Love,Mia

Chapter eighteen

« Estelle prit la tete de la jeune fille entre ses mains et l'embrassa tendrement sur le front.

Je n'ai pas de sentiments pour Louis? Je ne crois pas? Peut être pas? Peut être que si? Sûrement. »

Les semaines passèrent rapidement et, finalement, le grand départ arriva bien plus vite que prévut. Mia descendit maladroitement son énorme valise des escaliers, manquant de tomber à plusieurs reprises, et la posa devant la porte, sur le perron.

-Estelle?

La jeune fille déboula dans l'entrée, une valise aussi chargée que celle de son amie dans la main. Elle enfila, à la hâte, son manteau, attrapa un chapeau, aux larges bords, qui trainait sur le secrétaire, et s'écria de toute ses forces;

-En avant, la Grèce me voila.

Mia gloussa de plus belle et traina, non sans peine, sa valise jusqu'au coffre de la petite "Peugeot" qui les attendait déjà dans l'allée.

Elle accourut au secour d'Estelle lorsqu'elle remarqua, qu'avec son corps frêle et ses petites jambes, elle avait bien du mal, et l'aida à déplacer ses bagages jusqu'au véhicule.

Les deux jeunes filles s'installèrent aux places avants et roulèrent en direction de l'aéroport à pleine vitesse.

Ces derniers temps n'avaient pas été de tout repos pour Mia; elle avait du faire abstraction de Louis, le plus possible, l'évitant dés qu'elle en avait l'occasion. La jeune fille avait dû, au début, mettre en place quelques stratégies, afin de le voire moins souvent, car elle trouvait qu'elle le croisait trop fréquemment à son goût, mais ils avaient finit par trouver un terrain d'entente et elle ne croisait à présent pratiquement plus son regard.

Néanmoins, la première semaine avait été la plus rude, puisqu'elle le voyait à la boxe et, tous les jours, au college mais ensuite, le jeune homme s'était fait plus rare, plus discret. Il n'allait presque plus en cours et s'entraînait à peine quand elle se trouvait dans les parages.

Pour Estelle, rien n'avait jamais été aussi beau dans le meilleur des mondes. Elle accompagnait, à présent, Mia à tous ses entraînements et restaient la, à les regarder s'entraîner.

Elle aurait pu penser qu'il s'agissait d'une perte de temps mais, en réalité, elle aurait pu passer des heures à détailler James de haut en bas, sans jamais s'en lasser. Au début, elle avait été plutôt surprise de constater les intentions régulières du jeune homme à son égard mais avait finit par s'y habituer et même, par la suite, par y prendre goût.

Lorsqu'il l'avait embrassé, la première fois qu'ils s'étaient revus, la jeune fille en avait d'abord été terrifiée. Elle avait pensé bien connaître le comportement du jeune homme, qu'elle aurait qualifié, a l'époque, de froid, de dure et de rude, mais elle avait découvert, avec bonheur et soulagement, que cette réputation n'était enfaite que mensonges et rumeurs.

Au fur et à mesure que le temps passait, elle prenait un malin plaisir à creuser dans sa personnalité, découvrant sans cesse une nouvelle partie de sa facette.

Rose n'avait jamais parut aussi soulagé que lorsque Mia lui avait annoncé que Louis avait préféré couper les ponts. Elle se demandait toujours autant pourquoi la jeune fille la rassurait sur cette "separation", si la relation en méritait une, en lui rappelant sans cesse qu'elle avait bien fait de l'écouter et que le jeune homme au passé " troublant", comme elle le décrivait, ne la méritait pas.