XVI- Punition

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PDV: Lily

Le froid me réveille. Il est tôt, le ciel est orange, magnifique. Je me retourne sur le ventre. J'ai besoin de me réveiller. En absence de café, la fraîcheur du sol me redynamise. Parfait. Je me lève. J'avais été trop apeurée et choquée de mon enlèvement que je n'avais pas essayé de me sauver plus que ça. Oui, je sais. Justin veut ma mort depuis que j'ai essayée de m'enfuir et je décide de m'enfuir encore une fois. La logique m'a raté à la naissance et à pas réessayer de me ravoir entre temps. Donc, me voici, entrain d'atteindre une brique qui ressort des autres pour me tirer vers le haut. Vers le trou dans le plafond.

Mes doigts glissent et j'atterris sur le sol durement. Mes capacités physiques ont nettement baissées depuis mon arrivée ici a cause de ma mal nutrition.

Tout à coup, la porte s'ouvre. Justin. Il me regarde surprit. J'avoue que ma position de chute laisse présagée mes pensées de fuite. Il n'en fait rien et dépose un plateau de nourriture avec une bouteille d'eau. Il le pousse du pied vers moi. Je m'en empare et l'amène le plus loin possible de lui. Je dois être sûre qu'il ne puisse pas me le reprendre. Je bois une goulée d'eau en premier, je fais bien attention à ne pas perdre une seule goutte. Ma gorge si sèche s'en réjouit.

Justin: -Ne bois pas trop vite. Ça va ressortir.

C'est vrai. Je lâche la bouteille avec regret, mais l'oublie rapidement en voyant un croissant. Je prends plusieurs bouchée et oublie presque de mastiqué.

Du coin de l'œil, je vois Justin s'asseoir. Rester debout doit lui faire mal à cause que... il m'en veut encore. Il a dit qu'il n'avait pas fini de me punir...

J'arrête de manger à ces pensées. Il veut ma mort. Mon cœur s'affole et je deviens blanche. Il veut ma mort. Je recule vers le mur et essaie de me fondre à l'intérieur. Il veut ma mort. Il voulait que je manges juste pour que j'aille des forces pour me débattre. Il veut ma mort!

Il se retourne vers moi et voit ma frayeur. Il s'interroge.

Lui: -C'est moi qui te fait peur, ma jolie?

Je ne lui réponds pas. Il joue, c'est sûr. Il sourit et lève la tête vers le ciel.

Justin: -Il n'y aucune raison que tu sois apeuré, ma jolie.
Moi: -Arrête de dire « ma jolie ».
Lui: -Et pourquoi ça, ma jolie.

Il fait exprès. Mon expression le fait rire.

Justin: -Tu ne devrais pas avoir peur de moi...

Il se lève sans toute fois s'appuyer sur sa mauvaise jambe. Il se rapproche rapidement de moi.

Lui: -Lève toi.

Je ne fais rien. Je suis figée sur place, je ne peux pas. Je me l'interdis.

Justin: -Lève toi, putain!

Surprise je me lève. D'un coup de pied, il fait renverser ma bouteille d'eau qui se déverse sur le sol. J'essaie de sauver le liquide qui fuit, mais ses deux bras musclés me plaquent contre le mur. Il plante ses yeux noirs dans les miens. Son regard me paralyse. La pression qui l'exerce sur moi m'empêche de respirer convenablement. Mon cœur s'affole. Des mèches de mes cheveux commencent à couvrir mon visage comme pour m'empêcher de le voir lui. D'une main, il ramène ces mèches derrière mon oreille. Son index fait le contour de mon oreille et descend jusqu'à mon lobe. Je sens son souffle sur ma joue gauche. Il prend son temps et continue de promené son doigt pour arriver à ma clavicule. Je frémis. J'avale difficilement ma salive et je ferme les yeux. Il faut qu'il arrête. Pourtant, il continue. Son doigt change de direction et s'avance vers mon menton. Il le lève et m'oblige à ouvrir les yeux. Justin ne me fixe plus du regard. Il fixe mes lèvres... Son souffle se rapproche de ses dernières. J'essaie de tourner mon visage, mais ses doigts tiennent trop fortement mon menton. Ses lèvres frôlent mes lèvres et nos souffles se mélangent. Je referme les yeux, impuissante devant lui. Justin lâche finalement mon menton et recule de quelques pas. Je reprend mon souffle.

