Chapitre 12 🥀

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Avant que les hommes ne pervertissent la terre, avant qu'ils ne s'allient au traître, toute race était libre, sur Terre

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Avant que les hommes ne pervertissent la terre, avant qu'ils ne s'allient au traître, toute race était libre, sur Terre. Puis il y a eu l'obligation de se rassembler, ou mourir. Comme les anciennes races. Alors, Ivanov est arrivé, pour nous sauver. Pour faire de nous une nation éternelle.

Geste des Domovoï

Quelques vigiles circulent dans notre périmètre, et j'en vois plus d'un lancer un regard en direction de mon charmant chauffeur. Curieusement, aucun ne vient s'interposer. À l'accueil principal de la tour, après un échange plutôt froid avec l'un des réceptionnistes, l'on vient nous chercher et je découvre enfin un visage plus ou moins familier. Sam, l'agente rencontrée deux jours plus tôt. N'ayant pu m'attarder sur elle la dernière fois, encore sous le choc de ce que je venais de traverser, j'ai tout le loisir de l'observer, lorsqu'elle émerge de l'un des nombreux ascenseurs disponibles. La jeune femme, car elle ne doit pas dépasser les trente-cinq ans, est grande, bien qu'elle semblerait sans doute assez petite à côté de Baranov. Son ensemble tailleur pantalon me fait regretter mon jean et mon pull, bien que je ne possède pas grand-chose de mieux, dans mon sac. 

Je jette un coup d'œil à ses escarpins, et ne peux m'empêcher de baisser les yeux vers mes baskets noirs. Cet écart entre son style et le mien ne semble pourtant pas la choquer, lorsqu'elle lève le bras dans ma direction pour me serrer la main. Ses yeux pétillent quand je lui rends son geste, et je compare un instant le vert de ses prunelles avec mes deux frères préférés. Mais là où Sevastian a une nuance plus foncée, celle de Sam paraît couler dans un lagon, comme on en voit dans les reportages. Vadim, quant à lui, possède des yeux d'un vert émeraude pur, comme on en voit peu. Et lorsqu'on rajoute ses taches de rousseur, bien plus présentes sur lui que sur son frère, on ne peut que craquer. Sam, elle, n'invite pas à lui pincer les joues avec un grand sourire. Cependant, elle paraît heureuse de nous trouver là, et vient même échanger un regard avec Dimitri, avant de hocher respectueusement la tête dans sa direction. Je m'aperçois, après un temps de retard, que ses mains restent bien éloignées du Vanpir, mais que son sourire poli ne quitte pas la jolie rouquine.

- Séléna, bienvenue à Paris. J'espère que le voyage s'est bien passé.

Sa sollicitude ne semble donc être tournée que vers moi. Après un regard perdu tourné vers Baranov, qui ne m'aide absolument pas à me sentir davantage à l'aise, je balbutie un remerciement, ne préférant pas m'épancher.

- Vous devez être impatiente de découvrir les locaux, poursuit Sam, avant de nous inviter d'un geste à la suivre. Ce n'est pas loin.

Elle nous explique, tout en avançant vers les ascenseurs, que cette entrée est normalement réservée aux personnes travaillant dans la tour. Par-là, elle entend sans doute le commun des mortels, et non pas les agents. Je ne dis rien, mais regarde les alentours, cherchant les caméras que je sais cachées. De sa poche émerge un badge, qu'elle utilise pour appeler un ascenseur. Un regard dans ma direction, un sourire toujours aussi agréable. Dimitri n'a pas les mêmes attentions, et je doute que cela change lorsque nous arriverons dans les fameux locaux. Pour l'heure, je vois uniquement que Sam se dépêche d'entrer dans l'ascenseur, se refusant à tourner trop longtemps le dos au Vanpir. Une fois tous à l'intérieur, elle pianote sur un écran incrusté dans le mur, et l'appareil se met en branle, nous informant de notre destination. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils en avisant vers où nous dirige l'élévateur.

Trois mois sous silence - L'éveil (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant