Malgré tout [Terminé]

Chapitre 27 :

1 an plus tard.

- PDV Matteo -

Un an. Une putain d'année que j'ai pris la décision de merde de m'en aller aux États-unis. Vous allez me dire : Si tu regrettes, pourquoi tu n'es pas rentrés plus tôt ?
Fierté. C'est la réponse que je vous donnerais. Ma putain de fierté de merde qui m'a d'empêché de revenir sur ma décision de merde.

C'est ce que je me suis répéter en descendant de l'avion, en attendant mes bagages et en montant dans le taxi direction Paris.
Certes, ce voyage m'a permis de m'améliorer en anglais, d'être major de promo dans certaines matières, de rencontrer pleins de nouvelles personnes. Mais Paris me manquait, mes amis me manquait.
Mon chien texan regardait par la fenêtre assis sur mes genoux. Il devait sentir qu'on arrivait chez nous car il ne tenait pas en place.

Après de longues minutes qui me paraissait être des heures, j'arrivais enfin devant mon cher appartement.
Je descendais rapidement du taxi, là laisse de texan dans une main, ma valise dans l'autre et je montais jusqu'à mon appartement au 4ème étage.
J'étais rassuré de voir que rien avais changé : les boutons abimés de l'ascenseur, les quelques griffures présentes sur les murs, la poignet de porte de mon appartement légèrement noirci par le temps.
J'enfonçais les clés dans la serrure puis ouvrais la porte.
Texan se précipita à l'intérieur tendis que je rentrais très lentement. Je fermais la porte derrière moi et posais mes affaires dans l'entrée avant de pénétrer dans le salon.
J'étais heureux de retrouver mon chez moi, mais à la fois déçu de manière inexplicable.
A quoi je m'attendais ?
Que quelqu'un m'attende à l'intérieur j'imagine.

Ce sentiment s'effaça lorsque je regardais mes livres, mes vinyles et toute les affaires qui m'était impossible d'emmener avec moi cette année.

Mon manque n'était pas comblé pour autant. Il fallait que j'aille les voir, mes amis. Ils ne savaient pas que j'étais rentré, je n'avais prévenue personne.
Je jetais un coup d'œil à texan qui s'était déjà endormis sur le canapé, épuisé par le voyage.
Je l'étais aussi, mais mon envie de les voir prenait le dessus.

Une fois dans les rues parisiennes, je jetais un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone :

Samedi 24 avril, 19h30.

J'avais des chances qu'ils soient chez eux.
Je pris alors la direction du quartier latin.

Lucas et Émilie vivait quasiment ensemble maintenant. Ils avaient encore chacun leur appartement mais passait la plupart de leur temps chez Lucas. Gabriela, elle, vivait donc chez Émilie.
C'était la seule chose que je savais d'elle. Je n'ai pas eu de nouvelle pendant un an, je n'en ai pas donné non plus sauf à Lucas et Émilie. Savoir où elle vivait été la seule question que j'avais osé poser.
Je priais donc intérieurement qu'elle soit là, même si j'avais peur de la revoir.

Une dizaine de minute plus tard, j'arrivais enfin devant l'immeuble qui me manquait tant. Une petite voiture bleu ciel était garé devant, c'était bon signe.

J'entrais à l'intérieur puis montait jusqu'au numéro 28.
Une fois devant la porte j'inspirais un bon coup puis sonnais.

J'entendais une clé se tourner puis la porte s'ouvrir sur mon ami Lucas :
- PUTAIN DE MERDE QU'EST CE QUE TU FOU LÀ ??!

Il m'enlaçait soudainement violemment ce qui me fit reculer de quelques pas. Il continua :
- Reste pas là viens rentre !

On échangea quelques paroles, le sourire aux lèvres lorsqu'une chevelure blonde se leva vivement du canapé à ma vue avant de sauté rapidement dans mes bras. Elle se recula tout aussi vite avant de m'observer minutieusement puis souriait largement :