Chapitre 32 - Enfin... ensemble

279 19 0
                                    

Je pense que l'on peut dire que Nic est vraiment quelqu'un de têtu !

A peine arrivés dans la chambre et le voilà qui m'interroge :

- Avant toutes choses, nous devons discuter.

- Quoi ? Mais non, heu ! Je lui réponds en faisant la moue. Et puis, je m'approche de lui et lui mettant ma main sur sa ceinture, prête à l'enlever. Je lui demande :

- Tu es sûr, de chez sûr que cela ne peut pas attendre ?

- Sabine, tu es incorrigible ! Fait-il en levant les yeux au ciel.

Alors, il m'attrape les mains, rapproche son visage du mien et me dit d'une voix particulièrement  sulfureuse :

- Non ! Cela ne peut pas attendre.

Roooh, zut ! Mais quel têtu ! CQFD !

- Sabine, je dois comprendre ce qui se passe dans ta tête. Je veux pouvoir t'aimer sans avoir peur...

Il me lâche les poignets. Je pense que trop de proximité est dangereuse entre nous et ne nous permettrait pas d'aborder les sujets qu'il souhaite discuter !

- Mais, tu ne pourras pas ! Déjà ce qui est dans ma tête, ça reste dans ma tête. Et puis, Aimer, c'est justement avoir peur que l'autre ne vous quitte. C'est vivre ardemment ! C'est ce qui rend cette... ce sentiment si particulier ! C'est ce qui nous permet de savoir que l'on est vivant.

- Oui, mais je suis persuadé que l'on peut quand même vivre amoureux avec une certaine stabilité ?!

- Non, je ne crois pas ! Être stable en amour, c'est frustrant ! Cela montre que la routine est arrivée et que l'on s'ennuie. Petit à petit, l'amour s'en va ! C'est triste la stabilité, finalement !

- Donc, ça veut dire que tu ne crois pas pouvoir vivre toute ta vie avec la même personne ? Et l'aimer toute ta vie ?

- Ce n'est pas ce que j'ai dit... Je pense qu'aimer quelqu'un vient tout seul mais garder, choyer et faire s'épanouir l'amour qui nous unit demande du travail ! Cela demande de vivre chaque jour comme s'il s'agissait du dernier que l'on va passer avec la personne. Je pense aussi qu'il ne faut pas être toujours l'un sur l'autre !

- Au propre ou au figuré ? Demande-t-il l'air mutin.

- Pppff. Je lui réponds en rigolant. L'amour pour moi, c'est l'Aventure, avec un grand A ! Il n'y aucun autre sentiment qui puisse t'emporter que celui-là ! Dis-je en faisant une petite pirouette tout en finissant par une révérence.

- Écoute... Alors, je vais tourner ça autrement : nous avons eu des incompréhensions que l'on doit absolument éclaircir.

- Tu es bien trop terre à terre pour moi. Je lui reproche.

- Ce n'est pas ça ! Mais je ne veux pas que le "passé" gêne notre avenir ! Par exemple, je ne comprends pas pourquoi tu t'es enfuie après mon acquittement ?

- Tu plaisantes ? Je fais sur la défensive !

Non mais là, il se fout de moi ! Non ?

- Non, je ne plaisante pas ! Ah, tu vois bien que nous avons des sujets qu'il faut aborder !

- Je suis partie parce que tu l'as embrassée, elle !

- Quoi ? Mais c'est elle qui m'a embrassé ! C'est pas moi !

- Menteur ! Je t'ai vu, j'y étais ! Je m'insurge. Je dois passer inaperçue en fait ! Je lui réponds en reculant.

Mais hop ! Il m'attrape à nouveau le poignet pour m'empêcher de trop reculer. D'ailleurs, il précise :

- Non, non. Tu ne partiras pas cette fois ! On l'aura cette discussion. Et pour répondre à ton accusation : je te le redis, je ne l'ai pas embrassé ! J'ai voulu me retourner vers toi, mais elle m'est tombée dessus, bouche en avant. Beurk ! Quand j'y repense ! Dit-il en ayant un frisson général. Je l'ai repoussée mais quand je me suis tournée vers toi, je n'ai eu que le temps de voir le bout de ton talon !

