Chapitre 50

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Plusieurs mois c'était écoulé, je ne comptais plus les jours mais j'avais vu les feuilles des arbres environnants tomber et j'avais deviné que l'on n'était plus en juin.
Ce matin Lin m'autorisais à monter au premier étage car il avait une surprise pour moi. J'avais l'habitude de ses surprises, toute plus superficielles les unes que les autres. J'avais eu droit à une vingtaine de bijoux en or et en diamants, à des robes beaucoup trop courtes, du maquillage que je n'utilisais jamais car je ne me maquillais pas et parfois il m'offrait de la lingerie. Alors je me méfiais un peu de sa « surprise ».

Je montais donc prudemment au premier et ouvrais de grands yeux écarquillés devant un immense piano à queue blanc, il avait aussi installé des miroirs et des barres de classique. J'étais complètement décontenancée.
Lin : C'est par ce que tu as été une bonne fille.
Il déposa un de ses baisers terrifiants sur mon front et redescendit.
Lin : Amuse toi bien, je dois sortir. Sois sage.
Puis j'entendais la porte de l'entrée se claquer. J'avais l'habitude qu'il me laisse seule chez lui, à chaque fois j'avais essayée de m'enfuir. C'était impossible, la porte de l'entrée était blindée et il y avait des barreaux aux fenêtres. J'avais même pensée à me suicidée mais je n'en avais jamais eu la force, pensant à HyoJong à chaque instant.

Ça faisait plusieurs jours que Lin n'était pas sorti de son bureau, une pièce où je n'avais pas le droit de rentrer. Alors je restais en haut, près de l'escalier, et jouais du piano. Mais c'était la première fois que mon ravisseur s'enfermait aussi longtemps, j'étais à la fois soulagée et terrifiée de ce qu'il pourrait arriver à son grand retour. Donc je décidais de ranger un peu la maison. Je descendais doucement au rez-de-chaussée et m'approchais du bureau de Lin. Je toquais et il ouvrit presque aussitôt.
Lin : Mon dieu T/P tu ne vois pas que je suis occupé ?!

Moi : Désolé, je voulais juste te prévenir que je vais lancer une machine et que je vais chercher tes habits sales dans ta chambre.

Lin : Fait ce que tu veux mais ne viens plus me déranger.
Et il me claqua la porte au nez.

Sa chambre était vraiment sale, des vêtements traînait partout, de la nourriture pourrissaient sous son lit et une vieille odeur de renfermé demeurait dans cette autre pièce sans fenêtre. Je prenais mon courage à deux mains et commençais à fourrer tout les vêtements que je trouvais dans le panier à linge sale, un slip près de la commode, un t-shirt plus si blanc que ça accroché à un cadre, une chaussette perdu sur la table de nuit. Table de nuit envahie par les paquets de bonbons. Je ramassais la chaussette devenu brune et trouvais une bague dessous. Une bague que je connaissais trop bien, que je ne pensais plus jamais revoir. Je la prenais dans ma main et la regardais, c'était bien elle. Je la serrais précieusement contre mon cœur. C'était bien elle.

C'était mon alliance...

Je pensais l'avoir perdu, mais non, ce connard la gardait avec lui. Je la passais à mon doigt puis l'enlevais et lisais ses gravures « In our eyes ». Je m'écroulais, prise de sanglot et secouée par des spams de plus en plus fort. Je hurlais de douleur, j'étais prise du même désespoir que le jour où j'avais cru perdre HyoJong. Je l'aimais tellement. Puis la porte de la chambre de Lin s'ouvrit brusquement et l'intéressé se jeta sur moi, sûrement alerté par mes cris et mes pleurs.
Lin : Mon dieu qu'est-ce qu'il ce passe !
Puis prise par je ne sais quel courage je le poussais violemment et sa tête cogna contre la table de nuit. Je me levais et séchais mes larmes d'un revers de main, je devais être forte pour HyoJong, il l'avait toujours été pour moi, c'était mon tour.
Moi : NE ME TOUCHEZ PAS ESPÈCE DE MALADE !
Il me regarda complètement surpris.
Lin : Mais namour...

Moi : JE NE SUIS PAS VOTRE AMOUR OU MÊME VOTRE CHÉRIE ! JE NE VOUS AIMES PAS ET JE NE VOUS AI JAMAIS AIMÉE ! J'AIME KIM HYOJONG ! MERDE !
Je le dévisageais pleine d'aversion.
Lin : Tu te trompe, c'est moi que tu aimes.
Il se leva à son tour, et m'attrapa par la gorge.
Lin : Dis que tu n'aime que moi. MAINTENANT !
Il serrait de plus en plus fort, j'avais maintenant du mal à respirer.
Moi : Cou...rs. Tou...jours, fils de pute...
Et je lui envoyais toutes ma haine dans un coup de genoux dans les couilles. Il me lâcha sous le choc et j'en profitais pour m'enfuir, malheureusement il retrouva vite ses esprits et il me suivit difficilement. Je courais au premier pendant que lui titubait dans le couloir.
J'étais déjà arrivée en haut lorsqu'il s'approcha de la première marche. Je devais réfléchir vite, la douleur dans son entre jambes devait avoir disparu et il marchait de plus en plus rapidement. Il était déjà arrivé à mi chemin et je paniquais complètement. Mon pseudo courage c'était envolé. Je regardais rapidement autour de moi.

Et poussais le piano de 600 kilos dans les escaliers.

L'adrénaline et la panique m'avait fait faire des exploits. Mon ravisseur avait déboulé les escaliers dans l'autre sens, le piano écrasant allé bas de son buste et ses jambes. Une marre de sang commençait à se former sous lui. Je le regardais horrifiée. Puis j'aperçus ses clés, j'allais pouvoir m'enfuir.
Je descendais précipitamment attrapais les clés mais.

Lin n'était pas mort...

Il attrapa ma cheville et me tira en arrière, je tombais et m'explosais le nez sur le carrelages. Mais j'étais si près du but je ne pouvais pas abandonnée maintenant. Alors je lui donnais un coup de pied dans le visage et il me lâcha a bout de force. Je courais, m'étouffant dans mon propre sang, mais je continuais de me battre. J'ouvrais enfin la porte de l'entrée et la refermais rapidement derrière moi. Mais je ne serrais en sécurité que dans les bras de HyoJong, alors je ne me reposais pas sur mes lauriers et continuait à fuir.

Je courais pendant plusieurs heures, m'enfonçant dans la forêt qui entourait la maison de l'enfer. Mes jambes me faisaient mal, mon nez n'arrêtait pas de saignée. Mais je continuais. Lorsque la nuit tomba je ne voyais plus le toit de la maison de Lin mais je ne m'arrêtais pas pour autant, je n'étais pas sur de m'en sortir si je m'arrêtais. Mais je voyais de la lumière, c'était un réverbère. Sûrement une ville, alors prise d'euphorie je m'élançais.

J'arrivais sur une autoroute vide, je continuais à courir, je ne sentais plus la douleur dans mes jambes mais je ne les sentais plus non plus. Je n'avais pas vu la nuit passer, l'aube était arrivé si rapidement. Et enfin j'arrivais dans une ville. Palm Springs. Je voyais de petites maisons mais aussi de grands immeubles. Je ne courrais plus, mais me trainais littéralement.

J'apercevais enfin un poste de police, j'approchais pleine d'extase.

Mais je n'arrivais pas jusqu'à la porte du poste.

Car je tombais avant.

Et puis plus rien.

Juste du noir...

In his eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant