Rêves

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J'avais encore du mal à croire que nous étions enfin sauvés. Il y a quelques heures nous étions dans ce train, sans savoir où nous allions, et nous voici maintenant ici. Thomas nous avait interrogé et j'ai cru comprendre qu'il espérait sauver Minho mais qu'il s'était trompé de wagon. À la mention de la Dernière Ville, vous êtes partis faire quelques recherches, et je me suis retrouvée seule avec Harriet et Aris. J'étais heureuse de retrouver mes amis, mais aussi de te revoir, et ça par contre c'était bizarre, parce que je ne te connaissais pas plus que ça. Je me posais énormément de questions sur ce qui m'arrivait et vu le contexte actuel ce n'était vraiment pas le moment. Comment expliquer la sensation qui me submergeait quand je te voyais? J'ai mis ça sur le compte de la fatigue. Ces derniers mois, en plus des mauvais traitements que le W.C.K.D nous avaient fait subir, mon sommeil était plutôt agité et mes réveils me laissaient une sensation désagréable d'inachevé. J'en étais là de mes réflexions quand Jessie est venue nous voir.
-Vous devriez vous reposer, vous en avez besoin.
Elle m'a accompagné jusqu'à ma chambre. Je voulais encore la remercier, vous remercier, pour ne pas nous avoir laissé aux mains de W.C.K.D, mais je n'arrivais pas à aligner deux mots. J'ai entendu des pas et je t'ai vu passer la tête à la porte.
-Jess, on a besoin de toi pour faire entendre raison à Thomas, tu sais comment il est.
Elle a marmonné quelque chose à propos de gamins stupides et bornés et est partie.
Tu m'as souhaité bonne nuit avant de la rejoindre, et juste avant que tu ne passes la porte, j'ai eu comme un flash d'un de ces rêves. J'étais avec un petit garçon blond, qui jouait avec moi, et s'amusait à me chatouiller. Je me suis aussi vue pleurer et être consolée par ce bonhomme a peine plus grand que moi, qui me tenait dans ses bras et embrassait mes cheveux comme pour me rassurer. Je me souvins de la joie et de l'amour que j'éprouvais quand je voyais ce petit garçon, et je me suis surprise à penser que ça pouvait être quelqu'un de ma famille, mon frère peut-être. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi ça m'était revenu maintenant. Avant que je puisse m'interroger plus profondément, je m'etais endormie.

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