POINT DE VUE D'ANTOINE.
Actuellement, Lucy est sous la douche depuis une bonne demi-heure. Elle n'a pas sorti un seul mot de sa bouche depuis qu'elle a failli mourir. Je l'ai ramenée à la maison en l'aidant, car elle boitait. Mon psychopathe de frère a planté son poignard dans sa cuisse. Forcément, ça a dû faire mal.
J'ai fait le ménage dans la maison, j'ai rangé les chaises et la table dans la salle à manger, j'ai nettoyé le sang qui coulait sans cesse sur le sol et j'ai débarrassé les corps de Dominic et d'Erika. Je les ai mis dans le garage avec beaucoup de difficulté. Dominic était bien plus lourd que je ne le pensais. Erika était légère comme une plume. Avant de fermer la porte du garage, j'ai craqué. Oui, j'ai craqué. J'ai tué mon frère, et je suis tout seul dans la fratrie. Plus de Thomas, ni Dean, ni Mitch ni Dom. Je suis seul. Mais, je me dis que ce sont des connards, moi, je suis bien plus différent qu'eux. Je ne suis pas du tout comme eux. Je ne suis pas un violeur ni un meurtrier. Certes, j'ai tué Chloé, la meilleure amie de Lucy, mais j'étais obligé... Je me sens toujours coupable.
J'attends Lucy depuis quelques minutes. Je suis assis sur le canapé, la tête entre les mains, réfléchissant. Je n'entends plus l'eau couler, ça veut dire qu'elle a fini sa douche. Mais je n'y tiens plus en place, je suis trop impatient, je veux savoir comment elle va. Mal, sûrement, mais je sais qu'elle a besoin de moi. Je le sais, c'est tout.
Donc, je me lève et m'approche de la chambre dans laquelle se trouve Lucy. La porte est entre-ouverte, j'aperçois Lucy dans le miroir, en soutien-gorge. Elle a un tee-shirt dans ses mains, elle se regarde dans le miroir, elle a un regard... indescriptible, triste, je dirais même. Je peux comprendre sa douleur, elle a failli mourir deux fois, même plus. J'aperçois aussi des bleus dans son dos, putain... Je suis énervé, on lui fait du mal. J'aimerai être à ses côtés, la protéger, prouver que je tiens beaucoup à elle, mais pour l'instant, elle ne me fait pas trop confiance.
Je retourne au salon, je ne veux pas déranger Lucy. Justement, la voilà qui sort de la chambre. Elle se dirige vers la cuisine, en boitant toujours, et s'adosse au plan de travail. Elle croise même les bras. Je la rejoint.
« T'as faim ? je lui demande.
Son ventre fait du bruit.
- Ouais..., répond-elle, gênée.
Elle poursuit :
- Après tout ce que j'ai bouffé en taule, j'ai bien envie de manger un bon plat. »
Je ris légèrement. C'est sûr que la bouffe en prison était vraiment de la merde.
« Tu veux manger quoi ? je lui demande.
- Voyons voir... »
Elle fouille dans les placards et dans le frigo pour trouver de la nourriture. Je fais de même.
« Pâtes à la carbonara, ça te dit ? dis-je en tenant le paquet de lardons.
- Ouais, grave. »
À deux, nous préparons le dîner. Il doit être plus de dix-neuf heures. C'est bizarre de cuisiner chez quelqu'un qu'on l'on vient de tuer. Erika était une amie, mais elle m'a trahi. Je ne savais même pas qu'elle bossait avec Dominic.
Lucy met la table tandis que j'apporte le dîner.
« Attention, chaud devant ! » je m'exclame.
Je nous sers, puis je discute avec Lucy de tout et de rien. Quand elle a fini de manger, je lui pose une question :
« Sinon, tu vas bien ? Après ce qu'il s'est passé...
Elle soupire.
- Je veux plus en parler, je veux juste oublier cette histoire. Maintenant que ton frère est mort, on va se séparer et prendre des chemins différents. »
Mon cœur rate un battement. Je ne réponds rien, je me contente de débarrasser la table, un peu énervé. Je n'ai pas envie de la quitter, je veux rester auprès d'elle.
« Antoine ? Ça va ? T'es en colère ?
Non non, ça va, je vais bien ! Je vais hyper bien, même !
- Non, pas du tout. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Je sais pas, t'as pas répondu à ce que je t'ai dit. T'es soudainement silencieux.
Tu veux que je te dise quoi, Lucy ? Je t'aime depuis que nos regards se sont croisés, mais tu ne veux plus de moi. Trop cliché.
- Écoute, je te ramène demain et on va se séparer, comme tu l'as dit. »
Pour guise de réponse, elle hoche la tête. Je pose les assiettes dans l'évier avant de m'essuyer les mains. Lucy est toujours derrière moi, collée contre le plan de travail. Mon Dieu, j'ai tellement envie de l'embrasser. Encore une fois.
« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ? me demande-t-elle.
- Non, non.
- Alors, qu'est-ce qu'il y a ? Tu me regardes bizarrement, là. C'est chelou. »
Je ris légèrement. Puis, sans prévenir, je la prends par la main et la tire un peu plus vers moi. Je plonge mon regard dans le sien, à présent écarquillé de stupeur. Je ne contrôle plus. Elle ne bouge plus. Mon rythme cardiaque accélère sensiblement et je lâche un long soupir.
« Tu fais quoi, Antoine ? rit-elle nerveusement.
- Lucy Johnson, je vais t'embrasser. » dis-je après avoir soupirer longuement.
***
SUSPENSE HAHAHAHA. Bref, qu'en pensez-vous de ce chapitre un peu... nul ? Le bisou arrivera bientôt ! 👏🏼❤️
#680
Elo🎀
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Kidnappée // Griezmann
FanfictionAvez-vous déjà vu un voleur en vrai ? Et un fou ? Et un kidnappeur ? À l'âge de vingt-cinq ans, Lucy Johnson se fait enlever dans une pauvre banque par un groupe de cambrioleurs. Leur but est de voler de l'argent, mais pas une jeune femme. Les chose...