Le Refuge

Newt

Ok, on y était. Newt était contaminé et il fallait sauver Minho...
Comment j'en suis arrivé là ?
Mon homme, Newt.
Je sais qu'on va sûrement tous y passer mais, malgré ça, j'y vois de l'espoir.
«  Super, des gens sont là, dehors, et ils vont nous aider »
J'y croyais dur comme fer, et je refusais que cet homme, le meilleur, mon homme, soit condamné.
Comment lui dire, comment annoncer à un homme qui est au bout « du tunnel », qu'il va être papa ?
Je regretterai toute ma vie de ne pas avoir trouvé «  les mots » mais qui peut se targuer d' avoir annoncé une grossesse de manière adorable, alors même que le monde s'écroule....
Je rumine et ne sais pas quel moment est le plus adapté....
Puis le sauvetage, Minho, et.......Elle
Celle par qui tout est arrivé
Malgré ça, elle nous laisse pantois, sans «  issue de secours »
Thomas essaie, Minho essaie, et pourtant mon Newt, le père de mon bébé, ne peut être sauvé.
Ses derniers mots sont «  Prends soin de Jessie »
Et pourtant, je ne veux pas qu'on prenne soin de moi. Je veux qu'il soit là. Mon amour, le père de mon « fils » ou «  fille » . Mais non, en l'espace de quelques secondes, il m'a quitté. Moi, notre
enfant, seuls....
Avant même d' avoir compris, je le sais. Mon corps tout entier me crie que tout est terminé, mais je ne veux pas le croire.
Quoi qu'il se passe maintenant, je ne suis plus concernée. J'ai voulu aider, m'interposer ; et je finis le coeur meurtri. Plus rien ne peut m'arriver , pas après Newt.
Rien ne m'atteint..... Peu importe que la terre s'arrête de tourner, que le monde s'écroule sous mes pieds, il n'est plus là... Rien ne justifie que je tienne le coup.
A mesure que le temps égrène ses secondes, je prends conscience qu'il nous a quittés et pourtant, je ne peux pas croire à son départ .
Puis soudain je pense à Minho, Thomas et Fry.
Tous ces gens pour qui « IL » s'est sacrifié.
Et là je réalise.
« Neeewwwwt »
Ce cri transperce mon coeur autant que l'espace, mais il reste sans réponse.
Je comprends enfin qu'il me faut le remplacer et même si cette idée m'apparaît absurde, je me dois d'honorer sa mémoire .
Peu importe que ce soit dur, déchirant, ou inadapté, je me dois de prendre le relais de cet homme merveilleux, pour qu'il existe encore. Du moins en attendant ce bébé.
A ce jour, et à partir d'aujourd'hui, je reste seule, pour élever notre enfant, et il est parti sans l'avoir connu.