Vérités

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Chaque cellule de son corps n'osait plus esquisser le moindre geste.
C'était lui, il n'avait pas changé, malgré l'âge qui marquait à présent sa peau.

Monsieur Brona.

Voyant que le jeune garçon ne répondait pas, l'homme s'approcha doucement.
Il n'était pas seul, était entouré de deux jeunes hommes qui suivaient ses gestes presque comme des esclaves.
Arrivé à quelques centimètres du garçon, il posa la main sur son épaule, fermement.

« Finn, je souhaiterais que tu l'approches plus ma fille s'il te plaît. »

Son ton était strict, presque menaçant. Finn sentait la main de l'homme se serrer sur son épaule, tremblant légèrement, témoignant de la colère qu'il tentait de contenir.

Mais lorsque l'adolescent entendit ces paroles, sa réaction fut immédiate.

« C'est à vous de ne plus vous approcher d'elle! » Hurla-t-il.

D'un mouvement de la main, il tenta de repousser le bras de son épaule. Mais avant qu'il ne puisse le toucher, la main gauche de l'homme lui saisit violemment le poignet, alors que l'autre main lui attrapait le col.

« Ne t'avises pas de me parler sur ce ton jeune homme, répond l'homme d'une voix terriblement calme. Au final vois-tu, je ne t'en veux aucunement. Mais ton père a été ... vilain avec moi. Et je le connais.
Je sais que ce qu'il aime le plus au monde, c'est sa petite famille chérie. Et puis finalement ... si Alaïs ne t'avais pas rencontré mon grand, ton père n'aurait pas fait tout cela... donc on peut considérer que tout ceci est de ta faute.
Et je penses que tu te doutes de ce que l'on fait aux garçons qui n'ont pas été sages... on les punit.

L'homme, en tirant Finn à lui, lui rentra le genou dans le ventre. Le jeune étouffa un cri en soufflant les dents serrées, avant de tomber à genoux en se tenant le ventre.

Le père claqua des doigts en se retournant vers les deux autres jeunes qui semblaient assister à la scène avec habitude. Immédiatement, ils s'approchèrent du garçon à terre et lui attrapèrent chacun un bras.

En se relevant, le jeune leva la tête vers le père d'Alaïs et commença à se débattre.
« Vous n'êtes qu'un connard! Je sais que vous les frappez! Vous ne méritez que de pourrir en prison! »

L'homme s'approchait dangereusement, mais Finn ne parvenait pas à s'arrêter, il avait besoin de cracher la rage qu'il avait accumulée.

Mais alors qu'il continuait à l'insulter, le poing de l'homme vint écraser sa joue gauche et le choc fut si violent, qu'il lui fit perdre tout équilibre, et il s'effondra à terre, inconscient.

Finn Al Où les histoires vivent. Découvrez maintenant