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Janson venait d'appeler tous ceux qui devaient rejoindre leur "monde meilleur", et j'ai regardé tous ces gens partir, en sachant que je ne les reverrai plus. Ça n'était pas la première fois, et sûrement pas la dernière, que cela se produisait et ce constat a suffi à me mettre les nerfs à vif. Je me suis levée sans prêter attention aux autres et je suis allée me cacher dans un couloir le temps de me calmer. Après quelques minutes, j'ai entendu du bruit, alors je me suis mise en position de combat, parce que je ne savais faire que ça. Me battre pour essayer de survivre dans leur foutu labyrinthe, me battre pour essayer de sauver mes amis, me battre pour tenter de récupérer mes souvenirs. Je me suis jeté sur la personne qui venait d'apparaître, et dire que j'ai été surprise est un euphémisme. J'avais devant moi cette paire d'yeux qui m'avaient hypnotisés plus tôt dans la soirée. Tu paraissais gêné et j'ai réalisé que je te tenais encore par le col.
-Je suis vraiment désolée, je ne savais pas que c'était toi. Ça va?
Tu m'as souri et je me suis sentie rougir, c'était très étrange comme sensation.
-Tu sais, ce n'est pas exactement comme ça que je l'avais imaginé, mais c'est mieux que rien... Merde, dis moi que j'ai pas parlé à voix haute.
Tu étais mal à l'aise mais ça te rendait tellement adorable que je n'ai pas eu d'autre choix que de te sourire.
-Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, ne t'inquiètes pas.
J'ai alors réalisé que je ne savais pas ce que tu faisais, seul, dans ces couloirs.
-Tu cherchais quelqu'un?
-Toi en fait, Aris s'inquiétait alors on a décidé de l'aider à partir à ta recherche.
-C'est vraiment gentil de votre part.
Je n'ai pas pu m'empêcher de replacer la mèche de cheveux qui tombait devant tes yeux et je t'ai vu froncer les sourcils, et bafouiller un merci. Nous étions à présent à quelques centimètres l'un de l'autre,et tu t'es approché de mon oreille en murmurant.
-Avec plaisir.
J'ai posé une main sur ta joue, et au moment où tu t'es penché pour m'embrasser, j'ai reculé, mais sans retirer ma main.
-Du calme beau gosse, on a tout le temps pour ça. Allons retrouver les autres.
Je ne voulais plus m'attacher à personne, mais je sentais qu'avec toi, j'aurais du mal à tenir la promesse que je m'étais faite. Mais tu sais quoi? Je ne regrette rien de ce que nous avons vécu. Et si je devais tout recommencer, je referais pareil sans changer une virgule.

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