Chapitre 23 🥀

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Des géants de glace et de terre,

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Des géants de glace et de terre,

Au cœur de la mère patrie,

Une destruction sans précédent,

Un départ hâtif, pour un peuple brisé,

Et un rire, long, affreux, en provenance des entrailles,

La mère patrie rit, et de sa gorge se déverse le sang de ses enfants

Légendes oubliées Domovoï

La gorge nouée, refusant toujours la moindre approche, je laisse Dimitri m'expliquer les derniers mouvements de foule. Durant ma sieste, qui s'est tout de même éternisée sur quelques heures, Baranov a reçu à nouveau la visite de Sam, venue nous annoncer que la situation s'était quelque peu tassée. Il n'est pas difficile de la croire, si l'on navigue, comme moi, sur la toile. Les cris se sont tus, Luka étant plongé dans un coma artificiel. Et les hurlements de protestations ont diminué, devenant une brume confuse, facilement oubliable. C'est probablement cela qui m'a permis d'émerger du sommeil sans m'alarmer davantage. Jusqu'à me retrouver aux côtés de Dimitri. Sur son lit. Faisant abstraction de son réveil particulier, mon gardien m'a expliqué que nous n'avions plus rien à craindre. Pour l'instant. 

Pendant que je dormais, il a également échangé avec Stevan au téléphone, et en est venu à la conclusion que je serais dispensée de cours durant les prochains jours. Pour faire profil bas, Sam lui a confirmé qu'il valait mieux que nous restions dans la chambre, et éviter le plus possible les espaces communs avec les agents. Histoire que les tensions s'apaisent doucement. En conclusion, nous sommes forcés de nous cloîtrer sous terre, dans une petite chambre, et je suis terrifiée à l'idée de provoquer une autre catastrophe. Chose que Baranov n'a pas mis longtemps à comprendre. C'est pourquoi il m'a laissé dormir durant la nuit entière, avant de m'inviter à le suivre, au petit matin. Les couloirs sont silencieux, en cette heure de la journée, et nous ne croisons personne, jusqu'à notre point d'arrivée. Jusqu'aux salles d'entraînements, que j'observe d'un œil morne. Une fois à l'intérieur, le Vanpir m'éclaircit enfin sur la raison de notre présence.

- Si les cours sont interrompus, tes entraînements doivent se poursuivre, m'annonce-t-il, en me désignant les machines. Je refuse que nous perdions davantage de temps.

Sachant très bien que je n'ai d'autres choix que d'obéir, je me place sagement à un exercice, et commence à travailler, sous le regard inquisiteur de mon nouveau coach. Après quelques séries, davantage pour m'échauffer que pour réellement agir sur mes muscles, Dimitri me fait signe de le suivre sur le tatami. Nous retirons tous deux nos chaussures, avant qu'il ne fasse signe de me mettre en position. Interdite, je l'observe faire, sans agir.

- Je veux connaître tes limites à ce niveau-ci, développe le Vanpir, en me voyant, les bras ballants.

- Je sais ce que ça veut dire, répliqué-je durement, un geste en direction de ses bras levés devant lui. Je refuse, tout simplement.

Trois mois sous silence - L'éveil (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant