XII-Emprisonnement

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Il fait froid. La froideur de la nuit transperce mes os. Les murs en béton n'offrent aucune chaleur. Florent. Que fais-tu? J'ai besoin de toi, là, maintenant. Ne peux-tu pas apparaître comme toujours? Ne peux-tu pas me sauver?

Il ne peux pas me trouver, lui ni personne. Même moi je ne pourrais pas me trouver. Mon dos accoté sur le mur. Mes pieds nus sur le plancher. Ma tête sur mes genoux, je n'en peux plus. Ça fait combien de temps que je suis là? Trois jours? Oui, trois jours. Je le marque sur le mur à présent. Trois barres gravées droites, attendant d'avoir plus d'amis.

Ce Justin qui m'avait promit de revenir bientôt a sûrement perdu la notion du temps ou c'est peut-être moi... bref, il m'a pas apporter quelconque plat ou nourriture.

C'est pourquoi, je me meurs tranquillement. Nous ne direz que je dois avoir espoir, mais vous verrez, deux jours, si peu de temps peut briser un être. Surtout dans ces conditions d'isolement et de famine. Je ne meurs pas de faim, pas encore. Mais...

Toc! Toc! Toc!

Je ne relève pas la tête, j'en ai pas le force.

Homme: -Alors?

Alors quoi abruti? Je lève difficilement la tête entendant bien que ce n'est pas ce Justin de la dernière fois. C'est le cinquantenaire qui était derrière lui par ailleurs...

Lui:-Suis-moi.

Tu penses sincèrement que je peux me lever là? Je suis morte de faim et de froid, je le dirai pas mais de peur aussi.

Il s'approche de moi pressé: -Dépêche toi.

Il sort de sa poche une pomme. Une pomme!

Lui: -Si tu la veux, tu te dépêche.

Je me le fais pas dire deux fois. Je peine à me relever mais le peu d'adrénaline que la vision me donne me pousse vers elle. Arriver à sa hauteur l'homme me donne la pomme.
Ma première bouchée est brouillon, comme si je savais plus manger. La deuxième est décidée et avide. Ça fait tellement du bien. Mon corps me transmet son plaisir en gargouillant.

L'homme: -Suis-moi.

Il ouvre plus grand la porte pour me laisser sortir. Mes jambes flageolent, faibles. Je suis quand même décidée à en apprendre un peu plus sur ma prison...

Nous marchons dans des couloirs étroits encadrés par des portes de métal de chaque côté. L'homme derrière moi me presse en me poussant dans le dos. C'est qui cet enfoiré? Relaxe, merde, je suis à moitié morte! T'avais qu'à me nourrir plutôt!

Évidemment tout reste dans ma tête. Premièrement, mes cordes vocales sont comme  disparues, deuxièmement, je pense pas qu'il me laisse dire ça et je suis assez mal au point merci.

Nous finissons par tourner dans un couloir beaucoup plus sombre que le précédent. Cette fois, la porte est en bois. Le cinquantenaire m'ouvre la porte avant de me laisser entrer.

Un homme aux cheveux blancs se tient début face à une fenêtre laissant dévoilée un désert. Comment je suis arrivée là? C'est si loin de chez moi, j'en suis certaine.

Le cinquantenaire: -Monsieur?
L'homme: -Laissez nous, Peter.

Peter, c'est son nom. Parfait, c'est noté.

Dès que « Peter », sort et ferme la porte, l'homme se retourne vers moi. J'en ai rien à foutre de lui, t'en que je manges. Je finis ma pomme. Le trogon devient de plus en plus petit et mince. Cette pomme ne m'a pas rassasiée assez a mon goût...

L'homme: -Lily, je me trompe?
Moi: -...
L'homme: -Justin m'a dit que tu étais bavarde, c'est vrai?
Moi: -Ça dépend.

L'homme sourit et va s'asseoir à un bureau. Pendant ce temps, j'inspecte la pièce du regard. Elle est spacieuse, le bureau de l'homme se tient à l'extrémité  de la pièce et un divan à l'autre. Je décide de m'asseoir dessus, il sera plus confortable que le sol et je pourrai réchauffer mes pieds, enfin.

L'homme sort un cigare d'un tiroir et le porte à sa bouche.

Lui: -Alors, qu'est-ce qui vous amène?
Moi: -Vous vous foutez de ma gueule? C'est vous qui m'avez kidnappé!

Il rit d'un rire franc.

Lui: -Alors tu parles, beaucoup, et d'une manière peu approprié face à moi.

Durant sa phrase, il s'est refroidi puis échauffé. Il semble en colère.

Lui: -Justin!

La porte par laquelle je suis rentrée s'ouvrir sur ce Justin... Il exactement comme il y a trois jours. Il me sourit d'un sourire machiavélique en me voyant.

L'homme: -Amène moi, l'autre.
Justin: -Ok.

Justin repart aussi vite qu'il est arrivé.

L'homme: -Tu verras, elle sera un exemple...

Marie. Putain. Non, je... que vont-ils lui faire? J'étais supposée la sauver, pas la faire souffrir! Merde, merde, merde, pas ça. Florent va me tuer, c'est certain.

PDV: Florent: Deux jours avant

Après douze heures à chercher des solutions, les policiers me renvoient chez moi. Je descends de la voiture de police et remercie le conducteur. Je ne rentre pas tout de suite chez moi, j'appréhende. Ma mère va pleurée en comprenant que j'ai échoué et que Marie est encore dans la merde. Mon père, lui, j'aime mieux pas y penser. Si Lily aurait été là, elle lui aurait tenue tête, comme la dernière fois. Maintenant, je n'ai aucune arme pour me défendre de sa colère... Aucune. Je dois abdiqué. Abandonné.

Je gravis les marchés d'un pas lourd et incertain. C'est cette nuit que Lily a été kidnappée, que je n'ai rien pu faire pour elle. Merde que je m'en veux!

Je ne veux pas sonner, de toute manière, ils seront de l'autre côté de la porte. Ils m'attendent...

J'ouvres la porte. Ils sont là. Ma mère un sourire à lèvre, qui s'estompe quand elle ne voit pas ma sœur, quand elle ne voit pas Marie. Mon père reste de marbre. Il m'indique juste de le suivre. Maman fond en larme, pour Marie et peut être parce qu'elle sait qu'est-ce que va me faire mon père. Elle le sait très bien pour l'avoir vécu elle même.

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Désolé pour le chapitre court, mais faut faire durer le suspense. La suite très bientôt!!! 😈

Tous pour sa sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant