Ressouvenir

Chap. 17 Questionnement

Ben finalement j'ai réussi à le sortir celui-là ! Par contre, je m'excuse d'avance, mais je ne me suis pas relue ^^', je le ferai dès que je pourrai, je vous le promets. Du coup si vous voyez des fautes, n'hésitez surtout pas à me les signaler. Breeef, bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Chap. 17 Questionnement

[Aomine]
    Il était là, adossé à un mur, une main dans une poche, un air fatigué collé au visage. Mais il était beau. Magnifique même. Parfait...
    Son jogging le moulait légèrement, faisant ressortir son corps sportif, contrairement à son t-shirt large, entourant cependant d'imposantes épaules musculeuses. Son corps avait changé depuis cinq ans, et il n'était devenu que plus attirant.
    Ses cheveux sanglants en bataille caressaient le vent avec la même lassitude quand celle lisible dans ses iris mordorés. Il était tendu, je le voyais à sa jugulaire trop visible, ainsi qu'à son visage faussement calme, mais crispé de la mâchoire.
    Il soupira tout l'air de ses poumons et se passa une main dans les cheveux avec une profonde nervosité. La nature ambiante ne semblait pas l'apaiser, pas plus que les légers bruits de dribble raisonnants, échos d'un proche terrain de béton défoncé par le temps.
    Il semblait vraiment mal... J'aimerais lui parler, essayer de comprendre, faire tout mon possible pour le réconforter, mais... Je lui avais dit que nous devions éviter de nous voir ; je ne serais pas cohérent en allant m'enquérir de sa souffrance. Je me sentais inutile... rongé par le doute.
    Et il restait là. À fixer le vide. À soupirer. Dénué de vie... Mais resplendissant de beauté.
    J'esquissai un mouvement vers lui, sans vraiment m'en apercevoir. Il tourna le visage vers moi. Ses yeux me percèrent durement, puis, cette soudaine agressivité se transforma en abandon total de tout sentiment, de tout expression.
    "Tu peux venir," lâcha-t-il d'une voix rauque et profonde, en remarquant mon hésitation.
J'approchai donc, gardant une distance raisonnable entre nous. Si j'osais le regarder, je ne me permis pas de le questionner, quoique l'envie ne me manquait pas.
    Un profond silence s'abattit sur nous. Il soupira en fermant les yeux.
"Tu peux me parler, tu sais ?"
Je ne répondis pas, préférant choisir mes mots avec soin.
"Oui, ça va pas très bien... murmura le dunkeur d'une voix enfantine.
-Ça se voit."
Il sourit légèrement. Je crois qu'il était soulagé que je ne lui pose pas de questions.
    Il se redressa et se passa une main dans les cheveux.
"Tu veux jouer ?"
J'opinai ; puis le souvenir de mes paroles me revint.
"Kagami, je ne pense pas que ce soit raisonnable.
-Oublie ça, tu veux."
La façon dont il l'avait dit, avec un sourire triste à l'appui... Son affaissement, soudain, prenait un sens : son couple. Mais après toutes les turbulences que j'y avais cachées malgré moi, je ne pouvais m'autoriser à le questionner.
    Alors je me contentai de me taire et de le suivre. Le terrain n'était pas vide. Et aucun de nous n'avait de ballon. Nous nous arrêtâmes donc devant la grille nous séparant des joueurs, sans nous regarder.
    D'un même geste, nous enlaçâmes nos doigts au grillage. Il tiqua.
    Sur le dos de ses mains, les marques de sa crispation étaient lisibles, et je compris qu'il avait vraiment besoin de jouer.
"Tu veux un one-on-one ?"
Il opina,  serrant un peu plus les treillages métalliques.
    Je m'avançai vers les gamins et leur parlai quelques minutes, avant de revenir vers mon ancien professeur.
"C'est bon. Ils veulent juste regarder. Je leur ai juste dit qui tu es. Il t'ont reconnu. Y aura peut-être des autographes à signer par contre."
Il sourit un peu et me poussa vers le milieu du terrain, la balle en main.
    Je me plaçai face à lui, légèrement penché.
"Je suis prêt...
-J'espère bien."

    Il signa quelques autographes aux petits, et se redressa vers mon corps dégoulinant de sueur.
"Viens..."
Je le suivis à quelques mètres de là, dans un coin calme.
    Il me fit face ; je m'arrêtai à quelques centimètres de lui seulement. L'as des Bulls regardait au loin.
"J'ai rompu avec William."
Mon souffle se coupa. Un torse frôla le mien, doucement.
    Je m'écartai sévèrement.
"Pourquoi ?
-J'avais plus de sentiments pour lui."
Vraiment ? Vraiment ?! Cela signifiait que je pouvais..... non. Je ne devais pas.
    "Aomine..."
Il passa une main dans ses cheveux.
    "Je sais... je me suis comporté comme le dernier des connards avec toi... Excuse-moi.
-T'inquiète pas, c'est oublié."
Il sourit et entoura mes épaules d'une main.
"J'aimerais courir avec toi, demain... et tous les autres jours..."
Je rougis, sans rien dire.
    "Pourquoi t'étais triste ?
-Parce que je sais qu'il le vit mal, même s'il le cache. Et parce que je suis un peu perdu dans ma tête."
Il saisit une de mes mains et m'attira contre son corps, brusquement.
    Une caresse sur mon cou me poussa à baisser légèrement un visage vers le sien.
"Kagami, arrête... J'ai envie de t'embrasser...
-Tu me rends fou..."
Il poussa nos lèvres à se frôler, mais je ne pouvais pas. Je l'aimais... pas lui...
    Nos bouches se scellèrent malgré moi. Mais c'était si bon... Délicieux...
    Sa langue passa entre mes lèvres et caressa la mienne avec douceur. Sa jumelle s'y enlaça amoureusement. Et nos corps se confondirent.
    Je me sentis plaquer contre un arbre. Un gémissement m'échappa langoureusement.
"Sensei ?!"
Il se recula immédiatement, les yeux exorbités. Merde...
—————————————————————————————————————————————————————————————
Un souvenir de trop. Kagami se souvient. Il n'aime pas ces souvenirs. Ce sentiment de culpabilité l'habitera-t-il toujours ? Rendez-vous demain ! Bye Kagamine