- Tu l'as quand même pris dans tes bras, pour quelqu'un qui ne souhaitait pas l'embrasser !

- Je t'assure que je n'avais aucune autre intention que de t'embrasser, toi ! Mais, donc, tu serais un peu jalouse, alors ?

- Évidemment ! Qu'est-ce que tu crois ! Je suis d'origine italienne, j'ai le sang chaud !

- Okay. Es-tu rassurée ?

- Pas vraiment, mais je ferais avec ! Je lui réponds tout en minaudant.

- Maintenant, j'aimerai comprendre pourquoi la première fois que nous nous sommes embrassés, tu as dit que nous n'avions qu'à considérer que c'était un rêve et rien d'autre ?

- Nic, tu as reculé tout de suite après ! Je voyais bien que tu regrettais de m'avoir embrassé !

- Non ! C'est pas du tout ça ! Tu te trompes !

- Mais bien sûr ! Je lui rétorque sceptique.

- Si, si ! Impossible de regretter un baiser avec toi, réplique-t-il tout en me serrant un peu plus la main ! C'est juste que... le choc, quoi !

- Comment ça le choc ?

- Et bien, c'est précisément à ce moment-là que j'ai compris que tu étais quelqu'un de spécial à mes yeux !

- Ca y est ! Tu recommences avec tes expressions toutes faites "quelqu'un de spécial", tu ne peux pas dire que tu t'es rendu compte que tu m'aimais ?

- Okay, ne t'énerve pas ma beauté ! Je me suis rendu compte que je t'aimais ! C'est vrai. Avoue-t-il en me caressant la joue du plat de sa main.

Enfin ! C'est dit ! Mais alors, pourquoi a-t-il reculé ?

- Mais, pourquoi tu as reculé alors ? Tu aurais du, au contraire, vouloir m'embrasser encore une fois !

- Le choc, je te dis ! Et puis, ensuite Betty est arrivée.

Appelons-là "elle" ou "l'autre tarée", non ?

- Et bien ! On est vraiment différents parce que moi le choc m'aurait au contraire poussée à t'embrasser et t'embrasser encore !

- Mais bien sûr ! Fait-il sur le même ton sceptique que moi. Toi, le choc t'as poussé à dire n'importe quoi surtout ! Non ?

- Non mais alors là ! C'est n'importe quoi ! Tu - as - re-cu-lé, j'te f'rais dire ! Et moi, j'étais là comme une andouille à voir ton visage se décomposer ! Tu n'as pas réellement explosé de joie en découvrant que tu m'aimais !

- Donc, pour m'aider à y voir clair dans mes sentiments, tu m'as dit n'importe quoi ?

- Je ne voulais pas perdre la face et puis cela risquait de briser notre amitié aussi.

- Jamais !

- Tu m'énerves quand tu me regardes comme ça ! Si intensément !

- Pourquoi ?

- Parce que j'ai littéralement envie de te sauter dessus, tiens !

Vais-je ébranler son envie de parler du passé ?

- Okay Mademoiselle, viens un peu par là.

Dit-il en me serrant contre lui pour une valse qui nous entraîne gentiment vers le lit "very king size" de la suite.

Lorsque ses jambes touchent le lit, il se laisse tomber en arrière et je lui tombe dessus. Nos fronts se cognent plusieurs fois dans la chute, ce qui nous fait beaucoup rire. Ses yeux brillent de mille feux. J'imagine que les miens aussi. Sa bouche attrape la mienne. 

Et là, il me demande très gentiment :

- Promets-moi que tu ne partiras plus jamais sur un coup de tête ! Okay ?

Je l'embrasse encore et lui dit :

- J'essaierai en tout cas.

- Tu me rends fou, tu sais ? Me lance-t-il tout sourire.

- Oui ! Et donc ? Je lui réponds en haussant les épaules pour la blague.

Enfin... ensemble !


Zac, can I have this dance? [Zac Efron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant