Chap. 2 Douleur du passé

863 81 6
                                    

Heyy ! Voici le chapitre suivant ! Le titre est presque le même, ça promet de la joie tout ça ! Breef, bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Chap. 2 Douleur du passé

[Aomine]
    Des cris autour de moi ; je les ignorai, passai le ballon sous une de mes jambes, feintai un tir et dribblai pour arriver sous le panier. Je sautai pour dunker.
"Taiga, are you all right ?! You look so pale !" (Taiga, ça va ?! T'es pâle !)
La balle dans mes deux mains faillit oublier d'entrer dans l'arceau. Je me laissai retomber au sol, avant de me tourner brutalement.
    Cela ne pouvait être que lui.
    Il m'apparut. Oui. C'était bien lui. Je crois que les autres me parlaient, mais j'étais totalement absorbé par l'homme que je voyais.
    Il n'avait pas vraiment changé, toujours aussi grand, ses cheveux toujours ébouriffés, et ses yeux - quoiqu'écarquillés - toujours aussi brûlants. Il semblait toujours aussi jeune... Je ne pouvais lui retirer sa beauté, le temps non plus... Après tout, seulement quatre ans et demi s'étaient écoulés... Il ne pouvait être que plus beau...
    Je n'étais pas venu ici sans but. Si mes parents avaient refusé de me laisser partir aux États-Unis, maintenant que j'avais terminé le lycée et étais entré dans une grande équipe japonaise, ils m'avaient même encouragé à venir.
    Je ne pouvais rien dire, car, malgré tout, je n'avais jamais cru que je le reverrai. Et sûrement pas de cette manière.
    Un blond platine à ses côtés passa un bras autour de ses hanches et lui parla sur un ton un peu paniqué. Nous ne pouvions pas ne rien faire, n'est-ce pas ? La peur qu'il tourne les talons m'emplit soudain.
    J'étais venu pour lui. Parce que j'avais besoin de le voir. Je fis un pas vers lui, écartant les gens sur mon passage.
"Kagami !"
D'un coup, le rouge sembla propulsé hors de l'eau, respira un grand coup et s'avança en déposant une main sur l'avant-bras du blond en lui intimant de rester en arrière.
    Il se tourna vers moi et me sourit maladroitement.
"Je-je ne m'attendais pas à te voir ici...
-Moi non plus, avouai-je.
-Tu es en vacances ici ?
-Non, je suis à l'université.
-Ah, l'université de Chicago ? Section basket ?"
J'opinai ; il me sourit, un peu embarrassé.
    Le carmin passa une main sur son visage, stressé.
"Excuse-moi, mais ça fait tellement bizarre de te croiser comme ça ! Je... ah putain !"
Il ne savait pas mentir... À la vision de mon ancien professeur, l'autre homme esquissa un geste vers nous.
"T'as grandi... Tu mesures combien maintenant ?
-1,99, souris-je. Je suis plus grand que vous."
Il sourit également, visiblement mal à l'aise.
    Mes yeux se perdirent dans les siens : ces volcans bouillant de détermination lors de notre séparation, désormais mue d'une lueur que je ne leur connaissais pas.
"Tu es ici depuis longtemps ?
-Ça va faire six mois.
-Oui, depuis le début de l'année, je suis idiot... Je suis rentré dans la semaine. J'étais à Boston."
J'opinai calmement.
    "Vous avez perdu des matchs ? Je veux dire, depuis..."
Je coupai ma phrase ici, ne connaissant pas les mots justes.
"Non, même si ça a failli arriver plusieurs fois. Et toi ?"
Je baissai les yeux, honteux, les poings serrés.
"Oui, ici. En one-on-one.
-Tant mieux."
Je levai mes yeux vers lui, décontenancé.
"Perdre peut être une bonne chose. Et je sais que bientôt, tu ne perdras plus contre eux. Tu progresses si vite..."
Il déposa une main sur une de mes épaules.
"Je suis content que ça se passe comme ça. C'est bon pour toi. Le seul qui puisse te battre-
-C'est vous."
Son souffle se coupa, puis il lâcha un petit rire.
"C'est toi, abruti. Garde-toi ça dans la tête. Jusqu'à ce que ce soit vrai.
-Je suis content de vous voir."
Il ferma les yeux un instant, tendu.
    "Je crois que quelqu'un vous attend," m'amusai-je.
La pression qu'il contenait sembla s'évaporer d'un coup ; sans doute venait-il de réaliser, ou du moins de s'assurer, que je n'étais pas venu ici dans l'espoir que notre histoire continue.
"Oui, tu as raison. Au revoir Aomine.
-Au revoir."
Il regagna son blond qui me regarda d'un mauvais œil en passant un bras dans le dos de mon ancien amant.
    Je tournai les talons et saluai mes amis, m'en allant chez moi d'un pas raide.
    Je me laissai tomber sur le canapé de l'appartement que je partageais avec deux autres étudiants. Des larmes coulaient sur mes joues, mon visage tordu en une grimace douloureuse.
    Je ne comprenais pas pourquoi je pleurais... Je ne l'aimais plus... Je... Kagami...
    J'entendis la porte d'entrée et me levai.
"Daiki, are you there ? (Daiki, t'es là ?)
-In my room. Don't wanna eat." (Dans ma chambre. J'veux pas manger.)
Je fermai derrière moi, puis me cachai dans mes draps.
    Le voir avec un autre homme m'avait-il fait tant de mal ? Où était-ce simplement le fait de l'avoir vu ? Kagami...
    Qu'il soit heureux sans moi ? J'étais bien heureux sans lui, non ? Même si je devais avouer que je n'avais été capable d'avoir une relation stable depuis... ça n'avait jamais été le cas avec moi de toute façon. Mais j'avais eu le sentiment de pouvoir faire quelque chose avec lui. Avec du recul, je me rendais compte de mon immaturité.
    J'avais seize ans... et j'étais amoureux. Lui devait l'être encore plus que moi pour s'être risqué à une pareille histoire, mais il avait choisi de partir. Au fond, je savais qu'il l'avait fait pour moi. Il disait que j'aurais des remords quant à notre idylle. Je ne saurais le dire, même maintenant.
    Je m'endormis tout habillé, les larmes taries, l'esprit embrouillé. Il hanta mes rêves avec ses sourires... inatteignable.
—————————————————————————————————————————————————————————————
Et Kagami dans tout ça ? Comment réagit-il ? Des sentiments ne risquent-ils pas de refaire surface ? Rendez-vous demain pour le savoir ! Bye, Kagamine

RessouvenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant