Pdv Hickmann
septembre 1939Le voyage en train durait des plombes. Je regardais les paysages défiler et je ne cessais de me demander si nous allions bientôt arriver.
Je me souvenais très bien pourquoi est-ce que nous devions devait prendre le train pendant une journée et pourquoi est-ce que nous devions quitter notre région. Je ne savais pas vraiment où est-ce nous allions. Est-ce que des gens voudront bien nous accueillir ?
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Il y a quelques joursNous étions à table avec mes parents. Personne n'échangeait un mot. Je buvais un verre d'eau et ma mère piquait les pommes de terres avec sa fourchette.
Mon père soupira avant de dire :
- Il faut qu'on quitte la maison.
J'ai avalé de travers quand je l'ai entendu et j'ai toussé.Père : Il faut qu'on parte avant samedi. Je vous ordonne de faire vos valises le plus vite possible.
Moi : Mais pourquoi ?
Père : Tu n'est pas au courant ? La France est entrée en guerre contre l'Allemagne et si elle nous envahi nous sommes les premiers touchés. Il faut donc fuir au plus vite, Arthur.
Le lendemain, j'ai rangé la maison avec ma mère. Nous avons pris nos affaires et nous sommes allés dans la gare la plus proche. Mon père nous a rejoint.
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Le train s'arrête enfin et je pose le pied sur le quai. Je tire une valise derière moi. Elle est pleine à craquer, car j'ai rassemblé toutes mes affaires dedans. J'espère que nous n'allons pas passer la nuit dehors et que quelqu'un veuille bien nous héberger.
Nous suivons la foule d'Alsaciens-Mosellans. Ils se dirigent tous vers les patelins de maisons. Beaucoup de personnes les regardent avec du mépris.- Si ça continue comme ça, on finira par accueillir nos ennemis !!! Regardez-moi ces gens, ils ont beaucoup de ressemblance avec les Bosch n'est-ce pas ? crie un monsieur âgé.
J'aurais bien voulu lui répondre :
- Vous ne pensez peut être pas à nous, les habitants du Nord-est, soi disant "Bosch". Nous avons dû tout quitter, notre maison, notre famille, notre ville,... Croyez-vous que ça a été facile pour nous de venir jusqu'ici ?Je continue d'avancer dans les ruelles et je me retrouve nez à nez avec un autre garçon qui à l'air d'avoir à peu près le même âge que moi.
Lui : Que se passe-t-il ? Pourquoi y'a-t-il tant de monde dehors ?
Moi : Ce sont des Alsaciens Mosellans qui ont dû fuir leur région. Ils cherchent un endroit où se réfugier.
Lui : En fais-tu partie ?
Moi : Oui.
Lui : J'en déduis que tu as fais un long trajet jusqu'ici et que tu dois être fatigué.
Moi : Et toi ? As-tu aussi fuir ta région ?
Lui : Non, je suis d'ici. Ma maman m'a
dit que nous héberger des gens qui viennent du même endroit que toi.Moi : Eh bien tu en as trouvé des personnes à loger.
Lui : Qui est-ce ?
Moi : Mes parents et moi.
Lui : Je vais prévenir ma mère. Tu peux m'accompagner, s'il te plaît ? Et tes parents doivent aussi venir avec nous.
Moi : Comment t'appelles-tu ?
Lui : Yohann.
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Pdv Yohann
septembre 1939Des habitants du Nord-Est de la France fuiyaient les Allemands et sont venus se réfugier dans le Sud, en zone libre. C'est un enfant de mon âge qui me l'a dit. Il venait lui-même de ces régions et je l'ai fait venir à la maison, lui et sa famille.
Mes parents ont été d'accord pour qu'ils restent. Le garçon s'appelle Arthur Hickmann et il a 11 ans. J'ai un peu discuté avec lui, mais ce n'était pas facile de se faire comprendre car il parle son dialecte local.
Demain il ira en cours avec moi, je le présenterai à Tim, mon meilleur ami. J'espère qu'ils s'entendront bien.-----------------------------------------------------------
octobre 1940
Un an s'est écoulé. Mon père, mon oncle et mon cousin ainsi que M. Hickmann sont partis au front.
Arthur et moi sommes restés, le gouvernement a estimé que nous étions trop jeunes pour manier des armes. Je pense que si la guerre dure encore cinq ans, nous serons bien obligés d'y aller un jour.Je suis devenu ami avec Hick. Ce n'est pas moi qui a attribué ce surnom à Arthur, mais les élèves de ma classe.
Du coup, je l'appelle dorénavant comme ça.Cet après midi, j'ai aidé ma mère a éplucher des kilos de navets et de pommes de terre pour en faire de la soupe. Les voisins parlaient de réquisitions, alors on s'est dit que planquer les objets de valeur ne serait pas du luxe.
On va les mettre dans une marmite remplie à ras bord de soupe. Ce n'est pas très hygiénique, mais au moins, les policiers ne les trouveront pas.
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Resistance fighter
Historical Fiction« Nous pouvons sauver notre pays, même si nous ne sommes pas partis au front.» «Nous savons que nous nous exposons au danger, mais il vaut mieux agir plutôt que rester là, à ne rien faire. » Voici ce que disait un jeune inconnu qui m'a distribué des...