PARTIE 3

99 8 14
                                    

Chapitre 1 - Nic

Cela fait maintenant quatorze jours que les fouilles se poursuivent. On me tient au courant régulièrement... Enfin... par régulièrement je veux dire à chaque fois que je demande !

C'est très dur d'attendre, comme ça, d'avoir des nouvelles. Heureusement, nous ne sommes que très peu à avoir été plus grièvement touchés.

Ma mère fait le sitting au bout de mon lit et je sens bien qu'elle est inquiète. D'un côté c'est très adorable de sa part de ne pas me quitter mais de l'autre elle est tellement opposée à ma relation avec Sabine que ça devient vraiment lourd. Tôt ou tard, il va falloir qu'on ait une bonne discussion tous les deux car il va bien falloir qu'elle s'y fasse !

Un toc-toc discret à la porte. Ça doit être Lynda, mon infirmière la plus sympa.

- Bonjour Monsieur Bennett ! Fait-elle d'une voix joyeuse.
- Lynda, bonjour. Mais, appelez-moi Nic voyons. Cela fait combien de jours que je vous le demande ?
- Je dirais à peu près quatorze !

C'est fou comme mes sens sont décuplés, je jurerai qu'elle a souri en me répondant. Je ne sais pas à quoi elle ressemble, mais je l'imagine jeune, blonde, avec un visage mutin.

- Demain, c'est le grand jour. Poursuit-elle.
- Ah oui ! Demain !
- Et bien chéri, tu dis ça comme si tu n'étais pas heureux ! M'interpelle ma mère.
- Ben en fait, c'est vrai que je serai bien content qu'on m'enlève tous les bandages, mais en même temps, j'ai un peu peur... que se passera-t-il si je ne revoyais pas ?!
- Voyons Monsieur.. Heu Nic, il n'y a pas de raison. Le chirurgien est confiant. Et moi aussi.
- Et bien, alors, je suis moins optimiste que vous Lynda. De toute façon, il n'y a pas grand chose à faire d'autre qu'attendre pour le moment. Et ma jambe ?
- Nic, votre jambe est en cours de consolidation. A la radio, on voit bien que l'os est bien droit. Donc, il va falloir attendre encore environ trois semaines avant que le plâtre ne soit enlevé et que la rééducation commence.
- Quoi ? Mais personne ne m'a jamais dit que mon immobilisation durerait aussi longtemps et que j'aurai de la rééducation à faire ?
- Et bien, sincèrement, avec une telle immobilisation, je ne vois pas comment vous pourriez y échapper.
- Donc, si je comprends bien, il va falloir m'armer de patience !
- On t'y aidera mon petit chat.

Je jurerai que Lynda rigole sous cape à la remarque de ma mère. Ça n'est pas parce que je suis connu que je n'ai pas le droit d'avoir une mère un rien gaga.

- Bon, nous allons refaire ce pansement pour une dernière fois. Je vais vous demander de bien fermer les yeux, sans forcer, pendant que je retire le pansement et que j'en mets un autre. Ok ?
- Allez-y Lynda. Je serai sage comme une image.

Et pendant que Lynda agit, comme tous les jours, je prends des nouvelles :

- Lynda ?
- Oui ?
- A-t-on des nouvelles ?
- Et bien, ils ont presque tout déblayé et il n'y pas de trace de nouveaux corps.
- Pas de Sabine ?
- Non. Désolée... Ou plutôt non !
- ??
- S'il n'y a pas de trace du corps de votre... amie, cela veut dire qu'elle est probablement en vie quelque part.
- Possible.
- Mais si elle est vivante alors pourquoi ne te contacte-elle pas ? Elle doit bien savoir que tu dois te ronger les sangs, non ?
- Maman ! Je grogne. On a tous bien compris que tu te fouts d'elle et de ce qui a pu lui arriver, mais pas moi ! Okay ?
- C'est clair que je ne comprends pas ce que tu lui trouves à celle-ci ! Franchement, elle ne t'apporte que des ennuis et la presse s'en donne à cœur joie.

- Ah bon ? Que dit la presse ?
- Rien, rien.
- Sérieux ? Tu crois que tu peux lâcher des infos comme ça et ne pas aller jusqu'au bout ?
- Effectivement, c'est ce que je crois.
- Maman, peux-tu aller me chercher un café ?

Zac, can I have this dance? [Zac Efron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant