Love,Mia

Chapter twenty seven

« Mia gloussa légèrement, se détacha de l'adolescent a contre coeur et hocha la tête en signe d'approbation. »

Lorsqu'il regarda sa montre d'argent pour la dix septième fois depuis le décollage, Paul Evans ne se trouvait plus qu'à quelques heures de Londres et il n'en pouvait plus d'attendre. Il avait placé un pull en cachemire bleu sous son cou afin de soutenir sa nuque meurtrie et avait calé, tant bien que mal, ses pieds endormis contre le siège voisin.

Bien sûre, il était conscient que Mia ne serait pas présente lors de son retour puisqu'elle se trouvait en Greece mais le simple fait de retrouver sa maison le comblait de joie.

D'innombrables projets remplissaient déjà sa tête et, après toutes ses années de dure travail et de stresse constant, il comptait bien profiter pleinement de sa fille afin de rattraper le temps qu'il avait perdu.

Mia approchait les dix-sept ans à grand pas mais rien ne pouvait a présent l'arrêter, pas même le temps, et il comptait bien se conduire en père exemplaire qu'il aurait déjà du être depuis plusieurs années.

-Désirez vous quelque chose en particulier?

Il leva la tête en direction du serveur qui s'était adressé à lui et lui offrit un large sourire.

-Un vin rouge, merci.

Ce dernier s'exécuta aussi vite qu'il ne le put, affichant constamment un sourire figé, et lui tendit un petit gobelet en plastique à peine plus grand que son poing. Paul l'attrapa avec rapidité et bu plusieurs gorgées du liquide rouge qui se trouvait à l'intérieur. Il déposa son verre à moitié vide sur la tablette en plastique grise mise à sa disposition et croisa les mains sur son torse.

Le voyage lui paraissait si long, plus long qu'à l'habitude, et il rêvait déjà de déposer ses valises dans le couloir de sa maison, de retirer ses chaussures sans même prendre la peine de les ranger correctement et de s'affaler paisiblement dans son gros fauteuil de cuivre.

Il ferma ses paupières dans l'espoir de se reposer quelque heures mais une vibration soudaine le garda éveillée. Cette dernière s'amplifia, sous l'aire ahuri de tous les autres passagers l'entourant, et des murmure distincts s'élevèrent des sièges;

-Qu'est ce qui ce passe?

Une vieille dame se trouvant à sa droite venait de lui adresser la parole pour la première fois depuis le décollage et il haussa les épaules.

-Sans doute de simple turbulences.

L'avion se stabilisa finalement et il put enfin détacher ses phalanges, à présent devenues blanches, de ses accoudoirs.

-Vous aviez raison, lui souffla sa voisine un sourire affiché sur les lèvres, ce n'était que de simples turbulences.

Il lui rendu systématiquement son sourire mais une violente secousse ébranla à nouveau l'avion. Il sursauta violemment et sentit un liquide tiède se déverser le long de ses jambes.

-Et merde!

Paul attrapa une serviette en papier, qui se trouvait dans la pochette de son siège, et épongea le vin rouge qui coulait sur le tissus de son pantalon.

Le gobelet en plastique avait roulé au sol et se vidait lentement sur la moquette intacte de l'avion. Il détacha sa ceinture de sécurité d'un coup sec et ramassa le verre avant que ce dernier ne commette plus de dégâts mais un garçon du personnel l'arrêta;