Chapitre 1 - C'est la cata!

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LUCINE

Inspire....Expire... Inspire... Expire, voilà c'est ça... Putain j'y crois pas, à en croire tous les chuchotements et ricanements sur mon passage ce matin, tout le monde est déjà au parfum visiblement.

-hum...est-ce que ça va? Me demande Vincent mon meilleur ami et collègue, tandis qu'il ferme la porte.

-putain de bordel de merde, toute la boîte est courant. Tu crois que je vais comment abruti! Je me sens tellement...humiliée!

-c'est toi la victime, tu sais...

-oui mais tout le monde me déteste sous prétexte que je prend mon travail à coeur et que je ne raconte pas ma vie, on me prenait pour une femme froide et mal baisée maintenant je suis cocue en plus! Putain, ça fait 7 ans que je trime comme une dingue, j'ai commencé en bas de l'échelle, je suis devenue la meilleure du département marketting, j'allais me marier et je vais tout perdre parce que Miller ne va certainement pas apprécier tout ce remue ménage.

La sonnerie de mon téléphone interrompt mon hystérie.

-Lucine Sauvage, j'écoute.

-Bonjour Mademoiselle Sauvage, je vous attends dans mon bureau. Maintenant.

-ça y est, je suis foutue, dis-je en raccrochant. Mon ami me lance un regard compatissant lorsque je quitte mon bureau pour rejoindre celui du boss six étages plus haut.

Je m'annonce à son assistante qui me fait entrer dans son bureau.

-Asseyez vous. Je prends place sur une des chaises face à lui et je me tiens raide en attente de la sentence que je connais déjà.

-cela fait quoi, 7 ans que vous travaillez pour moi, c'est bien ça?

-oui, monsieur.

-Diriez-vous que vous vous plaisez ici?

-euh...oui?

- Il est évident que vous faites du très bon travail. Je suis désolé de ce qui vous arrive Lucine mais il faut aussi avouer que vous ne faites pas l'unanimité, je suis satisfait de votre travail, mais cette ambiance n'est pas un bon environnement pour vous, je l'ai ignoré tant que j'ai pu, mais nous ne pouvons continuer comme cela.

-Je suis désolée, dis-je honteuse. Cette ...euh... histoire aurait dû rester...privée. V... Vous... Vous allez me virer?

- Pas exactement. Comment vous sentez-vous Lucine?

-Honnêtement? Il acquiesce. Eh bien j'ai un travail que j'adore et pour lequel je me donne corps et âme même si hormis quelques exceptions mes collègues sont des abr... Enfin la plupart passent leur temps à me dénigrer parce que je suis trop ceci ou pas assez cela. J'ai retrouvé mon fiancé avec une autre, qui s'en est apparemment joyeusement vantée. Le pire c'est que j'avais confiance en ces deux personnes... Donc je me sens bafouée, humiliée, terriblement en colère et dans l'incompréhension.

-Vous êtes très prometteuse Lucine, aussi j'ai une proposition à vous faire. Ce climat ne peut pas perdurer, autant pour vous que dans l'intérêt de l'entreprise. Cependant vos qualités et compétences me sont vraiment précieuses, aussi que diriez-vous d'aller voir la statue de la liberté?

Je lui sais gré de parler de mon intérêt avant celui de l'entreprise qui compte plusieurs centaines de salariés et pèse plusieurs milliards d'euros. Je le regarde bêtement, sans voix. C'est complètement fou, j'ai toujours rêvé d'aller à New York et là mon patron me l'offre sur un plateau.

je pars quand? Dis-je enfin avec un grand sourire après plusieurs minutes de blanc.

Il rit et me propose un verre.

-il n'est pas un peu tôt? Dis-je.

-vos nerfs méritent bien ça aujourd'hui, ma petite, me dit-il avec un clin d'oeil tandis que je bois une gorgée du liquide ambré qu'il m'a offert.

-à New York, trinqué-je. Euh... Monsieur Miller...

-ne vous inquiétez pas pour le logement, dit-il comme s'il avait lu dans mes pensées. Faites savoir à Nina quand vous seriez prête à partir pour qu'elle règle les détails. Mettez de l'ordre dans vos affaires et préparez votre départ.

-Merci pour tout, souris-je au quinquagénaire.

***

Je passais ce vendredi soir avec Vincent et Jenny ma meilleure amie et colocataire. Oui je n'habitais pas encore vraiment avec

Samedi je balançais mes tailleurs de grand mère "tenues de camouflage" pour aller bosser ces dernières années, et ne chargeais dans ma valise que mes vraies fringues, je me rachetais de la lingerie, des stilettos, des tailleurs ajustés, sexy et colorés pour certains. Mais surtout, surtout je n'emportais que des fringues qui répondait à "féminins et sexy" même pour faire du sport j'avais opté pour des tenues moulantes et balancé mon jogging large et informe. Sur un coup de tête, je sommais Jenny, coiffeuse de métier, de faire un sort à mes cheveux longs châtains. Ils n'étaient pas moche, plutôt doux et soyeux même, mais je me trouvais fade.

- J'ai toujours rêvé d'être rousse, lui dis-je pensive. Elle réfléchit un instant.

-Oui ça irait bien avec ta peau claire.

-Et je veux que tu coupes la moitié.

-T'es sûre de toi? Me demande t-elle, les yeux écarquillés.

Et pour cause la dernière fois que j'ai eu les cheveux "courts" (c'est-à-dire au-dessus des épaules), je devais avoir 3 ans...

-Tu ne vas pas regretter?

-Non, insisté-je. Elle prend ses ciseaux et coupe déjà une bonne partie.

-Je dégrossis, ensuite on fait ta couleur et je ferais vraiment ta coupe après. J'acquiesce.

-Jusque là, lui dis-je une fois la couleur rincée, en lui montrant juste en-dessous de mon épaule.

-D'accord. Je vais bien les dégrader, avec ta nature de cheveux tu pourras jouer sur leur tendance naturelle à boucler ou faire un brush pour les avoir lisses.

Vraiment conquise par le résultat, je me regarde sous tous les angles pour admirer le résultat. Un peu plus tard nous sortons en boîte fêter mon nouveau moi et c'est au petit matin que je rentre après avoir passé la nuit avec un bel étalon. Certains pourraient penser que je passe vite à autre chose, en ce qui me concerne je dirais plutôt que j'ai besoin de me rassurer sur mes capacités de séduction. Verdict? Je n'ai rien à envier à l'autre garce.

Dans l'après-midi je me suis empressée d'avertir mon amie new yorkaise d'adoption, prénommée Mila, de mon arrivée imminente à NYC. Nous nous connaissons depuis 10 ans maintenant et nous nous parlons souvent sur Facebook. "Depuis le temps que je te harcèle pour que tu viennes me voir, mon souhait est enfin exhaussé!" m'a t-elle dit en riant.

 "Depuis le temps que je te harcèle pour que tu viennes me voir, mon souhait est enfin exhaussé!" m'a t-elle dit en riant

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TysonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant