Après avoir finalement laissé Alaïs repartir, les deux jeunes regagnèrent leur logement sans un mot. Nick sentait que son frère était perturbé depuis sa discussion avec Al, il ne voulait pas en rajouter.
En arrivant à l'appartement, ils trouvèrent leur père en train de préparer un diner. Finn le regardait sans dire un mot, il hésitait.
- Quand est-ce que Mam sort de l'hôpital ? Elle va mieux ? Demanda son frère.
Finn releva la tête, il attendait la réponse de son père. Il se sentait un peu honteux de ne plus penser à sa mère depuis quelques heures.
- Elle va bien. Elle sort demain soir normalement. Elle était plus inquiète pour toi que pour elle-même Finn, répondit le père dans un sourire en regardant son fils.
Nick, en riant, donne une tape dans le dos de son frère.
- Je le savais, tu as toujours été le petit chouchou !
- Shut up Nick ! Répond l'intéressé dans un sourire forcé.
Il voulait parler à son père. Mais il n'en trouvait pas le courage, n'osait pas penser à la réponse qu'il pourrait recevoir.
- Les garçons, Alaïs est rentrée chez elle ?
Ce même regard. Il reprend la même expression que ce matin. Mais bon sang ! Qu'est-ce qu'il a ?!
- Oui, Billy voulait qu'elle rentre.
Nick, sauveur de la soirée. Finn le remerciait intérieurement. Il sentait que s'il parlait, il se laisserait emporter par sa confusion et sa colère.
La gorge de Finn se serra à l'entente de ce nom, Billy. Mais il ne s'aperçu pas que son père se tendait également.
- D'accord. On passe à table.
Le repas se déroula dans un silence pesant. Au bout de quelques minutes, Nick tenta quelque chose...quelque chose de risqué.
- Pap's, Lundi soir il y a une soirée au club. Al vient normalement, je me suis dit que ça pourrait être chouette de proposer à sa famille ?
Un silence s'en suivit. Le père avait cessé tout mouvement, et il finit par poser doucement sa fourchette.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Nick. Ils...n'aiment pas vraiment ce genre de soirée. Finit-il par dire, alors qu'il était probablement proche de révéler une vérité.
Finn, qui n'avait pas dit un mot de la soirée, releva la tête. Dans un mouvement impulsif, il se leva et tapa violemment ses mains sur la table.
- Bordel Papa ! Dis-moi ! Dis-moi quel est ton problème avec les Brona !!!
M. Wolfhard et Nick eurent tous deux un mouvement de recul. Le père se tendit. Finn craquait, complètement. Il prenait tous juste le temps de respirer en hurlant sur son père. Il avait besoin de relâcher ce qui l'effrayait. Tant pis, il devait savoir.
- Regarde-moi dans les yeux Papa ! Le jeune sentait les larmes lui monter aux yeux. Regarde-moi et dis-moi que tu n'as pas fait ça. Dis-moi que tu ne m'as pas coupé tout contact avec Al volontairement ! Que tu ne m'as pas menti !
Il venait de taper à nouveau sur la table, mouvement qui renversa son verre. Mais personne ne cilla.
Il avait fini et attendait une réponse, tentant comme il pouvait de retrouver une respiration normale. Mais la colère qui l'avait envahi ne voulait pas s'apaiser. Il tremblait, appréhendait.
Quelques secondes s'écoulèrent avant que son père ne baisse la tête.
- Finn, je...
Le jeune avait si peur. Il se doutait déjà de la réponse.
- Regarde-moi dans les yeux Papa ! Je ne veux pas que tu me mentes !
Le père leva les yeux vers son fils.
- Finn, je suis désolé. Je n'avais pas le choix. C'était pour te protéger.
Tant de paroles pour une réponse si courte. Mais l'impact de cette réponse était considérable.
Le jeune aurait voulu répliquer, aurait voulu frapper, jeter tout ce qui se trouvait à sa portée. Mais il était pétrifié. Les larmes d'abord menaçantes glissaient à présent le long de ses joues. Mais cela n'avait aucune importance. Il se sentait trahit.
Le seul courage qu'il eut à ce moment, fut celui de fuir. Il se retourna, attrapa sa veste, se dirigea vers la porte en ignorant son frère qui lui criait de rester, et claqua derrière lui.
Il n'avait pas envie de réfléchir. Il refusait d'y croire. Il voulait oublier.
VOUS LISEZ
Finn Al
FanfictionUn beau jour d'été. Deux enfants jouent dans un parc. Leurs sourires innocents sont si beaux. Ils n'ont pas conscience. Ils n'ont pas conscience que la vie est fragile. Ils ne savent pas encore que parfois, elle ne tient qu'à un fil. Non, ils sont...