Départ

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Je me réveillais en sursaut. Encore un de ces maudits rêves... J'ai essayé pendant des années de me rappeler de ma vie d'avant, sans résultat et maintenant j'en avais un aperçu toutes les nuits. C'était totalement frustrant de ne pas réussir à vraiment me rappeler, comme s'il manquait un élément primordial pour que ça ait un sens. J'avais l'impression d'avoir un puzzle devant moi, et aucune idée de comment l'assembler. Tout en me levant, j'essayais de mettre le doigt sur ce qui manquait quand j'ai croisé Jessie.
-Tu as l'air en meilleure forme, ça va?
-Oui, merci. Tu as besoin d'aide?
Elle avait les bras chargés de paquets,et m'en tendit quelques uns.
-Voilà, c'est gentil. J'aurais bien demandé aux garçons mais ils sont introuvables.
Nous sommes rentrées dans le bâtiment et nous vous avons retrouvés en grande discussion.
- Quand on parle du loup... Allez viens, on va tout déposer ici.
Tu as tourné la tête et comme à chaque fois que tu voyais Jessie tes yeux se sont illuminés.
-Tu aurais dû nous appeler, on t'aurait aidé.
Elle a levé les yeux au ciel mais elle souriait.
- Vous étiez introuvables et on en avait besoin tout de suite. Et puis je te rappelle que j'ai des bras et que je sais m'en servir.
Elle t'a tiré la langue puis s'est approché de Vince.
-Tout est là. Mais la prochaine fois, évite de me prendre pour le facteur, je risque de mal le prendre. Et c'est aussi valable pour vous les gars.
À la fin de sa phrase, vous avez tous baissé les yeux, comme des enfants pris en faute. C'était drôle de voir à quel point ils la craignaient, parce qu'elle était vraiment différente avec moi. Et avec toi. D'ailleurs tu as été le seul à oser prendre la parole.
-Tu as raison Jess, on est désolé. N'est ce pas les gars?
Ils ont tous hoché vivement la tête, soulagés que ce soit toi qui lui répondes.
-Mouais... Je vais faire comme si vous étiez sincères, et vous croire.
Elle a croisé les bras, et est revenue près de moi. Tu t'es approché d'elle et tu l'as prise dans tes bras en la serrant très fort.
- Je le suis ma chérie. Toujours quand il s'agit de toi.
C'était tellement mignon que les gars ont applaudi. Jessie a enfoui son visage contre ton torse, et tu as embrassé ses cheveux. Ça m'était familier, mais quand j'ai réalisé pourquoi le lendemain, tu étais parti avec Jessie, Thomas et Fry. Il ne me restait qu'à attendre ton retour pour t'en parler...

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