Joyeux Noël.

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Les Wolfhard passèrent un Noël merveilleux.
Ils avaient décidé d'assister, pour mieux découvrir la culture française, à une messe dans une cathédrale somptueuse.
Les chants avaient été splendides. Le père de la famille Wolfhard ressentait un certaine nostalgie, ayant l'impression de retrouver un peu de la culture de ses parents, qui avaient vécu en France plus de trente années.

Finn et son frère avaient parfois un peu relâché leur attention, trouvant le temps long. Ils s'étaient alors amusés du moindre détail qui semblait imprévu à la célébration, sans manquer de recevoir des réflexions de leur père, alors que leur mère souriait discrètement à leurs côtés. 

Puis ils avaient arpenté les rues de Monaco, ville où ils avaient décidé de séjourner pour ces quelques jours.

Toute la magie de Noël envoûtait cette ville en bord de mer.

Finn gravait à jamais ces images dans sa mémoire.
Il avait reçu quelques jours en avance un appareil photo et s'en servait sans lassitude.


C'était une jeune fille qui lui avait offert ce bel objet. 

Une jeune fille portant le nom de Faith...

Elle avait rencontré Finn à une soirée à New York, deux ans auparavant.
Ils s'étaient recroisés plusieurs fois, puis avait fini par avoir plusieurs amis en commun, provoquant des retrouvailles plus régulières.

La jolie brune était tombée rapidement et sincèrement amoureuse du bouclé. 

Finn, lui, ne se considérait pas amoureux.
Avec du recul... il s'estimait incapable d'aimer, de s'engager.
Finalement, tout cela l'effrayait.

Mais Faith continuait à garder espoir que Finn tombe, un jour peut-être, vraiment amoureux d'elle, afin de pouvoir le rendre heureux.

Elle ne cessait de le gâter de cadeaux, de compliments, d'attentions.
La jeune faisait tout ce qui était en son pouvoir pour capter son attention.
Elle l'aimait sincèrement, au-delà de sa popularité.

Elle lui avait donc offert ce bel appareil photo, et Finn avait eu beaucoup de mal à l'accepter. Pour lui, c'était trop. Ils n'étaient pas ensemble. Cela l'avait gêné. 
Il appréciait beaucoup Faith, il la trouvait très belle, et si sincère.
Il l'aimait beaucoup, il tenait vraiment à elle.

Mais non, il n'était pas amoureux.
Il se surprenait cependant parfois à culpabiliser de ne pas l'être face à elle, qui donnait tout pour lui.

Il prenait quelques photos, et se promit qu'il lui ferait un album à son retour, pour la remercier.

De retour au club, les deux frères profitèrent un peu de la piscine intérieure. 

Puis la fatigue gagnant les corps, chacun regagna son lit, s'imaginant avec excitation les activités des prochains jours. 

Cette soirée avait été merveilleuse. Le jeune brun et sa famille s'endormirent paisiblement, des étoiles plein les yeux.


🌟







Un cri, un hurlement.

Finn ouvrit grand les yeux, se figea, comme pour écouter. Il ne rêvait pas.
Il était parfaitement conscient.

Même par un cri, même sans parole il reconnu sans la moindre hésitation cette voix.
Il la connaissait depuis toujours, c'était la première qu'il n'ait jamais entendu.

Mam.

« Holly ? Holly !!! Réponds moi je t'en prie, qu'est-ce que tu as ??? » Hurlait son père dans la pièce voisine.

Les deux garçons n'eurent pas besoin de se concerter pour se lever d'un bond. Finn se rua sur la porte.

L'aîné attrapa son portable pour tenter d'appeler les secours, ayant conscience de la gravité de la situation, sans même avoir vu sa mère. « Merde, merde, c'est quoi en France ».
Ses mains tremblaient, il sentait la panique monter en lui. « Le 15, fais le 15 !!!» hurla son père à côté.

Finn, qui était entré si vite dans la pièce, s'était ensuite figé.
Sa respiration s'était bloquée, puis était devenue irrégulière, rapide.
Il s'était reculé jusqu'à heurter le mur dans son dos.
Tout son corps tremblait. Le spectacle qui s'était offert à lui le laissait horrifié.
Ses yeux restaient fixés sur sa mère.

Sa chère Maman avait laissé, bien contre sa volonté, les yeux de son adolescent voir ses multiples convulsions, puis l'immobilisation totale de son corps, et la pâleur de sa peau, teintant petit à petit ses lèvres de bleu.

Ce n'est que lorsque son frère vint lui prendre les épaules que Finn réalisa qu'il était en train d'hurler, hurler à s'en briser les cordes vocales, hurler pour celle qu'il aimait plus que tout au monde.

Celle qui lui avait offert de vivre mourrait, juste devant ses yeux.

Finn Al Où les histoires vivent. Découvrez maintenant