Jaloux (miraculous)

23.

Nathalie grimpa les escaliers du hall. Arrivée de vant la chambre d'Adrien, elle frappa à la porte.
" Adrien ? Je dois vous parler.
- Entrez... "
Nathalie ne se le fit pas dire deux fois.
" Qu'est ce qui ce passe encore ? rouspéta l'adolescent. Mon père ose enfin m'adresser la parole ? "
Le ton d'Adrien était si sec que même Nathalie s'en étonna. Adrien était du genre rebelle et doux, pas rebelle et agressif.
" Je suis venue vous avertir que Marinette se trouve ici.
- Elle est venue pour moi ? demanda Adrien tout en bondissant de son lit.
- Elle est plutôt venue pour votre père, mais je pense qu'elle sera très heureuse de vous retrouver.
- Mon père ou le Papillon ?
- Votre père. Elle l'apprécie et vous le savez.
- Si elle venue pour lui, pourquoi vous me le dites ? Pour me torturer ?
- Vous n'êtes pas allé la voir. Vous n'y arrivez pas.
- Mais...
- Ne me mentez pas, je le sais ! Donc, avant de la blesser davantage, allez la voir maintenant ! Ne lui laisser pas croire que vous tentez de l'oublier ! "
Nathalie sortit de la chambre aussitôt, sans laisser du temps à Adrien pour répondre. Elle espérait que ses paroles avaient réussi à toucher le garçon. Elle savait ce qu'une peine de coeur pouvait faire. Elle s'était déjà trouvée dans ce genre de situation plus jeune. Avec moins de fantasme, bien sûr, mais elle s'était sentie tellement mal qu'elle s'était interdit d'aimer. Elle était devenue froide pour tout le monde. C'est aussi grâce à ça que le styliste l'avait embauchée. Malgré tout, elle s'était attachée aux Agreste. Elle ne voulait pas qu'Adrien devienne aussi froid qu'elle. Alors si elle pouvait arranger les choses, elle le ferait sans hésiter !

Adrien était resté debout devant son lit. Il ne bougeait plus. Puis, avec une nouvelle détermination, il se dirigea vers l'atelier de son père.
" J'ai été un vrai imbécile. Il est temps que je me rattrape ! "
Il ouvrit l'immense porte et la vit. La brune tournait autour des tenues. Cela faisait longtemps qu'Adrien n'avait pas vu son regard bleu aussi pétillant de joie.
" Elle n'a pas changé. Elle est toujours aussi belle... "
Adrien se retrouva dans l'incapacité de parler. Il ne pouvait détacher son regard de Marinette, ne sachant quoi lui dire. Il resta au moins deux minutes devant la porte. Puis Marinette le remarqua. Son sourire disparu pour laisser paraître de la stupéfaction.
" Adrien... " murmura Marinette.
Gabriel se retourna vers son fils.
" Je vais vous laisser quelques instants. "
Le styliste sortit pour leur laisser de l'intimité. Adrien osa enfin bouger. Il se plaça devant Marinette et se perdit dans sa contemplation.
" Mari... "
Marinette baissa la tête, les joues colorées de rouges.
" Je sais que je t'ai blessée mais... "
Adrien releva la tête de Marinette. Quand elle posa ses yeux sur lui, les mots se bloquèrent dans sa gorge. Les adolescents restèrent longtemps comme ça, à se regarder. Au final, Marinette posa une main sur la joue d'Adrien et colla son Front contre le sien.
" Tu m'as manqué... "
Puis elle l'attira contre elle afin de l'embrasser. Adrien répondit aussitôt au baiser, trop heureux de la réaction de la jeune fille. Un baiser franc. Un baiser passionné. Un baiser comme ils n'en avaient jamais fait. Un simple geste pour certains, le plus grand signe d'amour pour d'autres. Ce baiser résumait leurs aventures. Il résumait leur histoire, leurs espoirs. Il résumait ce que seul eux pouvait comprendre.
" Je suis désolé, lâcha Adrien dans un souffle. Je suis sincèrement désolé.
- Alors pourquoi tu n'es pas venu me voir ?
- Je n'y arrivait pas. Je suis allé devant chez toi mais... je ne pouvais pas... je.... je...
- Chut... C'est fini. Tout est fini. Ça va aller...
- J'aurais dû y aller... Je n'arrivais même plus à me regarder dans un miroir... Tu avais besoin de moi et... je t'ai laissée tomber.
- Mais non...
-  Je t'ai abandonnée, je ne suis qu'un lâche !
- Arrête...
- Je me demande même comment tu fais pour me pardonner ! Je suis le pire des idiots !
- Chaton... "
Adrien partit en sanglots. Marinette essayait de le réconforter, mais en vain. Adrien sortait toutes les larmes qu'il avait contenu jusque là. Il hurlait sa tristesse et son désespoir à travers ses pleurs.
" Idiot de Chat, soupira Marinette avec un sourire. Mon idiot de Chat !