Mes jambes ne me tiennent plus. Je glisse jusqu'au sol.

Justin: -Ne t'inquiète pas, ma jolie. Je n'allais pas t'embrasser. Tu n'en aurais pas souffert. Je reviendrai bientôt. À plus tard, ma jolie.

Sur ce, il ferme la porte. Florent. Revient moi, et ce, le plus vite possible...

PDV: Florent

Les policiers sont enfin prêt. Les GPS sont tous parés sur le même point sur la carte. Un désert et si on zoome un peu plus, on peut voir qu'au beau milieu de celui-ci se trouve une bâtisse en forme de rectangle. Elles sont là. Elle m'attendent. Je m'en viens.

Un policier: -Ok. Toi, tu vas rester ici. Hugue va s'occuper de toi.
Moi: -Je suis pas un bébé, je veux y aller.
Une autre policière: -Au stand de tir, tu étais blanc comme un drap.

Tout le monde autour sourient a l'unisson. Ils se foutent de ma gueule, bordel!

Moi: -Je dois y aller.
Le policier: -Non, sérieusement, on a foiré en envoyant ton amie, Lily. On fera pas la même erreur deux fois.

Cette fois, les policiers hochent de la tête sérieusement.

Moi: -Je dois y aller, point barre.
Lui: -Il n'y a pas de « point barre » qui tienne, mon gars.

Je le fusille du regard. Il se prend pour qui le mec? Si il me laisse pas y aller. Je vais y aller contre son gré. Je fais semblant d'abdiquer pour sauver les apparences et lève les mains dans les aires.

Moi: -Vous êtes mieux de me les ramener en vie, alors.

Contents que j'ai « compris » leur point de vue et l'ai accepté, ils me sourient et me remercient de ma compréhension. Sans plus attendre, les policiers vont rejoindre dans un bureau des agents du FBI. Des vrais de vrais, c'est l'escouade je-sais-plus-trop-quoi, mais ils sont badass. C'est ça qu'il faut savoir. Je devrais prendre une veste pare-balle, au cas où. J'en vole une sur une chaise abandonnée et file vers le hangar. J'attends qu'un policier sorte de son véhicule et rentre dans le poste avant de me faufiler derrière les gros Hamer du FBI, ils ont du lourd eux, dit donc. Les portes sont barrées, évidement. Attends minute. Le toit ouvrant... Ils sont vraiment oublier ça? Je saute le plus discrètement possible sur le toit avant de m'engouffrer à l'intérieur.

Waf!

C'était quoi ça? Et merde. Un berger allemand se tient droit sur un siège et arrête pas d'aboyer. Il doit bien avoir quelque chose à manger pour lui dans cet auto! J'ouvre d'une main peu habile, dû au stresse que le chien me procure, la boîte à gant et bingo! Des gateries. J'en lance une vers le chien qui se tait aussitôt. Il l'engouffre sans attendre et se retourne vers moi, non pas en... Ah ben non, maintenant il me supplie. Il en veut plus! Je me dépêche de prendre 4 bâtonnets et de les enfuir dans ma poche de tout remettre en place avant de rentrer dans la valise arrière, pour être sûr de ne pas être vu, je rabat une couverture moi. Et voilà...

Je lance une friandise au chien pour qu'il se tait définitivement avant d'entendre les pas des agents du FBI approchés.

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Et voilà! Chapitre plus long que d'habitude, Lily et Justin ont comment dire... failli s'embrasser. Qu'est ce que vous en penser?

Florent est (enfin) devenu fort et va sauver ses filles. Va-t-il les sauver ou pas à la fin???

À bientôt!

Tous pour sa sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant