17.

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Marinette obéit, apeuré. Ses jambes voulaient s'enfuir, mais la confiance qu'elle avait pour son idole dépassait tous ses autres sentiments. Elle se plaça à l'endroit indiqué et ferma les yeux. Quand elle sentit la plateforme s'arrêter, elle s'autorisa un regard. Une grande fenêtre laissait de la lumière passer. Mais ce qu'elle remarqua aussitôt, c'est que l'endroit était rempli de papillons blancs.  Elle aurait pu les reconnaître entre mille, pour les avoir vu tant de fois sur le champs de bataille.
" Des akumas... "
Marinette pu aussi observer une boîte sur une table, non loin d'elle.
" C'est l'antre du Papillon... " comprit la jeune fille.
Elle posa ses mains sur sa bouche.
" Gabriel Agreste connait le Papillon... "
Les larmes se formaient autour de ses yeux.
" Gabriel Agreste EST le Papillon... "
Elle s'écroula à terre.
" Je... Non ! C'est... Pitié, non ! "
Ses mains allaient désormais sur ses yeux. Adrien l'avait trahie, Alya l'avait trahie. Elle avait donné sa confiance à Gabriel et il l'avait trahie, lui aussi. Y avait-il quelqu'un d'honnête dans ce monde ? Certainement pas, à ce qu'elle avait pu comprendre. On avait détruit son coeur, écrasé ses morceaux. Elle avait essayé de les recoller, mais peine perdue ! La vie était contre elle, le reste de son coeur n'était plus que poussière et ombre. Le monde s'était acharné sur elle, et personne ne l'avait protégée ni préparée.
Gabriel arriva peu de temps après elle dans la grande salle. À la vue de sa novice, il se sentit déchiré. Il avait peur que ce sentiment de chaleur qu'elle lui donnait disparaisse et fasse place au vide qu'il connaissait tant.
" Pourquoi ? soufflait-elle. Pourquoi eux ? Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?
- Tu n'as rien fait, justement. Je veux que cette guerre s'arrête. Je veux que tu arrêtes de souffrir, Marinette. Ou Ladybug, peu importe ! Quelque soit ton nom, je veux que tu sois heureuse, et non pas triste. Je veux que tu sois victorieuse de toutes tes batailles. Je veux aussi te rendre ton miraculous... "
Marinette leva ses yeux bleus sur l'homme.
" Pourquoi ?
- Le jour où ma femme a disparu, une partie de moi s'est envolée. Au départ, je voulais que tu travailles pour moi dans le but de montrer aux Parisiens que Ladybug était de mèche avec le plus grand méchant qu'ils connaissaient. Ils perdraient ainsi ta confiance et toi-même, tu aurais abandonnée. Mais quand je t'ai rencontrée... j'ai retrouvé un sentiment qui m'était impossible d'accès. "
Il prit la boite posée sur la table et en sortit les boucles d'oreilles.
" Je sais que ce que j'ai fait est impardonnable. Mais saches que tu es toujours la bienvenue ici, et que j'accepterai ton choix, quel qu'il soit. "
Il dénoua sa cravate et enleva son miraculous. Il tendit ensuite les deux objets vers Marinette. Certainement qu'elle allait lui en vouloir. Pour sûr qu'elle ne reviendrait pas ! Gabriel savait que ça ne serait que ce qu'il méritait. Néanmoins, si elle le pardonnait un jour, il en serait ravi et l'accueillerait à bras ouverts.
" Donc, vous renoncez à voir votre femme... pour moi.
- Je n'y aurai jamais cru avant, mais oui.
- Je... Je ne sais pas quoi dire...
- Alors ne dites rien et faites ce que vous voulez.
- Si on m'avait dit que mon ancien ennemi allait se rendre parce qu'il m'aimait bien... "
Marinette se mit à sourire.
" Comment quitte-t-on cette salle ?
- Par ici. "

Du côté d'Adrien

Adrien marchait tranquillement vers chez lui. Il venait de passer une après-midi tout seul, au parc. Nino était allé chez Alya pour calmer les tensions. Comme le métisse l'avait prédit, Alya soutenait Marinette jusqu'au bout et n'était pas toujours tendre avec Adrien. La classe n'aidait pas non plus le jeune garçon : tous essayait de l'ignorer. Chloé continuait toujours de faire sa Chloé et ne semblait toujours pas se douter de l'identité secrète de son ami d'enfance. D'un autre côté, ça l'arrangeait bien. La blonde n'aurait été que plus... insupportable.
Quand Adrien aperçut son portail noir, il ne put s'empêcher de penser que cette maison n'était qu'une prison qui lui était destinée. Il soupira avant d'entrer dans le hall, toujours vide. La porte de bureau de son père était ouverte. Curieux, il pénétra dans la salle et, prudent, regarda tout autour de lui. Des voix s'élèvaient depuis un trou proche du tableau de sa mère. Plagg sortit de sa veste.
" Vas-y gamin ! Découvre les secrets de ton père ! C'est l'une des seules choses excitante dans cette maison ! "
Adrien dût reconnaître que son kwami n'avait pas tort. Il s'approcha doucement de la faille ronde du sol et se pencha en avant.

Jaloux (miraculous)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant