Chapitre 28

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Les rayons du soleil de midi me firent ouvrir les yeux avant que je ne les referme instantanément, éblouie. Si c'était bel et bien le soleil qui m'avait fait sortir de mon sommeil, je remarquai aussi sous moi la présence d'un pouls et de l'odeur du sang, mais qui, étrangement, ne me dérangeai pas plus que ça, sûrement à cause de mon demi-sommeil. Je mis quelques minutes à me faire à la luminosité, puis une fois les yeux ouverts de manière durable, je me laissai le temps de me réveiller complètement.

— Tiens, notre endormie est de retour !

Devant, Iléa me souriait tandis qu'à côté d'elle, Anna m'observait ses yeux trahissant un léger amusement.

— Bien dormi ?

Je fus surprise d'étendre la voix d'Elyss raisonner juste sous mon oreille. Je me redressai, un peu perdue, et m'aperçus que je m'étais endormie sur lui, la tête sur son épaule. Il me regardait avec un drôle d'expression, ses yeux bleus rieurs légèrement plissés et un petit sourire qui leur faisait écho. Je le fixai en clignant des yeux plusieurs fois avant de déclarer encore un peu ensommeillée :

— Oui, je crois ...

En y réfléchissant, je dormais assez rarement de façon si profonde et à vrai dire, je ne me souvenais d'ailleurs même pas m'être assoupie.

— Ça fait combien de temps que je dors ?

Anna consulta sa montre.

— Ça doit faire une bonne heure, tu devais être très fatiguée, tu t'es endormie comme une souche. On a dû t'inciter à te décaler pour ne pas que tu te retrouves trop ballotée.

Ce qui expliquait pourquoi j'étais si près d'Elyss, tout à coup, et d'ailleurs, celui-ci avait profité du fait que je me sois redressée pour s'étirer l'épaule, le cou ainsi que les bras.

— Eh bah, c'est tout engourdi, maintenant.

— Tu m'étonnes, tu n'as quasiment pas bougé aussi longtemps qu'elle était posée sur toi.

À la remarque d'Iléa, je clignai une nouvelle fois des yeux, et lui fit remarquer que s'il avait bougé un peu, ça ne m'aurait pas dérangée. Et ce fut tout aussi sérieusement que moi qu'il rétorqua :

— Te voir aussi sereine ne donnait pas envie de prendre le risque de te réveiller.

Il attendit deux secondes avant de rajouter plus bas en me lançant un de ses sourires énervants dont il avait le secret :

— Et puis pour une fois que tu ne protestes pas, je ne vais pas me plaindre non plus.

Tout à l'avant, Téah annonça avec entrain :

— C'est génial que tu te sois réveillée maintenant, pile quand on arrive ! Encore cinq petites minutes et on sera à destination.

Mais évidemment, c'était sans compter sur la difficulté à trouver la petite route menant au chalet de la cousine de Téah. Finalement, après un quart d'heure à tourner, et après nous être aperçus que le chemin était camouflé par la neige, nous fûmes enfin devant la grande maison en rondins de bois. Tout autour, des champs enneigés, des sapins enneigés, des montagnes immenses enneigées, de la neige à perte de vue et un ciel bleu qui s'étendait à l'infini, seulement couvert de quelques moutons blancs de ci, de là.

Tout le monde descendit du véhicule et j'en profitai pour m'étirer et détendre mes articulations, tout en détaillant du regard la façade du chalet dans lequel nous allions loger pendant notre séjour à la montagne. J'entendis la porte de l'entrée s'ouvrir et une femme d'une trentaine d'année, voire un peu moins, se dirigea vers nous. Téah la rejoignit à mi-chemin et elles s'enlacèrent, visiblement contentes de se voir.

Vampire Hunters (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant