Chapitre 8 - Sabine

62 5 4
                                    

Le lendemain, après qu'Anna ait discuté avec son mari, nous nous rendons sur mon futur lieu de travail, en tout cas pour le moment...

Matt semble tellement fier de me montrer son théâtre, d'ailleurs, toutes les trente secondes il dit : "c'est dingue, non ? MON théâtre, quoi !" Je me demande comment un mec rempli de tatouages comme lui peut être propriétaire d'un théâtre ! Comme quoi l'habit ne fait pas le moine !

Il m'entraîne dans les coulisses et j'y découvre un véritable labyrinthe entre couloirs, salles de répétition, loges... Mais après avoir erré pendant dix minutes, nous arrivons au bas d'un escalier en colimaçon très étroit : une seule personne peut passer de front. Matt m'explique qu'il mène aux bureaux administratifs et que nous devons donc l'emprunter.

- Après toi. Me lance-t-il joyeusement avec un grand geste galant.

- Merci. Je signe en grimpant les marches deux par deux.

Dès que j'arrive à l'étage, il m'indique :

- Ouvre la porte sur ta droite !

Matt n'a pas suivi mon rythme, j'avoue qu'intérieurement ça me fait bien rire. Je me retrouve devant un tout petit bureau à peine plus grand qu'un cagibi.

Matt arrive complètement essoufflé. C'est dingue ! Comment peut-il avoir un corps d'athlète aussi parfait et ne pas être un minimum sportif !

Bref, Matt me dit en montrant le cagibi/bureau que ce sera mon bureau aussi longtemps que je travaillerai ici. Je suis étonnée et le lui montre, alors Matt me confie :

- Pendant encore une semaine, une comédie musicale se produit sur notre scène, alors, j'aimerai que tu te concentres sur le classement des papiers et le relevé des caisses, incluant les ventes faites par internet. Est-ce que tu saurais faire un peu de compta ?

Je hoche la tête, toujours surprise mais aussi ravie de ne, finalement, pas faire de ménage... Enfin, en tout cas pour le moment. Matt me propose de m'installer et me montre le boulot que je dois faire pour l'aider. Puis, comme le téléphone sonne, il va à son bureau qui est juste en face du mien, mais dont la surface est décente. J'en conclus qu'il m'a vraiment collé dans un cagibi et je rigole à nouveau intérieurement. Je me fais la remarque que c'est l'une des choses qui me manque le plus : rire aux éclats car quand on n'a plus de voix, c'est trop bizarre de "mimer" le rire ! Du coup, je ne ris plus qu'intérieurement et je trouve ça carrément triste finalement !

Toutes les cinq minutes, le téléphone sonne et je me demande vraiment comment il peut tout faire seul.

D'un coup, après une longue conversation, il raccroche et pousse un grand hurlement. Je me précipite dans son bureau. C'est là qu'il m'annonce :

- C'est trop génial ! Tu ne peux pas imaginer... J'avais un "trou" dans les réservations du théâtre jusqu'à la prochaine pièce, mais je viens de donner un accord de principe pour qu'une production s'installe pour deux mois de répétition pour une toute nouvelle comédie musicale ! C'est pas génial ?

J'écris rapidement sur mon ardoise, qui est maintenant greffée à moi :

- Bravo ! Une production ?

- Heu... Oui, une équipe, une troupe, quoi ! Il me répond un peu gêné !

Je suis curieuse :

- Pourquoi ne font-ils que les répet' dans ton théâtre ?

- Heu... Fait-il en se grattant la tête.

C'est marrant comme ça me rappelle quelqu'un... Quelqu'un qui est gêné quand il fait ça ! Mais, il poursuit :

Zac, can I have this dance? [Zac Efron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant