Chapitre 21

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Pdv Silver

Neil : Silver, tu veux bien préparer le repas ?
Moi : Oui chef, mais je n'ai plus de combustible.
Neil : Hick t'en ramènera, d'ailleurs il ne devrait pas tarder à arriver.

Une heure est passée et toujours pas de nouvelles de Hick. Neil décide de le chercher.
Nous sortons dans la rue et nous remarquons qu'il pleut des cordes.

Tim : Le pauvre, il fait nuit noire et en plus il pleut. Il doit être trempé.
J'espère qu'il ne sera pas malade.

Milicien : Contrôle des papiers, Messieurs.
Neil : Va chercher Hick, Silver. Je me charge des miliciens.

Je marche dans les rues sombres et humides. Je finis par trouver Hick. Il est adossé à un mur et est endormi.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ici ? Relève-toi. Tu ne vas pas rester éternellement dans cette flaque d'eau.
Hick : Maman ?
Moi : Allez, lève-toi. Viens avec moi.
Hick : Non. Je ne peux pas. Je dois chasser les Nazis. Je ne peux pas arrêter mes actes de résistance tant que la guerre n'est pas finie.
moi : Ne dis pas de sottises. Ne restes pas là. Viens, je t'en prie.
Hick : Non, il faut que je retrouve les autres.
Moi : Justement, je t'emmène les voir.
Hick : Tu ne sais pas où se situe l'annexe et je pense qu'ils sont déjà entrain de me chercher.

Voyant qu'il ne bouge pas, je passe ma main gauche dans son dos et je mets mon bras droit dans le creux de ses genoux.
Il se blottit contre moi et je le transporte jusqu'à l'annexe. Je l'asseois dans une grande cuve et j'allume un feu. Je fais chauffer de l'eau que j'ai récolté des nappes phréatiques. Pendant ce temps, je lui retirais ses habits mouillés et verrais une partie de l'eau sur lui.
Je me rends compte qu'il a un joli visage. Ses yeux ont une couleur noisette et ses cheveux sont châtains clairs avec quelques reflets roux à la lumière.
Je le nettoyais et rinçais le savon. C'est à ce moment là qu'il ouvrit les yeux.

Moi : Te voilà enfin réveillé.
Hick : S-Silver ?
Moi : Oui c'est moi. Tiens, essuye-toi vite. Tu vas attraper froid.

Il éternua juste au moment où il voulait ouvrir la bouche.

Moi : Je vois que tu as déjà pris froid. Je reviens chercher des vêtements.
Hick : Tu peux m'aider à me lever ?
Je lui tendis mes mains et il les saisit en guise d'appui.
Moi : Tu as mal quelque part ?
Hick : J'ai un peu mal à la tête, je pense que c'est juste une petite migraine.
Moi : Repose toi.

Je lui prêtais un pull et un vieux pantalon. Ensuite, je lui servis un bol de soupe et il s'allongea.

Moi : T'a mère te manque, c'est ça ?
Hick : Oui.

Ses joues rougirent.

Moi : N'ai pas honte. C'est normal, ça fait plus d'un an que tu ne l'as plus vue. La mienne aussi me manque, tu sais. Mais à la fin de guerre, je n'aurai aucune chance de la revoir.
Hick : Elle est décédée ?
Moi : Oui.
Hick : Je suis désolé, Silver.
Moi : Tu n'as pas à me présenter tes excuses. Tu n'y es pour rien.
Elle a été tuée par des miliciens.
Hick : Les bâtards. Je pense que tu dois leur en vouloir à mort.
Moi : Tu as raison. C'est pourquoi je me suis engagé dans la Résistance.
Hick : J'aimerais bien entendre cette histoire. Ça m'aiderait à m'endormir. Raconte-la.
Moi : Es-tu sûr ? Elle est très mélancolique.
Hick : Oui, s'il te plaît. Je tiens à savoir.

Je prends une profonde respiration et je commence.

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juin 1942

- Sylvester, accroche le portrait de Pétain. Hâte-toi, il arrivent. s'écrie ma mère.

Elle ouvre la porte d'entrée et deux miliciens se tiennent sur le seuil.

- Madame, nous venons faire des réquisitions.

Ils fouillent toute la maison et ne trouvent rien. Nous avons caché nos bijoux et notre argent à la cave, dans un tonneau vide de vin.

Ils demandent à ma mère s'il y a des pièces cachées, mais elle secoue la tête. Les deux miliciens repartent. Quand ma mère referme la porte elle me dit :
- C'est bon, Sylvester, tu peux décrocher le portrait.

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juillet 1942

Je rentre de l'école, avec Matt. Il m'accompagne jusqu'au carrefour.

Matt : Bonne soirée, Sylvester.
Moi : Merci, Matt. À toi aussi. À demain.

Nous nous quittons et j'arrive devant chez moi. Je pousse la porte et j'appelle ma mère.
Elle ne répond pas. Je décide de fouiller la maison, mais il n'y a personne.

Moi : Maman, maman ?

Toujours pas de réponse. Je sors voir dans le jardin et aucune trace de ma mère.

Mon voisin : Petit, ta mère a disparu. Les miliciens sont venus l'arrêter. Ils devaient l'emmener au commissariat, je pense qu'ils vont la fusiller.

J'ai envie de crier et de pleurer. Ce n'était pas possible. Si je recroise les tueurs je les étrangle.

Moi : Non !!!!!!!! Maman, ne m'abandonne pas !!!!!!! Que serais-je sans toi ?

Mes yeux s'humidifient et les larmes me viennent petit à petit.
Mon père m'a toujours dit d'être courageux et j'allais devoir l'être. Je ne pouvais pas pleurer, d'habitude ce sont les petits qui le font, mais je ne peux pas m'empêcher de me retenir.

Moi : Maman, je t'offre mes larmes en guise de dernier cadeau. Je sais que ce n'est pas ce que tu désirais, en revanche c'est la seule chose que je puisse te donner.

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Hick : Silver, j'ai de la compassion envers toi.

Voyant que je suis chagriné, il me prends dans ses bras.
Ça ne dure pas longtemps, mais ça me réconforte.

Hick : Tu en as déjà parlé à quelqu'un ?
Moi : Non, tu es le premier à qui j'ai dis ça.
Hick : Tu n'as rien dit à Matt ?
Moi : Non. J'étais trop blessé pour en parler.

Une larme roule sur ma joue. Hick prend un mouchoir et l'essuie.

Hick : Merci de t'être occupé de moi.
Moi : J'étais obligé, je ne voulais pas que tu attrapes la fièvre ou le rhume.
Quoi qu'il arrive, je te soignerais, toi ainsi que nos autres camarades. J'ai déjà perdu un proche, je ne veux pas en perdre un deuxième.
Et entre amis, on doit se serrer les coudes.

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