I.

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Bonsoir ♥️

On se retrouve pour le volume 2 de L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT, intitulé L'OMÉGA INNOCENT ET L'ALPHA ROYAL (OIAR) 😍

Chapitre corrigé en janvier 2020

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Cent années venaient de s’écouler sur le royaume de Fëanor’d depuis mon union avec Muglerina. Si je continuais mes infidélités pour préserver sa santé, mon amour pour lui n'avait pas de limites. Arsan avait fini par retrouver Ririna un beau jour, parti sans jamais nous donner de nouvelles, laissant Ritsuki dans les bras d'une famille d’accueil. Je n’avais jamais pu revoir son garçon et j’ignorais ce qu’il était devenu.

Aujourd’hui était un jour très spécial pour mon fils. En effet, Aerin allait fêter son premier siècle d'existence, l’occasion pour lui de rencontrer des prétendants et de songer à un avenir meilleur. Il s’entraînait durement au combat, il avait une très grande intelligence, il savait lire et écrire. Ce soir, il allait pouvoir se détendre en choisissant un partenaire pour la vie et goûter l’excellent vin proposé à cette occasion. Tous les plus grands allaient se réunir, même l’hypocrite d'Albert serait de la partie. Mon fils ne l'avait jamais rencontré, pas plus qu’il ne connaissait le refuge d'ailleurs. Il préférait ne pas travailler avec Muglerina qu'il continuait inlassablement de rejeter. Mon compagnon était peiné par cettr attitude mais au lieu de s’apitoyer sur son sort, il tentait désespérément de se rapprocher de lui. Muglerina regrettait amèrement d'avoir rejetté Aerin par le passé, et si je souhaitais qu'ils s'entendent, je ne pouvais alheureusement pas l’aider, car ceci était son combat. Il l’avait abandonné à la naissance, il était normal pour son fils de ne pas l'accepter et de le reconnaître en tant que mère. Cependant, je gardais un œil sur la situation puisqu'elle pouvait basculer à tout moment. Si Aerin tolérait la présence de sa mère, il pouvait aussi craquer sur Muglerina à tout moment.

—Fils, tu es de toute beauté ce soir.
—Tes mots le vont droit au cœur, père.

J’étais fier de lui et de ce qu'il était devenu. Il était la parfaite fusion de Muglerina et moi. Ses cheveux épais portaient ma couleur, mais ils étaient aussi raides et tirés que ceux de sa mère. Ses yeux avaient la couleur des miens, un rouge sang profond, tandis qu’ils avaient cette forme si unique, comme ceux de Muglerina. Il avait les traits fins, comme sa mère. Il était bien notre digne fils.

Je posais une main sur son épaule pour lui montrer toute mon estime. Aerin restait un homme mystérieux qui collectionnait les Omégas sans compter. Il cherchait un millième Oméga à se mettre sous la dent. Il voulait quelque chose d'unique et faire de cette rencontre, un amour pour la vie. Aerin enfila ainsi son masque pour couvrir ses yeux avant d'arranger ses cheveux sombres et parti en premier. S'il me salua, mais en ignorant complètement sa mère sans même lui adresser un regard.

— Il doit me détester, chuchota Muglerina.
—Ne dis pas ça, mon amour. Il a besoin de temps, c'est tout.

Je pris mon compagnon dans les bras qui pleura de tristesse contre moi. Il tremblait et était si fragile que je le serrais fort, très fort. Puis, je caressais ses cheveux pour dégager son magnifique visage que je vins parsemer de baisers. J’étais plus démonstratif dans mes gestes, je n’hésitais pas à faire preuve de tendresse envers mon compagnon après tout ce temps passait. Mais ces cents dernières années avaient laissé des séquelles derrière nous. Je ne pouvais pas retourner en arrière, mais je comptais bien prendre soin de lui. Muglerina souhaitait que je lui sois fidèle, et j’aimerais l’être. Malheureusement, il n’avait pas conscience de ce qu'il me demandait. Si au début, cela m’amusait de le faire souffrir, aujourd’hui plus du tout. Mais, je prenais conscience de sa santé fragile. Et si j'abusais de son corps, il en mourrait.

Il n'avait rien vu du monstre que j'étais.

Nous avions donc établi des règles que je ne devais pas dépasser. Les baisers, les câlins, tout ce qui se révéler de l’affectif n’avait rien à faire dans ce genre de rapport. Si Muglerina me reprochait mon infidélité, j’avais découvert qu’il avait couché avec Albert après la naissance d’Aerin. Cette période était assez sombre et complexe. Albert avait une fois de plus tendu cette main de trop à mon compagnon. Naïvement, il était tombé dans le piège mais je lui avais rapidement pardonné parce que je n'avais pas mon mot à dire là dessus. Puis, il avait culpabilisé pendant pas mal de temps entre sa faiblesse et Aerin.

Je fouillais dans l'un de mes tiroirs pour récupérer à mon tour mon masque après qu’il ait fini de pleurer. Mais je tombais sur un sachet suspect qui n'avait pas sa place dans mes effets personnels.

—De la drogue mortelle ? Qu’est-ce que…

Quand Muglerina me vit avec cette poudre, il bondit pour me l’arracher des mains, avant de la serrer contre lui.

—Muglerina, est-ce que tu te drogues ? Demandais-je énervé, mais en obtempérant.
—N-Non ! Ce n’est pas de la drogue, Arthur ! C'est un cadeau pour toi…
— Un cadeau ?

Il n'avait pas conscience de sa bêtise, il était définitivement trop stupide…

—Albert me l'a donné pour que tu tombes amoureux de moi, mais je jure l’avoir oublié et jamais utilisé contre toi !

Il paniqua alors que je laissais tomber le sachet par terre. Je pris Muglerina par le bras avant de le pousser contre la commode pour qu'il ne puisse pas m’échapper.

Je compris. Il avait bêtement cru en les paroles du sang pur qui voulait prendre ma place une fois de plus. C’était une chose de le croire, mais c'en était une autre de prononcer le nom d’un autre homme dans notre chambre.

—Ah !

Je dévorais le cou de mon amant en glissant ma main dans sa tignasse. Sans lui faire mal, je tirais sur cette épaisse chevelure pour prendre le dessus sur lui. Je comptais bien lui faire comprendre que j’étais le seul dont il avait besoin et qu'il n'avait pas à penser à un autre.

Surtout pas à un type comme lui.

—Oui, c'est ça. Cambre toi mon bel Oméga. Offre toi à mon bon vouloir, le dictai-je délicieusement à l’oreille. Tu es à moi.

Éternellement, il m'appartenait et je comptais bien le lui faire savoir ce soir. J'allais chassé de son esprit cette ordure et notre fils pour que je sois le seul à qui, il pense.

—Ah, Arthur...

L'OMÉGA INNOCENT ET L'ALPHA ROYAL Vol.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant