Ça a un rapport avec la discussion que tu as eu avec Minho ce matin?
-Un peu oui. Pfff, pourquoi c'est si dur?
J'ai posé ma main sur la tienne.
-Dis les choses simplement, ce n'est que moi.
Tu t'es levé brusquement et tu t'es mis à faire les cent pas.
-Que toi? Que toi? Mais c'est justement parce que c'est toi que c'est si difficile. Tu n'imagines pas à quel point tu comptes pour moi, et ça me fait peur, parce que je ne te connais que depuis quelques jours. Je crois que c'est la première fois que j'éprouve ça et je ne sais pas ce que c'est. Tout ce que je sais, c'est que c'est tellement simple d'être avec toi, c'est juste évident pour moi.
-Tu..., Newt, qu'est ce que tu essaies de me dire?
Mon coeur battait trop fort et je n'arrivais plus à penser correctement.
-Que tu es comme un rêve devenu réalité. Tu es celle que j'ai toujours voulu sans jamais osé l'espérer. Et tu es là, devant moi, et...
-Et?
-Et je réalise que je te dis tout ça sans même savoir ce que tu penses de moi. Mais quel tocard!
Tu as commencé à t'éloigner, et en voulant te rattraper, je nous ai fait basculer. J'étais maintenant allongée au dessus de toi.
-Ne pars pas, j'ai pas envie que tu me laisses.
Tu m'as souri et tu as posé tes lèvres sur les miennes, et à partir de ce moment, j'ai su pourquoi je me battrais.

Le RefugeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant