•Chapitre 22.

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POINT DE VUE DE LUCY.

Je vais t'embrasser...
Mon souffle meurt dans ma gorge alors que ses mots retentissent dans mon esprit. Je suis figée sur place. Je sais que je devrais refuser, mais j'en suis incapable, comme hypnotisée par ses prunelles bleues.

Antoine veut réellement m'embrasser. J'avoue que j'y attendais pas. A-t-il des sentiments pour moi ?

Il pose sa main contre ma joue et la caresse délicatement du pouce.
Ses yeux dans les miens, il se penche et de son autre main, relève mon menton avec douceur et presse ses lèvres contre les miens. Un long frisson me parcourt le dos et je laisse malgré moi un soupir. Le seul garçon que j'ai embrassé jusqu'à maintenant est William. D'ailleurs, William... Je devrai discuter avec lui, je m'étais promis de lui rendre visite avant le coucher de soleil, mais je suis bloquée, ici, dans cette gigantesque villa, avec Antoine, qui m'embrasse. Mais, William disparaît très vite, il est remplacé par Antoine, le kidnappeur, le voleur, le cambrioleur, l'assassin de Chloé. Je me laisse griser par le contact de sa bouche sur la mienne, son souffle mêlé au mien, la chaleur de ses bras. Aucun baiser ne m'a jamais procuré tant de sensations, ses pouces sont extrêmement doux, ils caressent toujours mes joues, c'est agréable. Ma tête tourne et mes jambes tremblent. Et mon cœur se met à battre, Antoine doit le sentir. Je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Je n'arrive pas à me détacher de lui, c'est comme si je lui appartiens, c'est comme si je suis collée à lui.

Antoine relève la tête et je pousse, sans le vouloir, un grognement de dépit. Je croise son regard, il est indescriptible. Ses beaux yeux bleus... Ses lèvres si bien dessinées... De magnifiques dents... Ses cheveux presque en bataille sont sexy... Cet homme est... parfait. Il est si magnifique, je me demande pourquoi il n'est pas en couple. Beaucoup de filles tomberaient amoureuses de lui. Je crois que je fais partie de cette catégorie. J'ai commencé à avoir des sentiments forts et réels lorsque j'étais littéralement allongée sur lui, trois ans auparavant, dans sa voiture, sur la banquette arrière, cachée pour ne pas être repérée. Rien qu'en souvenant de ce moment gênant me fait sourire.

« Ça fait longtemps que j'attendais ça. »

A peine finie sa phrase qu'il fonde ses jolies lèvres sur les miennes, les écrasant avec plus de force. Il passe un bras autour de ma taille et me soulève comme si je ne pesais pas plus qu'une plume. Mes fesses se posent sur le plan de travail, Antoine est toujours collé contre moi. Il continue son aventure tout en glissant ses doigts dans mes cheveux humides. Ensuite, ses mains retrouvent mon visage avant de rompre notre deuxième baiser, juste le temps de reprendre son souffle. Nos fronts sont l'un contre l'autre.

« Antoine..., je commence.

- Chut... », m'interrompt-il.

Mon cœur continue de battre sauvagement et mon corps entier tremble. Antoine passe à nouveau ses mains dans mes cheveux, m'embrasse encore et encore, attrape entre ses dents ma lèvre inférieure. Et plus ce baiser dure, plus son bras se resserre autour de ma taille pour me plaquer fermement contre son torse musclé. Je romps immédiatement le contact.

« Non, Antoine. Je suis désolée. J'ai... J'ai commis une erreur. J'aime toujours William. »

Menteuse ! Menteuse !

Je sais que ça a blessé Antoine. En fait, je suis plus sûre de moi. Je suis vraiment perdue, je sais pas quoi faire.

« Quand tu m'embrasses, t'es différent, tu changes de personnalité, mais quand je te vois, je vois l'assassin de Chloé.

- Lucy, je me sens toujours coupable, je t'assure. Je suis sincèrement désolé. Et je le répéterai toujours. »

Les larmes commencent à monter aux yeux, mais je les retiens avec force. Je ne veux plus qu'il me voit pleurer. Antoine continue :

« Tu es sûre de ce que tu dis ? T'as pas du tout de sentiments envers moi ? Arrête de mentir, ça se voit dans tes yeux que t'es attirée par moi. Avoue-le, c'est tout. Tu rêves de m'embrasser encore une fois. N'ai-je pas raison ?

-Antoine, tu es un connard. »

Un sourire moqueur se dessine sur ses lèvres. Je le hais, putain. Mais, mes sentiments sont plus forts. Il a raison. Je suis amoureuse de lui, d'un assassin. Pardonne-moi, Chloé. Comprends-moi.

Cette fois-ci, c'est moi qui franchit le pas en l'embrassant en première. Je le sens sourire contre ma bouche. Idiot va. Ce baiser est extrêmement doux, tendre. Je noue mes bras derrière sa nuque et le laisse approfondir notre baiser. Depuis tout à l'heure, j'ai des putains de papillons dans mon ventre. Mais bon, c'est cliché, je sais.
On se sépare à bout de souffle.

« Je suis amoureux de toi depuis qu'on s'est rencontrés. C'est arrivé comme ça, c'est la vie. À partir de maintenant, je ferais tout pour te protéger, tu es à moi, tu m'appartiens, personne n'a le droit de te toucher.

- Waouh, ce que tu es rapide et direct ! je lui dis.

- Bah quoi ? Tu es ma copine. »

Ma copine...

« Alors, on est réellement ensemble ? je lui demande, même si je connais déjà la réponse.

- À ton avis ?

- Je prends ça pour un oui », je ris.

On s'embrasse pour la énième fois. Puis, Antoine me porte jusqu'à la chambre, et me fait allonger doucement sur le lit. Je gémis de douleur. Ma cuisse.

« Excuse-moi, dit-il.

- C'est rien. Allez, embrasse-moi. »

Et nous continuons notre aventure remplie d'amour.

***

ENFIN LE BISOU.
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Kidnappée // Griezmann Où les histoires vivent. Découvrez maintenant