Chapitre 11 :

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- PDV Matteo -

Je regardais l'heure sur mon téléphone :

Dimanche 18 février, 4h27.

Je mis sur pause ma PlayStation et me levais vers la cuisine pour me servir de l'eau.
Je n'avais pas du tout dormis. J'avais beaucoup trop peur que Gabriela réessaie de sauter par la fenêtre. Alors j'avais joué en coupant le son afin d'écouter chaque bruit de l'appartement.
Et puis je n'aurais pas pue dormir dans tout les cas. J'étais beaucoup trop énervé.
J'avais envie de tuer Kevin.

Je posais le verre vide dans l'évier et m'appuyais sur le rebord du plan de travail.
Je soufflais un bon coup pour essayer de calmer ma colère, sans grand succès, et retournais m'assoir sur le canapé.
Alors que j'allais remettre sur play le jeu, des sanglots me coupais dans mon élan.
Je tournais la tête vers ma chambre et écoutai attentivement afin d'être sûr que ce n'étais pas mon imagination.
Mais plus j'attendais et plus les sanglots me semblaient fort.

Je me levais alors et avançais rapidement en direction de ma chambre. Je pouvais apercevoir dans la pénombre Gabriela se débattre dans mon lit. Elle commençait à crier entre deux sanglots :

     « LACHE MOI ! JE T'EN SUPPLIE ARRÊTE !

Je m'avançais alors vers le lit et allumais la lumière de chevet.
Elle était entrain de faire un cauchemar.

     - Gabriela ...

Je posais une main sur son épaule mais elle se dégagea directement.

     - LACHE MOI !

     - Gabriela c'est moi !

J'attrapais alors ses poignets pour éviter de me prendre un coup et la secouais légèrement tout en appelant. Elle continuait de se débattre, de crier, de pleurer.
J'arrivais alors enfin à l'immobiliser et elle se réveilla en sursaut et se redressa vivement.
Elle ouvrit les yeux et dégagea ses poignets de mes main en reculant rapidement.

     - Chut calme toi, c'est moi.
Je lui murmurais doucement.

Elle essayait de calmer sa respiration, la tête baissée.
Elle essuya rapidement une larme avec sa main.

     - Tu as fais un cauchemar.

Elle hocha doucement la tête. Je me rendis alors compte qu'elle n'avait toujours pas parlé depuis que je l'avais ramené chez moi. Pourtant, c'est une des seules chose qui aurait apaisé ma colère : sa présence, et entendre sa voix.
Je m'asseyais au bord du lit et elle se décala légèrement se qui lui arracha un léger gémissement de douleur. Je devinais que c'était sa jambe.
Je pris alors la couverture à sa taille et je commençais à la baisser. Elle posa alors ses mains sur les miennes, avec un sanglot, en m'empêchant de continuer. Je levais alors la tête vers elle et remarquait une larme rouler le long de sa joue. Elle regardait nos mains. Je lui dis doucement :

- Je vais juste regarder, je ne touche pas. Et si tu as mal j'arrête c'est promis.

Elle retira doucement ses mains tremblantes et je baissais la couverture jusqu'à ses genoux. J'enlevais le bandage sur sa cuisse et regarda la coupure. C'était assez profond, mais ça avait arrêté de saigner. Je remis alors le bandage et remonta la couverture.

- Il faudrait que tu ailles te faire recoudre je pense.

Elle hocha la tête sans pour autant me regarder.

Malgré tout  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant