Chapitre 1

3.2K 185 76
                                    

J'ouvre les yeux suite aux cris hystériques de ma mère

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'ouvre les yeux suite aux cris hystériques de ma mère.

- Debout là-dedans !

- Je suis réveillée, en quoi puis-je vous aider mère ?

Ma mère toujours derrière la porte fermée à clef me hurle de me préparer.

Je me lève difficilement de mon lit, ouvre le placard pour choisir ma tenue. Je prends donc un pantalon noir avec un pull blanc et des chaussures banales blanche. Je file sous la douche.

Je brosse mes longs cheveux blonds et me maquille très légèrement. Je n'aime pas le maquillage, je préfère me montrer moi-même et non me cacher sous une tonne de fond de teint. Je descends donc les escaliers et vois ma mère dans la cuisine, un café à la main. Je ne fais pas attention à elle et vais directement préparer ma tasse.

Elle prend ensuite la parole :

- Va chercher le courrier, tu dois sortir les poubelles aussi.

Je ne relève pas et continue de boire.

- Tu m'entends quand je parle !

- Oui, je vous entends, mais je suis désolé, je ne vais pas pouvoir exécuter vos ordres, si vous voulez le courrier aller s'y vous-même.

Ma mère ouvre la bouche, mais aucuns sons ne peut en sortir car je continue :

- Sur ce mère, je rentrerai pour le repas du soir.

- Où vas tu !?

-Chez Margot.

-Va me chercher le courrier avant !

-Non

Je pars en prenant mon sac et les clefs de la maison. Je ferme la porte en la claquant assez fort pour me faire moi-même sursauter.

J'habite dans un village paumé au milieu de la campagne, remplie de petites maisons campagnardes assorti les unes aux autres. C'est mon père qui a choisi la maison avec un grand jardin, car il adorait les fleurs et encore plus les roses blanches. Il voulait avoir assez de place pour pouvoirs les cultiver. À sa mort, maman les avait toutes jetées à la poubelle en disant qu'elle les détestait depuis toujours. Je me demande ce qui a pu la pousser à épouser un homme aussi bon et gentil que mon père. Peut-être l'argent...

Sans que je m'en rende compte, j'étais déjà arrivé chez Margot. En même temps, ce n'est pas très loin. Je n'ai même pas le temps de toquer que la porte est déjà grande ouverte sur mon amie plus que contente de ma visite.

-EMMAAAA!!

-MARGOTTT !!

Mon amie me prend dans ses bras et m'invite à entrer.

-Dis ça va ? Ça fait tellement longtemps !

Margot n'a pas vraiment le sens du rationnel.

-Moi ça va oui, ce n'est pas comme si on s'était vu hier...

-Non mais tu imagines, hier, c'est déjà loin tout ça !

Nous partons dans un petit fou rire lorsque sa mère portant le petit frère de Margot dans les bras, vient me saluer.

-Bonjour Emmanu... Emma, comment vas-tu aujourd'hui ?

-Bien, je vous remercie et vous ?

-je suis exténuée, toute la nuit le petit n'a fait que pleurer à cause de son mauvais rhume, je te laisse imaginer, la nuit, désastreuse que je viens de passer.

-Je suis désolée.

-Ne t'inquiète pas, tu n'y es pour rien. Alors les filles qu'allez-vous faire aujourd'hui ?

Margot me regarde les yeux pétillante.

- Manucure!! Hurle t-elle.

Je la regarde les yeux tout aussi brillant.

-Ouiiiiii

Elle prend les clefs de la voiture à sa mère et se dirige vers la place conductrice.

-T'as le permis ? Lui demande-je étonnée

-Non mais c'est à 5 minutes d'ici.

-Nous sommes des hors-la-loi.

Je mets mes lunettes noires et la regarde avec un air que je ne peux définir. Puis devant son étonnement, je continue :

- Alors en route ! Je suis Bonnie et toi, tu es Clyde.

-Je ne veux pas jouer le rôle d'un homme ! C'est toi, Clyde et en plus, on ne va pas cambrioler des banques, on va seulement faire nos ongles !

Un long silence suit. Je me concentre sur la route qui défile devant ma fenêtre quand elle décide de briser le silence :

- J'ai reçu la lettre.

- La lettre ?

- Je suis admise.

- Tu as été choisie ?

- Oui et toi, tu as des nouvelles ?

- Je n'ai pas regardé le courrier ce matin en partant.

Pour une fois que ma mère n'a pas dis quelques choses de complètement débile... il a fallu que je ne l'écoute pas ! Pense-je

-Pourquoi dis tu ça ?

-Ça quoi ?

-Tu n'as pas écouté ta mère ?

-J'ai encore pensé à voix haute, c'est ça ?

- Oui. Explique-moi.

-Comme à son habitude, ma mère m'a donné des ordres et j'ai fui plutôt que de le faire.

-C'est pour ça que tu es venue tôt ce matin ?

- Oui.

Elle continue à expliquer le fait d'être admise dans une école avec seulement des humains et le fait de ne pas être dans l'école dirigée par ma mère soit super.

Je me mets à réfléchir en l'écoutant que d'une oreille. Si je ne suis pas admise, je devrai supporter ma très chère mère, en plus des loups-garous. Au début de la mort de mon père, ma mère a commencé à m'insulter haut et fort. Selon elle, je lui fais honte, je suis feignante, conne et je ne lui sers à rien. Je me demande souvent, ce que j'ai pu lui faire, mais j'avais 12 ans et voilà 4 ans que rien n'a changé maintenant je ne l'écoute plus et Margot est souvent là pour moi !

-Ohé Emmanuella tu m'écoute?

-Ne m'appelle pas comme ça !

- Ça fait trois fois que je t'appelle !

- Pardon, j'étais partie dans mon petit pays imaginaire.

Nous partons en fou rire puis je regarde autour de nous.

-Nous sommes arrivées ?

-Oui. Tu comptes rester ici toute la journée où tu descends ?

- J'arrive !

Une fois à l'intérieur du salon de manucure, Margot et moi choisissons chacune le style que nous préférons puis nous laissons faire les esthéticiennes. Après cette séance soins, nous allons dans un petit fast-food pour manger le midi puis l'après-midi se termine très vite et Margot me ramène chez moi. On se fait un énorme câlin même si je sais très bien que demain, nous allons nous revoir et finir les fournitures scolaires ensembles. Et oui, la rentrée est dans trois jours. Arrivé devant la porte de la maison, je prends le courrier dans la boîte aux lettres, rentre et le pose sur le meuble à l'entrée. Cachée derrière toutes les pubs et factures, je reconnais la lettre Blanche avec le timbre rouge, je m'empresse de la prendre et me dirige vers ma chambre.

En lisant cette lettre, je savais que ma vie allait changer...

Vukodlak SchoolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant