Chapitre 13 :

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- PDV Matteo -    

J'enfilais mon jean et mon sweat blanc avant de sortir de la salle de bain une serviette à la main. Je la frottais sur mes cheveux tout en me dirigeant dans la cuisine.
Gabriela était allée directement dans ma chambre après sa douche. Elle ne m'avait même pas lancé un regard. Ça m'inquiétait, mais j'avais bloqué la poignée de sa fenêtre de toute façon.

Mes cheveux avaient légèrement séchés alors je passais ma main dedans pour tenter de les coiffer puis sortait de quoi préparer à manger.
Environ 20 minutes plus tard c'était prêt. Je levais la tête vers ma porte de chambre :

- GAB' !

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur une magnifique petite femme. Elle me lança un regard noir me faisant comprendre que je lui avais fait peur.

- Quoi ?

- À table.

Je lui lançais dans un grand sourire. Elle leva les yeux au ciel et vint s'assoir sur une chaise haute du bar :

- J'ai pas faim.

Pour toute réponse, je lui déposais une assiette de pâtes devant elle. Je m'asseyais ensuite à coter d'elle et là regardait.
Elle était magnifique. Elle avait les cheveux encore un peu mouiller, ondulés qui tombait sur son visage. Ses yeux étaient rivés sur son assiette et ses lèvres était plutôt rosée alors que son visage était assez pâle. Elle avait un jean avec un sweat noir avec des écritures jaune.

- Arrête de me regarder comme ça.

- Comment ?

- Avec ton regard là.
Elle fit une pause puis continua :
- Je me suis vue dans le miroir de la salle de bain.

Elle enfouit sa tête dans ses mains avec un soupire.
Je posais doucement ma main sur son épaule :

- Gab' ...

Elle releva la tête et me regarda dans les yeux. Elle n'avait pas les larmes aux yeux, mais il y avait quand même beaucoup de tristesse, de duretés.

- Sérieusement Matteo regarde moi, regarde mon visage.

Elle avait un bleu au niveau de la mâchoire à gauche et un autre à la pommette. Ses lèvres étaient légèrement coupés.

- Tes magnifiques.

J'avais presque chuchoté ça. Je l'avais sûrement pensé trop fort.
Elle détourna la tête :

- Et ta pas vue mon corps.

- Si. Je dis pas ça pour te mettre mal. Mais je l'ai vue. Je t'avais mis mon sweat dans la ruelle pour le cacher justement. Et puis hier soir, tu m'avais montré. Et je répète ce que j'ai dit Gab' : t'es magnifiques.

Elle enfouit sa tête dans ses mains. Je continua :

- Il faut que tu porte plainte.

Elle fit non de la tête puis sortit son téléphone de sa poche :

- Il faut que je trouve un apart'.
- Tu peux rester ici autant que tu veux tu sais.
- Je ne veux pas te déranger plus longtemps.

Je levais les yeux au ciel et mangeait mon plat. Elle elle ne toucha presque pas au sien.
Une dizaine de minute plus tard, elle m'aidait à ranger la cuisine puis allait s'assoir sur le canapé avec mon chien dans ses bras. Je m'asseyais dans l'autre coin du canapé, légèrement tourné vers elle.

- Ça va ta jambe ?

Elle hocha positivement la tête. Je ne savais pas quoi lui dire. J'avais envie de lui parler, qu'elle me raconte tout, mais je savais qu'elle ne le ferais pas.

Malgré tout  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant