Chapitre 3 - Présentations

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Les filles se dirigèrent vers le monte-charge avant d'y actionner le bouton leur permettant de remonter. Puis, je pris mes aises et m'assied contre un mur, où j'y reprenais mon calme. Je toussais très souvent d'ailleurs.

Les garçons parlaient dans leur coin à propos de moi. J'entendais William dire plusieurs fois que me laisser rejoindre le groupe serait du « suicide ». Je regardais la salle d'un coup d'œil. Il n'y avait qu'un sorte de disque et un ordinateur au ventre, le reste étant vide. Il y avait également un accès avec une échelle ainsi que l'ascenseur, mais ceci ne rentrait pas dans le critère de l'aménagement.

Puis, bizarrement, je me levai d'une traite, ce qui me faisait mal. Je luttais pour m'asseoir, mais je n'y arrivais pas. Je me déplaçais lentement, tel un zombie.

Les conversations de mes amis tournaient autour de XANA. Cependant, ils ne considéraient non pas ce dernier comme un monde, mais une personne, un programme.

- Tu n'es pas gentille, alors rallume le supercalculateur... fit une voix robotisée.
- Ferme-là ! Répondis-je en me frappant la tête.

Les garçons se retournèrent rapidement, coupant court à leur conversation. William montra un léger sourire, tandis que les autres s'agrippaient à moi pour m'empêcher d'avancer. A contre-cœur, je me débattais d'eux pour faire ce que XANA souhaitait que je fasse. Je réussis à me pousser, et me diriger vers le petit accès vers une autre salle. Quelqu'un me frappa au ventre et je me mis au sol avant de tousser, de plus en plus fortement. XANA ne parlait plus, ne se présentait plus du tout dans mon esprit.

Je m'arrêtais de tousser. Je remontais ma tête doucement, puis me levai. Je pus donc rapidement deviner qui était à l'origine de ce coup : William. Je le fixais. Et je ne le reconnaissais pas forcément ici, vu qu'il n'avait plus du tout les mêmes habitudes. Après tout, il était, à l'ancienne,  en majeure partie contrôlé par l'intelligence artificielle. Et il riait. Il semblait convaincu de lui-même.

- Eh Jérémie, je t'avais dis que c'était inutile, on la contrôle sans cesse ! Dit ce dernier.
- T'es tellement borné que tu ne l'as pas écouté. On se chargera du problème. Toi si tu veux, tu t'en vas illico, enchérit l'autre à la veste kaki.
- Sauf qu'on a besoin de tout le monde... Ma promesse tiens toujours, je ne te toucherais pas d'une telle manière, terminais-je.


William écarquillait les yeux. Il semblait avoir oublié un détail, ce détail. XANA l'avait également oublié, il n'était qu'un pion facilement oubliable.

- On en parlera plus tard si tu le souhaites. J'ai pas envie de m'embrouiller avec toi, ajoutai-je envers mon ancien collègue.
- Trêves de bavardages les deux, les filles viennent d'arriver, fit le blond à la crète.


Et effectivement, les deux filles venaient, les bras chargés, et leurs corps fatigués. Je me précipitai vers elles et prit un sac à chacun. Je les posais ensuite à terre, où nous nous retrouvions tous.

Toute l'équipe ainsi que moi-même commencions à déballer les produits contenant la nourriture tant convoitée. Il s'agissait de sandwichs venant du supermarché le plus proche d'ici, ainsi qu'une bouteille d'eau. Des chips se présentaient également au centre, et il y en avait de toutes sortes. Avant que qui que se soit ne puisse prendre un des sandwich, une des femmes prit la parole.

- Sinon Jérémie, tu y as réfléchi ? Commença celle aux cheveux noirs.
- Bien sûr Yumi ! Je pense que le mieux serait qu'elle reste ici, et je vais essayer de voir comment je peux lui retirer leur droits... Sur son corps. Répondit l'intéressé.


Le groupe affirma sa proposition, sauf William, qui était contre. Il devait savoir ce que j'avais pour refuser une telle idée, ou tout simplement être un minimum mature pour ne pas faire confiance aussi rapidement.


- Bon, moi, j'ai faim ! Bon appétit ! Fit le jeune homme blond à crête.
- Bon appétit ! Répétèrent en cœur les autres, sauf moi.


Tout le monde prit un de ses sandwich et commença à déguster ces pains sans saveur. Un silence gênant s'installait au profit d'un bruit répétitif de bouches  et d'ouverture de bouteilles. Le présumé Jérémie posa sa nourriture dans son emballage ainsi que sa bouteille.

- Il est vrai que on te connaît, mais toi ? On est un peu impoli d'être inconnu pour toi, commença Jérémie.
- C'est vrai, mise à part William, je ne connaît personne ici, dis-je.
- On part pour une présentation ? Qui commence ? fit l'autre blond avec amusement.
- Je vais présenter tout le monde, ça ira plus vite, enchaîna la fille aux cheveux noirs.


Elle commença donc à présenter tout le monde, à partir de elle.

- Moi c'est Yumi. Elle à côté de moi, c'est Aelita...

Tiens ? Elle me disait quelque chose, avec ce prénom...

- Il y a William, que tu dois soi-disant connaître, puis Jérémie, qu'on appelle Einstein dans notre groupe. Dit-elle en désignant l'intéressé.

Jérémie fit alors un signe de la main en souriant, avant de recommencer à manger.

- Le pitre du groupe en violet, c'est Odd et le dernier c'est Ulrich, termina Yumi.
- Que de monde. Enchanté, fis-je d'un ton froid.
-Eh, je ne suis pas le pitre ! Réagis Odd à la remarque de Yumi.


Il commença a frapper doucement Yumi et rigoler avec elle.

Tout le groupe commençait à parler de tout et de rien, de leur vaisseau, des cours, de XANA, et tout cela dans la joie. J'intervenais de temps en temps quand il s'agissait des cours, comme je connaissais déjà certains points, comme les mathématiques.

Tout le groupe finissait son repas, et un du groupe regarda l'heure avant de dire :

- Il est tard. On devrait tous rentrer. Tes parents vont rouspéter, Yumi.
- Tu n'as pas tort Aelita, répondit l'intéressée.
- Rentrez tous, je vais rester ici avec Maylis. Bonne nuit les amis, fit Jérémie en débarrassant le bordel de tout le monde.
- Du coup, on parlera demain matin, ajouta William avant de se diriger vers l'ascenseur.


Il tendit les sac de déchets à Odd, qui accepta après qu'on l'ait forcé. Tout le monde se leva, et je me dirigeais vers l'écran en compagnie du blond à lunettes. Les autres partirent vers le monte-charge, même Aelita .La pièce était vide sans les autres, il ne restait que moi et Einstein.

- Bon, j'ai toute la nuit pour t'examiner maintenant... C'est parti ! Fit-il en craquant ses doigts.

8 Worlds - First PartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant