Chapitre 6 : trois mètres au-dessus du ciel … la chute fera mal.
****Laila****
Comme dans un rêve, il me tient par la taille, me releva le menton et là je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Délicatement, comme s’il avait peur de me briser. Elles étaient tellement douces et fraîches à cause du vent de la mer. Pendant quelques secondes, il ne bougea pas, comme pour me demander la permission. Sans pudeur aucune, je me suis encore plus rapprochée de lui, supprimant tout espace entre nous, nos deux corps se touchaient, je sentais sa chaleur…son odeur. Il se contenta de m’embrasser du bout des lèvres, c’était tellement sensuelle, tellement délicat, je me sentais fondre, mes pieds ne touchait plus le sol. J’étais à trois mètres au-dessus du ciel. Il jouait avec mes lèvres, juste mes lèvres, les mordillait de temps à autre me faisant échapper un soupir. Ce baiser était d’une douceur presque douloureuse.
Quelques instant après, il se retira, me laissant toujours sur ma faim. J’avais toujours les yeux fermés. J’avais honte de les ouvrir et d’affronter la réalité.
- Hey… dit-il après que je les ai ouverts, ça va ?
J’étais encore trop bouleversée pour sortir une phrase, ou même un mot.
- Hey… dis-je dans un souffle.
- Laila… tout ce que je t'ai dit était sincère, et je veux que tu me croies, et si tu veux toujours de moi, je te promets de ne plus jamais te faire du mal. Donne-nous une chance bébé…
Vous avez vu les choses de l’homme non ?? Maintenant, je m’appelle « bébé ».
- Il faut vraiment que j’y aille mon chauffeur m'attend, je n'aimerais pas qu'il appelle papa.
- Humm, soit…mais promet moi d'y penser
- Promis…
Il me fit un smack et je m’en allais encore toute retournée par ce qui vient de se passer. Je marchais encore la tête dans les nuages, quand, arrivée au parking j’ai croisé Nour, une nouvelle cette année qui faisais la 5e B. Elle avait l'air très timide et souvent dans son coin. Je la trouvais très mignonne avec ces longs cheveux de peulh et son teint clair. Elle portait des tenues scolaire plus grandes qu'elle ce qui la rendait des fois ridicule…elle était adossée à un des arbres du parking, je me suis approchée lentement.
- Coucou, ça va ? Tu attends quelqu’un?
- Moi ?? Euh oui, ma petite sœur a TD cet après-midi, donc j'attends qu'elle finiss, puis on rentre ensemble.
- Vous rentrez toute seule ?
- Non, non avec le chauffeur, il vient nous chercher à 15h.
- Bah moi je rentre chez moi, je n’habite pas loin, si tu veux on peut y aller ensemble comme ça ton chauffeur peut passer te récupérer la bas.
- Oh oui super, je m’ennuyais un peu et je me demandais ce que j’allais faire pour faire passer le temps.
- Ok, on y va alors ? La voiture est après le barrage.
Arrivées à la maison, je nous ai servi à manger puis on est parti se poser dans ma chambre.
- Haa tu es un grave fan de Miley Cirus à ce que je vois, dit-elle en me montrant mes posters sur le mur. Moi, j’adore Demi Lovato
Et on se mit à parler de nous, de nos familles, à chanter et à danser jusqu'à ce qu’on vienne la chercher. Elle était facile à vivre et débordait d'énergie, je me sentais à l’aise avec elle c’était fou. On a échangé nos numéros et elle a promis de m’écrire une fois chez elle.Mon téléphone sonne, me réveillant de ma sieste. Je regardais l’heure 16h, orrrhhgg je n’ai dormi qu’une heure !!
- Allo !! Dis je irritée
- Wow wow range tes griffes, ce n'est que moi.
- Ahh, comment tu vas ?? Dis-je avec une voix plus douce (je vous vois déjà hein !)
- Là ça va mieux, je te réveille ?
Ahhh mon cœur…
- Oui, mais pas grave, tu ne me dérange pas.
- Ah okey, moi je viens de rentrer à la maison…je veux te voir, tu peux venir s’il te plait ?
Je réfléchis à la vitesse de la lumière : papa et maman ne rentre qu'à 19h, Khalil est parti voir sa meuf c’est sûr et ne rentrera que juste avant le retour des parents, donc 18h. Il est 16h10 le temps que je me prépare à la Wonder Woman « daghri » et que j’arrive chez lui il sera 17h au plus. Donc j’ai encore une marge d’une heure, c'est jouable.
- Euh okey, le temps de me débarbouiller j'arrive.
- Okey, à plus bébé…
Vous avez perdu votre sœur, je saute comme une folle sur mon lit. Bon je file me préparer comme si c’était mon anniversaire…
Quand il m'ouvrir la porte, il était en culotte noire et t shirt blanc. J’ai remarqué qu’il aimait bien le noir et le blanc... l’un ou l’autre, ça lui allait à merveille. Dès qu’il m’a vu, il me sorti son plus beau sourire. Une fois dans sa chambre, je n’étais plus vraiment à l’aise, j’avais mon cœur qui battait comme s’il voulait sortir de ma poitrine, il se leva lentement et mit de la musique, et laissa tomber ses rideaux.
- Ta sœur n’est pas là ? je ne l’ai pas entendu depuis que je suis arrivée.
- Non, elle est partie à Madina faire ses courses, tu veux quelque chose à boire ?
On était seul... ok j’ai l’habitude de me retrouver seule avec lui sans paniquer mais ça, c’était avant ce qui c’était passé voyons... là, toute la donne a changé. Je demande des prières avant de mourir d’une crise cardiaque...
- Laila ??? tu m’écoutes ?
- Uhum, tu disais ?
- Mais qu’est-ce que tu as ? tu es toute calme, y’a un problème ? me demande-t-il en se rapprochant.
Mon cher, mon problème c’est toi, toute cette proximité, ce parfum, et tous ces sentiments que jusque-là inconnus, qui me bouleversent.
- Non je vais bien tu te fais des idées, dis-je raide comme un piquet parce qu’il était à quelques centimètres et nos pieds se touchaient. Il me prit la main me forçant à lui faire face.
- Tu devrais te détendre, je ne vais pas te manger, en plus jamais je ne te forcerais à faire quelque chose dont tu n’as pas envie. J’ai été clair et sincère avec toi sur ce qui concerne mes sentiments pour toi. Et je sais que c’est réciproque, tu ne me l’as certes toujours pas confirmé, mais ton corps le cri haut et fort, ai-je tort ?
- Euh...
- Regarde-moi bébé, ai-je tort ?
Je relevai ma tête et ce que je vis dans ses yeux me coupa le souffle. Il avait le regard rempli de tendresse et tellement d’amour ça m’a fait fondre le cœur. J’ai secoué vigoureusement la tête en guise de réponse.
- Non, non, ne joue pas à ça avec moi. Je veux une réponse, des mots, une phrase.
- Non ..., non tu n’as pas tort. Tu le sais déjà Bouba, je me suis déjà mise à nu en ce qui concerne mes sentiments pour toi. Et c’est toujours le cas. Une fois aux Etats Unis je me suis promis de t’oublier pensant que c’était la meilleure chose à faire, pour moi, pour nous...notre amitié. Je me suis promis que j’allais y arriver et rentrer guérie de toi. Mais non !! plus je te repoussais, plus je t’aimais. Plus je me faisais violence pour ne pas te donner des nouvelles et plus tu me manquais. Tu as cru de venir fou cet été tu m’as dit, eh bien moi j’ai cru mourir de chagrin. Mon cœur se meurt d’amour pour toi, tellement... que ça devient presque douloureux... ça va faire deux ans que ça dure, depuis le premier jour, sans me demander mon avis, mon cœur en a fait qu’à sa tête et t’a choisi. C’est fou de ressentir tout ça à cet âge tu me diras, mais c’est comme ça...
- Je suis vraiment désolé de t’avoir fait vivre tout cela, mais comprends moi.je ne voulais pas jouer au profiteur avec toi, je voulais être sûr de mes sentiments avant de me lancer. Aujourd’hui comme jamais, je suis plus que sûr de ce que je ressens pour toi. Je t’aime Big Head, comme jamais je n’ai aimé.
L’entendre me dire ça, avec toute cette douceur, m’a tellement émue... et cette fois, c’est moi qui me suis rapprochée de lui, et très doucement, je l’ai embrassé, avec tout l’amour de je ressentais pour lui. J’avais le cœur gonflé de joie.