Chapitre 8 : chaque fois que je dis « c'est fini », je me vois en train d'essaye

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***** Laila*****

Je me suis levée brusquement du lit en étouffant un sanglot, j’avais l’impression que les muscles de mon cœur se déchiraient un par un, tellement j’avais la poitrine comprimée. Arrivée au niveau de la porte, je senti mon corps se faire transporter et coller violemment au mur. J’avais en face de moi un Bouba qui me regardait d’un regard intense que je ne lui connaissais pas. J’ai beau essayé de me débattre, je n’arrivais pas à me mouvoir d’un pousse.

- Lâche-moi bon sang !! laisse-moi partir !!
Rien n’y fit. Il me tenait toujours, dos plaqué au mur, mains jointes et relevées au-dessus de ma tête.
- Je ne te laisserais partir nulle part tant que tu ne m’auras pas écouté.
- Lâche moi tout de suite Boubacar, sinon je crie. Tu n’as pas le droit de...

Ma phrase s’est éteinte dans sa bouche, dans un baiser violent, le genre qu’on ne voit que dans les films. C’est comme s’il était possédé, désespéré, il menait la danse. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait, mais bizarrement j’y prenais du plaisir.

Je me collais à lui, m’accrochais à son cou comme  on le ferait avec une bouée de sauvetage. Avec une vitesse inhumaine, il retira son t-shirt, ensuite le mien. Je me suis retrouvée en soutien-gorge devant lui. Il marqua une pause, pour me regarder, il dégluti, puis il me reprit les lèvres de façon trop passionnée.

J’avais l’impression de quitter le sol, je n’étais que sensation, ne comprenant pas trop ce qui se passait vraiment. Je ne contrôlais plus mon corps...

C’était trop d’émotions d’un coup, que je pouvais supporter. Mon cœur, mon corps et même mon esprit... non c’était trop et mes larmes ont commencé à couler à flot sans que je n’y puisse rien. Bouba se détacha et me regarda d’un air paniqué mais à la fois attendri.

- Chuut, bébé, mon amour, ne pleure pas  s’il te plait...je ne supporte pas de voir tes larmes.

Il me cueillit doucement comme une fleur, me portant dans ses bras jusqu’au lit. Il me posa délicatement, et me garda dans ses bras. Moi, je pleurais comme pas possible laissant, sortir toute ma peine.

Il s’en allait, il allait partir me laisser ici toute seule, il allait refaire sa vie, rencontrer d’autres filles...m’oublier...

Au bout d’un moment qui dura une éternité, je me suis calmée. Il régnait dans la chambre un silence qui n’était troublé que par mes reniflements. Bouba se releva lentement et me tendit un verre d’eau et un mouchoir. Je dois faire peur à voir en ce moment. J’étais  toujours sans mon t-shirt mais j’en avais cure.

- Bébé...Laila, s’il te plait arrête de te mettre dans un tel état... ça me brise le cœur.
- Tu pars... tu t’en vas... dis-je dans un souffle.
- Oui ! c’est vrai que je pars, mais ça ne veut pas dire que je te quitte. Tu es tout pour moi, moi non plus je n’imagine pas ma vie sans toi bébé, regarde-moi...

J’ai soulevé ma tête et je vis qu’il avait les yeux humides, ça m’a touché.

- Ce n’est qu’une étape qu’on doit franchir tous les deux. Il faut qu’on soit fort, il faut qu’on se serre les coudes, qu’on soit là l’un pour l’autre. Je te promets une chose, toi et moi c’est pour la vie, et si tu veux de moi comme moi je veux de toi, alors ce voyage ne sera qu’une étape à  surmonter.
- Je ne veux pas te perdre
- Et tu ne vas pas me perdre, on va continuer notre relation, et quand tu auras fini ton bac et que tu partiras, nous allons nous retrouver et on vivra notre histoire plus soudés que jamais.
Apres cette phrase, une lueur d’espoir apparu dans mon cœur, et je commençais à me sentir mieux.
- On ne va pas rompre ?
- Non !! qui t’a parlé de rompre ici ? jamais je ne te quitterai. Et même si toi tu veux me quitter, jamais je ne te laisserai partir

Laila & Bouba: Un amour d'enfantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant