Him & I [ TERMINÉE ]

Chapitre 11

PDV Melia

Je me réveille par le bruit aigu et horrifiant de mon réveil. Je le coupe, me frotte les yeux et me lève. Ouais je me lève assez vite généralement, encore plus vite sachant qu'il y a quelqu'un chez moi.

Je pars dans la salle de bain me mettre un peu d'eau sur mon visage. Après ça je prends la petite serviette accrochée sur la barre de rideau de ma baignoire et me sèche la tête avec.

J'ouvre mon placard pour prendre mes... médicaments quotidiens. Il n'a pas osé ? Il a touché à mes médicaments. J'en suis sûr.
Je range toujours les médicaments concernant ma maladie au troisième étage exprès pour qu'ils soient les plus difficiles à remarquer et je mets les boites les plus basiques au premier exprès pour ça.

Ma boîte de biotine ainsi que celle de Mixantrone se trouvent sur la première. La boîte d'Interféron bêta-1a se trouve sur la première étagère et l'antiseptique ainsi que le Paracetamol se trouvent sur la troisième étagère.

Je vais le tuer. S'il a deviné je suis morte. Je ne veux surtout pas qu'il l'apprenne. Je ne veux pas de pitié en plus. J'en ai déjà assez reçu. Maintenant. C'est. Fini.

Je me dirige vers le salon en claquant fortement la porte du placard. J'ai l'impression que je vais exploser. Mes neurones fonctionnent de plus en plus vite et ce n'est pas bon. Vraiment pas bon, pour moi.

En soit qu'est-ce que cela changerait qu'il soit au courant ? Tout. Absolument tout.

Il me regarderait d'une différente manière, comme si j'étais un pot en porcelaine qui ne faut surtout pas casser.

Il pourrait le répéter à Aaron, je ne lui en voudrais pas puisque c'est son meilleur pote. On est censé tout raconter à son meilleur pote. Et surtout les secrets sur la fille solitaire.

Tout le monde serait au courant et ce serait la fin de ma vie sociale, déjà qu'elle est très basse. Alors je ne voudrais pas ruiner le peu qu'il me reste.

Ensuite Brook me regarderait comme Dylan, ce qui n'arrangerait pas les choses non plus. Même si je prétends ne pas l'aimer, ce n'est pas vrai. Je l'apprécie. Un peu. Et même si je l'envoie chier à chaque fois qu'elle vient me parler j'aime bien que quelqu'un d'autre que mes parents m'accordent un peu d'importance. Ce que je n'ai pas eu le droit d'avoir depuis quatre ans.

Quand j'arrive dans le salon, Dylan dort encore.

Seau d'eau gelée ou renversement du canapé ?

Non. Aucun. J'ai trop d'adrénaline dans mon sang pour réfléchir alors je fais la première chose qui me vient à l'esprit.

Je m'approche de lui et le claque d'une force que je n'aurais pas imaginée. Je ne sais pas si c'est Dylan qui me fait ressentir cette force puisque ça fait la deuxième fois que cela arrive mais en tout cas j'aimerais être aussi forte physiquement que mentalement.

Il se réveille dans un sursaut et me dévisage.

J'ai la tête qui va exploser, je n'arrive même plus à réfléchir. Trop de paroles que j'aimerais lui balancer à la gueule se bousculent.

- Mais qu'est-ce que tu fous ! Hurle Dylan avec sa voie rauque matinale.

Je ne réponds pas. En vérité ce n'est pas parce que je n'en ai pas envie c'est parce que je n'y arrive pas. Ça recommence. J'ai perdu la parole. Encore. Aucuns membres ne bougent. Je n'y arrive tout simplement pas.

Il s'adoucit immédiatement. Comme s'il se rappelait de quelque chose. Comme s'il essayait de se contrôler.

- Ça fait deux fois que tu me claques, quelles excuses as-tu cette fois ? Me demande-t-il calmement mais avec un semblant de colère dans sa voix.

- Je...

Je n'arrive pas à continuer. Respire Melia. Il faut que je me concentre. Je n'ai pas pris mes médicaments putain. Je sens mon... pouls accélérer. Quelques... décharges électriques passent... de mon cerveau... à mes pieds. Ce...

PDV Dylan

Melia s'effondre devant moi d'un seul coup. Je me précipite vers elle et la relève. Elle ne tient pas sur ses jambes. Elle allaite.

-Melia, eh, Melia, écoute-moi. Dis-je affolé.

Je prends ses joues entre mon pouce et mon index et l'oblige à me regarder. Il faut qu'elle me dise comment je peux l'aider. Je n'ai jamais assisté à ce genre de situation. Je connais les symptômes de cette maladie mais de là à savoir comment la gérer, non. Je ne suis pas médecin.

Ses yeux clignent plusieurs fois, sûrement pour s'obliger à rester éveillée. Je panique de plus en plus.

Putain.

- Mélia dit moi ce que je peux faire, dit moi n'importe quoi. Je la supplie.

Elle a de plus en plus de mal à respirer. Ses yeux se forcent toujours à rester ouverts tandis qu'elle lève tout doucement le bras. Je suis la direction de son bras et je vois qu'elle pointe le petit placard de la cuisine au-dessus de la gazinière. Je la pose sur le canapé en délicatesse mais tout en me dépêchant. Je cours dans la cuisine.

Je vais vers l'étagère qu'elle m'a indiqué mais il n'y a rien. Bordel mais qu'est ce qu'elle me dit putain. Je cours vers elle et vois qu'elle a les yeux fermés mais elle respire encore, putain.

Ses médicaments ! Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ! Je me précipite dans la salle de bain. Je m'en voudrai toute ma vie si elle meurt. Ce serait de ma faute parce que je n'aurais pas su gérer cette situation.

En entrant dans la salle de bain je trouve un masque d'oxygène sur le petit placard contenant tous ses médicaments. Je prends le masque et pars d'un pas rapide de la salle d'eau vers le salon où se trouve le corps maintenant inerte de la jeune fille aux mille secrets.

Je m'assois à côté d'elle et la porte de façon à ce que sa tête se retrouve sur mes jambes. Putain elle ne respire presque plus. Ma respiration se bloque à mon tour. Je place le masque sur sa bouche et met l'élastique de celui-ci derrière sa tête.

Aller Melia respire. C'est à ton tour. Je ne peux plus rien faire pour toi maintenant.

Je suis terrifié. Même si ça fait même qu'une semaine qu'on s'est rencontré, j'ai l'impression que je la connais depuis toujours. Son côté mystérieux me fascine chez elle. J'ai envie de tout découvrir, de tout savoir. Même si je sais déjà pas mal de chose sur elle je veux en découvrir encore plus.

Mon pouls bat la chamade et malheureusement pas dans le bon sens.

Aller Mélia. Je t'en supplie.

Quand son torse s'affaisse d'un seul coup et qu'il bouge de plus en plus vite signalant qu'elle respire, je relâche toute la pression que j'avais engendré. J'ai l'impression que je n'ai pas respiré depuis qu'elle est tombée.

Elle respire. Putain elle n'est pas morte, elle est vivante et elle va vivre.

Un sourire naquit sur mes lèvres. Je suis tellement soulagé

J'adore tellement ce montage, même s'il n'y a pas du tout de rapport avec l'histoire je le mets.

Bref,

Chapitre 11 fini ! Il était intense ce chapitre. J'espère que vous avez aimé.

Merci d'avoir lu.

Kiss 💋

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