IX-Pré-échange

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J'éteins l'alarme d'une pression du doigt, il est 5h30 du matin. C'est le temps de me lever.

Je regarde mes textos. Florent m'indique qu'il est déjà au poste.

Je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain. Je me positionne devant le miroir. J'ai des cernes, d'énormes cernes. Mes cheveux sont en bataille.

Je ne prends pas le temps de me préparer trop. Aujourd'hui, j'ai pas le temps pour ça, non, car aujourd'hui c'est le jour J. Le jour où si je fais ce que j'ai à faire, Florent retrouvera enfin Marie saine et sauve. Croisons nous les doigts.

J'entends des bruits dans la cuisine. Je m'approche pour voir mon père faire la vaisselle, oui, à 5h30 du mat... preuve encore qu'il est stressé.

Je prends un petit déjeuner léger et m'habille d'un legging noir et d'un t-shirt gris pâle. Pas de couleur éclatante, pas maintenant...

Respirer. Respirer. Depuis quelques jours je devais me le rappeler. Je stresse comme c'est pas possible.

Mon père: -On y va?

Je secoue la tête affirmative. Soudain, ma mère apparue dans l'embrasure de la porte de sa chambre.

Ma mère: -Tu reviens ce soir en vie.

Ses paroles m'effraient. Maman... Je lui donne un gros câlin et des larmes se mettent à couler de nos deux paires de yeux.

Mon père: -Ne pleurez pas, tout va bien ce passer.
Ma mère: -Ramène la nous.

Mon père hoche doucement la tête pour l'apaiser.

Moi: -Je t'aime m'man.
Ma mère: -Je t'aime très fort ma chérie.

J'essuie mes larmes avant de suivre mon père. C'est parti.

***

J'entre dans le poste de police presqu'en reculant. Il est 6h. Un policier me donne tout le nécessaire. Une veste pare-balle, un micro et une oreillette. Le fusil, il me le garde jusqu'à temps que nous soyons aux champs.

Je suis sur pilote automatique. Tout ce que les policiers me disent s'enregistre sans être analyser. J'hoche de la tête, prends ce que l'on me tend et souris si on me le demande.

Florent: -Lily? Tu veux du jus?

Je me retourne vers lui. Mon cœur s'arrête. Il est en pire état que moi devant le miroir ce matin.

Moi: -Ça va?
Flo: -Du jus?
Moi: -Ouais, d'accord, mais t'as pas répondu à ma question. Ça va?

Il répond pas. Florent me tend un verre de jus de pomme. Je l'interroge du regard. Il me fait peur, il ressemble à un zombie.

Finalement:

Flo: -Non, je stresse trop. Je veux pas que tu stresse parce que... bien je devrais pas stresser, je dois pas. Je dois avoir confiance en toi et j'ai confiance à toi.
Lily: -Tu te parles à toi là?

Il m'assassine du regard. Je lui souries, j'utilise du sarcasme vraiment trop tôt le matin... Flo finit par me tirer la langue.

Voilà qui est mieux. Les policiers reviennent vers moi.

Un policier: -On vient d'échanger avec les kidnappeurs. Ils veulent faire la manœuvre à 23h ce soir. Tu peux retirer ta veste si tu veux.

Je m'exécute pendant qu'il continue:

Le policier: -Selon les analystes, ils essayent de gagner du temps pour qu'eux ce prépare. Disons que l'on devrait pas être content qu'ils le fassent si tard même si on s'attendait à ce qu'ils veulent le faire la nuit.

J'hoche de la tête, je feigne de comprendre. Florent comprend que j'ai rien compris et se met à rire.

Moi: -C'est pas drôle...
Flo: -Ta tronche l'est...

Son attaque ne me pique pas. Je suis trop contente de le voir heureux, entrain de rire. Ça change de l'habitude.

Le policier poursuit: -Ça nous donne donc plus de temps pour nous. Il faudra que tu retournes au stand de tir et...

Je me figes à l'entente du dernier mot. Je peux pas faire ça. Pas encore.

Flo: -Ne stresse pas pour ça Lily, tu as « dead » ça hier. Tu étais parfaite! Tu te rappelles?

Bien sûr que je me rappelle. Je me rappelle de mes pleures, de notre étreinte... Non pas juste ça quand même... C'est là que j'ai fais ma crise d'angoisse.

Flo: -Relaxe, tout va bien aller. Je serai là.

Je ne réponds pas. Je suis encore perdu dans mes pensées. Il me ramène les pieds sur Terre en me prenant la main.

Flo: -Ça va aller je te le promets. D'accord?
Lily: -Ouais ouais...

Le policier qui m'attend toujours nous accompagne au stand. La policière d'hier est déjà là.

Il faut que je me concentre.

Voyant que je tourne au vinaigre,

la policière dit: -Et si ton ami le faisait avec toi?

Je me retourne vers Florent. C'est à son tour de devenir blanc comme un drap.

Lily: -J'adorerais ça!

Il me lance un regard emplie de détresse. Il fait trop pitié! Je ris. Trop fort peut être mais ça me relaxe. J'ai besoin de rire. Voyant que je détends grâce à lui, Florent fini par accepter la proposition de la policière, ce qui me fait plus rire encore.

Il met au ralenti ses lunettes et ses écouteurs. Même la policière commence à sourire à cause de la frousse de Florent.

Florent: -Je tiens à dire qu'au départ je suis venu pour regarder.

Pendant une heure Florent rata les cibles, pendant une heure j'eu le point rouge au milieu de la cible. À cause de Flo, je commence à oublier ce qu'implique une arme à feu et sa dangerosité. Je commence à remplacer tout ça par une compétition contre Florent qui est passer de la peur à de la tristesse d'être si mauvais. Il voudrait pas que je dise ça... Aaahhh Florent! T'es nul! Hahaha... ok j'arrête c'est méchant...

Je dépose l'arme sur le comptoir et dépose mes lunettes ainsi que les écouteurs. Florent m'imite. Il s'excuse auprès de la dame et me suis jusqu'à la cafétéria. Un policier nous accompagne ensuite jusqu'à une salle de réunion, la même qu'hier, pour clarifier des détails et revoir l'ensemble de la situation, du plan.

Il reste plus que 5 heures avant le début de l'opération, avant que je parte vers le danger qu'est ces kidnappeurs. Vers Marie.

Ouf! On relaxe, on reste concentrée.

Florent voit mon stresse soudain et me prend la main. Ce geste si simple m'aide à chaque fois.

Je lui chuchote: -Merci.
Florent: -C'est à cause de moi que t'es ici, c'est la moindre des choses d'être-là pour toi.

Je lui souris et il me sourit en retour.

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Prochain chapitre: l'opération!!!

J'ai trop hâte d'écrire ce chapitre, il va être beaucoup plus long que les autres. Alors... à bientôt!!

Tous pour sa sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant