XXIV-Pourquoi?

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PDV: Lily

Je dois respirer. Oublier où je suis. Oublier ce qui allait ce passer si Justin c'était pas arrêté. Je dois... Je dois relaxer...

Je décontracte mes muscles et fais l'étoile sur le lit. Respire. Relaxe. Oublie.

Même si mon corps est détendue, ma tête tourne. Pourquoi il s'est arrêté? Pourquoi il est parti? Pas que ça me dérange. Mais pourquoi?

J'avais abandonnée. Retenue mes larmes. Il était parti.

Je ferme les yeux. Les battements de mon cœur desaccélèrent. Je n'en peux plus.

J'aurais dû écouter mon père, ma mère et mon docteur. Je n'aurais pas dû aller à ce procès. Florent serait pas mort. C'est de ma faute. À cause de ma tête dure, j'ai tuée Flo... J'ai tuée Florent Gillot. J'ai causé sa putain de mort.

Les larmes dégoulinent de mon visage. Je ne les retiens plus. J'en ai plus la force...

Je me roule en boule sur le lit, m'entortille dans les couvertures et m'endors.

***

Toc! Toc! Toc!

J'ai les yeux collés. Je les frotte et ne reconnais plus où je me trouve. Justin... le procès... Florent.

Non, non, non. Je ne veux rien savoir. Je veux me réveiller de ce cauchemar. Je sais que s'en est pas un, mais l'espoir fait vivre. Et la saveur de la vie devient de plus en plus amer à mon goût. Je devrais laisser tomber.

J'entends la porte s'ouvrir. Je lève la tête pour apercevoir un... un agent du FBI! C'est une blague!

Je ne veux pas faire foirer l'opération alors je me tais et attends ses indications. Il porte un casque et l'équipement complet. L'écriteau « FBI » en orange sur sa poitrine me saute au yeux. Je ne peux pas voir ses yeux. Il porte des lunettes. Des lunettes de soleil à l'intérieur?

Lui: -Tu ne me reconnais pas?

L'agent enlève son casque. Marie!

Marie: -Alors?
Moi: -Oh mon dieu. C'est vraiment toi?

Elle hoche de la tête me faisant signe de me dépêcher. Sur la pointe des pieds, je la suis le long du couloir. Des agents nous encadrent et surveillent nos arrières.

Arriver à l'extérieur, une myriade de balle atteint des agents autour de moi. Mon avant-bras est touché. Un cri de douleur s'échappe de mes lèvres. Ça saigne.

PDV: Justin

Dès qu'elle crie, je figes. Ils ont fait vite. Je remets mon œil dans le viseur et vise les agents encore debout. Ces fils de pute vont payer. Ils pensaient à quoi en s'attaquant à ma garce?

Soudain, je vois Lily se pencher vers un des fils de pute. Elle enlève son casque et... bordel de merde. C'est Marie! Comme on dit, une de perdue, deux de retrouvées...

Je souris et envois mes gars faire de l'ordre dans tout ça. Les conducteurs qui attendaient l'escouade un peu plus loin sont déjà tous mort. On s'en ai occupé.

Il faut bouger rapidement. On est repéré.

Je descends de l'arbre dans lequel j'étais perché et empoigne le bras de Lily. Je la traine avec moi jusqu'au garage souterrain. Un de mes gars s'occupe de Marie sous mes ordres.

Tout à coup, un coup de feu. Je me retourne pour voir un agent du FBI, une arme encore soufflante à la main. L'homme qui tient Marie s'écroule. Bordel. J'ai pas le temps d'atteindre l'arme dans ma ceinture que Marie m'a déjà dans sa ligne de mire.

Elle: -Tu bouges, je tire.
Moi: -C'est moi qui dois dire ça d'habitude.

Lily se dégage de mon emprise et je la laisse. Lily empoigne l'arme du gars mort et la pointe sur moi elle aussi.

Moi: -Vous êtes tous contre moi? J'ai été si gentil...
Lily me coupe: -Ferme ta putain de gueule.

Elle me tue du regard.

Lily: -Tu mérites rien de mieux que la mort!

Elle tire. La balle se fiche dans ma jambe, encore. Même sous la douleur, je sais pas pourquoi je dis:

Moi: -Encore? T'es pas original.
Lily: -T'inquiète, je peux être très, très original si tu veux.

Lily pointe mes couilles. Elle est malade. Je ne scille pas. Je la défis du regard. Elle hésite. J'aime la faire hésiter...

PDV: Lily

La tête ou le cœur? Lequel fait le plus souffrir? Le cœur, non?

Moi: -Marie, le cœur ou la tête?

Elle ne réponds pas tout de suite. Elle réfléchis.

Marie: -Le cœur.

Sans hésiter plus longtemps, je tire. Quoi? J'ai tué? J'ai tué Justin...

Tout à coup, mes genoux flanchent. Je sais pas trop pourquoi. Trop de morts, trop de stresse, trop de kidnapping, trop de Justin.

Agonisant, Justin: -Bonjour, ma sœur.

Puis, son dernier souffle. Sa poitrine se soulève pour la dernière fois. Sa sœur. Je savais pas qu'il avait une sœur.

Marie vient s'étendre à côté de moi, ne sachant pas quoi faire d'autre... Je me retourne vers elle. Tout ça à commencer à cause d'elle. Et tout le monde que j'ai connu grâce à cette histoire sont mort. Je regarde le ciel. Ferme les yeux. C'est fini.

C'est le temps de retourner à la maison.

FIN

Presque. Il y a un épilogue qui s'en vient...

Tous pour sa sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant