Vampire Hunters (Tome 1)

Chapitre 11

— Tu comprendras bien que je ne peux pas répondre à toutes tes questions ?

— Et pourquoi donc ?

— Nous ne sommes pas censés exister...

— Tous comme les vampires ne sont pas censés exister non plus. Ne te trouve pas d'excuse, je t'ai dit ce que je savais à mon propos, ça ne serait pas juste que tu ne le fasses pas aussi.

Elyss soupira et leva la tête un instant, sûrement pour réfléchir sur ce qui pouvait être dit ou non, puis, sans la baisser, il commença :

— Bien. Pour faire assez court, je ne suis pas le seul représentant de mon espèce, et je fais partie intégrante d'une meute. Nous sommes guidés par notre Alpha et nous lui devons respect et obéissance, c'est quelque chose qui nous est instinctif.

—Vous ne pouvez pas désobéir ?

Il secoua la tête et plongea ses yeux dans les miens.

— Enfin, je ne connais personne qui s'y soit risqué en tout cas.

— Vous passez beaucoup de temps... en loup ?

— Tout dépend, certains se sentent mieux en tant qu'humain et d'autres en tant que loup. Pour ma part, j'aime les deux. Souvent, des chasses sont organisées, mais ce sont les plus expérimentés qui les dirigent, les plus jeunes ne commencent à diriger des patrouilles qu'une fois que les adultes les pensent assez compétents, ce qui n'est pas mon cas, apparemment.

— Vous... chassez ?

— Bien sûr, on vit très bien en tant qu'humains, mais on ne nous enlèvera jamais notre côté loup.

Cela tenait debout, tout autant qu'un vampire pouvait éprouver le besoin de boire du sang, un loup devait surement ressentir le besoin de courir et de chasser. Et cela n'était apparemment pas indispensable, que ce soit pour l'un ou pour l'autre. Elyss reprit :

— Je ne peux pas vraiment te donner plus de détails, comme l'a dit ton ami, nous sommes assez secrets, et nous préférons qu'on ne se mêle pas de nos affaires.

Cette conversation attisait ma curiosité et des tas de questions se formaient dans ma tête.

— Tu peux te transformer quand tu veux ?

Il riait doucement, visiblement amusé que je montre tant d'intérêt envers lui, et cela eut le don de me faire grommeler.

— Oui, je le peux, le problème, c'est que les vêtements ne se transforment pas avec, ce serait tellement plus pratique. Enfin, ça ne fait pas mal, comme certains s'aiment à l'imaginer, alors ça pourrait être pire.

— C'est quelque chose qui est inné ? Comment ça se passe exactement ?

— Les louveteaux, où les bébés, selon la manière dont un petit est né, ne se transforment pas avant l'âge de quelques mois, cela pourrait être dangereux. Pour ma part, j'ai mis plus d'un an avant de devenir loup pour la première fois, et ma sœur a mis seulement sept mois.

— Tu as une sœur ?

Cela m'étonna d'être si surprise, je ne connaissais rien de lui, alors il était normal que je ne sache pas un tel détail.

— Oui, je te la présenterais un jour, si cela te dit.

J'étais de plus en plus curieuse, et je me demandais comment pouvais être la sœur d'un tel garçon. Aussi casse-pied que lui ou bien carrément le contraire ?

— Tu commences à m'apprécier, je me trompe ?

Je me figeai à cette question, me demandant ce qu'il lui prenait de demander ce genre de choses. Je répondis de but en blanc :