I- Rencontre

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Je reviens d'une pratique de foot en métro. Il est tard et il pleut très fort. Je rabats mon capuchon sur mes cheveux humides et réarrange mon sac de sport sur mon épaule.

Je sens les gouttes couler le long de ma joue, mon nez. Mes souliers était noyés dans les flaques.

Je longes la haie de la plus belle maison de la rue, fixant le trottoir.

Inconnu: -Je t'ai eu!

Sur ce un garçon sort de la haie et me plaque sur la voiture qui était à ma gauche. Je lâche mon sac de sport, effrayée.

Moi: -Ahh! T'es malade!
Inconnu: -Tu m'as pas eu cette fois!

Je relève la tête et regarde ce garçon. À son tour, il me regarde. Soudain, c'est à son visage à lui de montrer de l'incompréhension.

Lui: -Ah! Désolé... Je t'ai pris pour quelqu'un d'autre... Désolé. Vraiment.
Moi: -C'est... pas grave...

Il se tasse enfin et je me libère de son emprise. Le gars qui me dit toujours rien ramasse mon sac de sport et me le tend.

Inconnu: -Je croyais que tu étais ma sœur. Encore désolé.

Sa sœur? Pourquoi m'aurait-il prit pour sa sœur?

Moi: -Je pense pas qu'elle arrive ta sœur. J'ai vue personne sortir avec moi du métro tout à l'heure. Personne me suit.

La pluie me donne l'impression de pénétrer mes os et geler mon cerveau. Mes mains commencent à geler.

Lui: -Je comprends pas, ça fait trois heures qu'elle est supposée être rentrée. D'habitude elle reviens une heure d'avance! Et elle s'excuse si elle pense qu'elle nous a stressée!
Moi:- C'est toi qui est stressé là...

Il me lance un regard voulant dire « je le sais bien, c'est ma sœur bordel! »

Moi: -Tu l'as appelée?

Mon corps n'en peut plus d'être dehors à une si basse température. Je suis toute trempée. J'essaie quand même de rester concentrée, le gars a vraiment l'air de stresser.

Lui: -Je tombe sur son répondeur. Ça fait 3 fois maintenant. Je l'ai aussi texter mais toujours aucune réponse.
Moi: -Ah ouais. Quand même.

Faut le soutenir Lily, il fait trop pitié là sous la pluie. Bon je dois vraiment faire pitié aussi sous la pluie, non?

Lui: - Je m'appelle Florent.

Et merde, là ça va trop loin, je veux pas être ton amie! Je veux juste que t'arrêtes de faire pitié!

Moi quand même: -Bonsoir Florent, moi, c'est Lily.
Florent: -Lily... C'est court un peu non?

À te voir aller j'en dirais autant de ta bi... NON, je dois être gentille... C'est juste mon nom. Je suis tellement fatiguée, mouillée et gelée que l'on dirait que je pourrais juste m'évanouir là... Concentration, on fini avec le nigaud et on part tranquille. Le plus vite possible.

Moi: -C'est pas moi qui a choisi mon nom je te signale. Et j'aime comment ça sonne. Point. Tu l'aimes pas je m'en fou un peu entre nous, un inconnu qui me dit ça, ça me touche pas vraiment tu sais...
Florent: -Ouais désolé, encore.

Je sais pas quoi faire. Je m'en vais?

Florent: -Désolé de te...

Son cellulaire sonne soudainement. Son visage s'illumine. Enfin, il ne fait plus du tout pitié avec ce sourire au lèvre! Je replace mon capuchon qui était tombé pendant qu'il prend l'appel.

Lui: -Marie?

Tout à coup, il devient blanc, non plus vert maintenant... Ses yeux sont ronds et il met son téléphone sur haut parleur.

Son cell: -... Nous lui avons rien fait, pas encore du moins... Tu as 10 000$ à nous trouver pour vendredi. Par PayPal. Tu sais comment ça marche PayPal, ta sœur nous l'as dit... Le code est dans ta boîte au lettre, notre profil, quoi. Tu sais... Dépêche toi, le temps file toujours plus vite que l'on peut penser...

Il raccroche. Le gars à l'autre bout du fil. Du moins de la ligne... Florent est bouché bée, ne parle plus, en d'autre circonstances j'aurais appréciée, mais maintenant je sais plus... Sa sœur est prise en hottage.

Son téléphone sonne de nouveau.

Son cell: -J'oubliais, la police, elle n'a rien avoir là dedans, tout comme tes parents ou peu importe, tu vois ce que je veux dire. On t'a à l'œil.

Il a employé le « on ». Il n'était donc pas seul. Non sûrement pas. Ce que insinuait le kidnappeur me glace le sang, j'imagine même pas ce que doit ressentir Florent maintenant...

Ding!

Il regarde d'un regard complètement détacher le texte qu'il venait de recevoir: une photo.

Je prends le cellulaire de ses mains et l'examine. Une fille aux cheveux blonds est assis au sol, les mains dans le dos et un tissus dans la bouche. La fonction zoom me permet même de voir des larmes qui coulent de son visage.

C'est mes yeux qui commencent à couler maintenant...

Tous pour sa sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant