UNIFORME Terminée ✅ (En réécriture)

Laura

Point de vu de Laura, hier soir.

Il est dimanche soir et... bordel je me suis trompée de date ! Quelle imbécile je fais ! Je viens de recevoir un message de Nina : Salut Laura ! J'espère que tu vas bien ! Hâte de te revoir demain ! Bisous, Nina.

Il faut que j'appelle Bettie.

― Bettie ?

― Oui ! Qu'est-ce que tu veux Laura ? Je dormais...

Bettie et moi avons l'habitude de parler comme ça, on se connaît depuis longtemps, on se considère un peu comme de la famille.

― Je suis désolée (sincèrement) ... Je t'appelle par ce que je viens de recevoir un message de Nina ! Je dois aller la chercher demain matin à l'aéroport ! Je croyais que c'était la semaine prochaine, j'ai même pris un jour de congé ! Je t'en avais parlé, tu te rappelles ? (Je devrais aller droit au but au lieu de me lancer dans des explications barbantes.)

― Oui, oui je m'en rappelle ! Qu'est-ce que tu veux ?

― Demain j'attends une cliente vraiment importante à la pâtisserie je ne peux pas me permettre de fermer !

Je soupire...

― Ok j'ai compris ! lance-t-elle.

― Alors c'est oui ? m'enthousiasmais-je.

― Je n'ai pas dit oui, Laura ! Moi j'ai des élèves tu sais ? Des personnes qui viennent apprendre ce que je raconte !

― Je sais bien, je suis désolée de te demander ça ...

― Pourquoi tu n'appelles pas quelqu'un qui ne travaille pas demain ?

― Bettie ! Tu es la personne la plus douée et sérieuse que je connaisse ! Impossible que tu fasses foirer une affaire !

― Laura, je t'en prie ! Ça me rappelle quand on flirtait ensemble et qu'on se lançait des compliments à tout bout de phrase ! On avait quoi... douze ans ?

― Oui et on avait décrété qu'il valait mieux pour tout le monde qu'on reste amies, parce que ça ne marcherait jamais entre nous autrement !

― Sage décision ! réplique-t-elle.

J'émets un petit rire auquel elle ajoute le sien. Même en tant qu'amie je ne me lasse pas de l'entendre parler, et rire. S'ensuit une courte pause.

― Très bien ! Je prends ma journée ! Je peux me le permettre contrairement à toi, lance-t-elle comme un pique que j'ai appris à esquiver avec le temps.

― Très drôle professeure Carter ! répliquais-je taquine.

― Ce n'était pas le but ma belle. En revanche, pour changer de sujet, ce sont mes élèves qui vont se réjouir de mon absence !

― Tu rigoles ou quoi ?! Tu dois être la professeure la plus sexy qu'ils connaissent et le seul cours où ils ont envie d'aller ! Ils en pincent tous pour toi, garçons et filles confondus !

Le silence s'ensuit.

― Laura, il faut que je dorme. Passe mettre les clés de ta boutique dans ma boîte aux lettres demain matin ! Je suppose que tu dois te lever plus tôt que moi ?

― Oui, d'accord ! Merci Bet' !