Chapitre 28 :

103 14 52
                                    

- PDV Gabriela -

Ne pas craquer. Ne surtout pas craquer.

Tels étaient les mots que je me répétait en boucle lorsque l'ascenseur me hissait au quatrième étage de l'immeuble.
Je jetais un coup d'œil à mon reflet dans le miroir. J'avais un jean avec un top blanc court aussi qu'une longue et large veste à carreaux grise dont la capuche en jogging reposa sur mon sac à dos noir. Je ne mettais pas beaucoup maquillée aujourd'hui, seulement un trait d'eye-liner avec du mascaras.

J'observais les yeux dans le vague l'ascenseur, il me rappela immédiatement une scène, le soir ou ...

Ne pas craquer Gabriela, ne pas craquer.

L'ascenseur ouvrit ses portes sur un couloir que je franchissais rapidement. Une fois en face de la porte qui m'intéressait j'inspirais un bon coup puis appuya sur l'interrupteur.

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrît sur un homme et mon coeur rata immédiatement un battement.

     - Salut Matt'.

Je lui souriait doucement, il me répondit sur le même ton puis m'invita à entrer.
Je ressentais alors beaucoup de bonheur de revoir son appartement, là où j'ai déjà dormis, avec lui.

Arrêtes ça Gabriela, ne craque pas.

     - Tu veux boire quelque chose ? J'ai de la limonade.

     - Je veux bien merci.

Il me tendit un verre lorsque je m'assis sur une des chaises hautes du bar tendis qu'il se tenait debout appuyer sur le plan de travail de sa cuisine de l'autre côté, face à moi.
Nos regards ne restaient jamais plus d'une seconde fixés. Je ne pourrais dire si c'était moi ou lui qui détournait systématiquement les yeux.

Pourquoi est ce qu'on ne voulait pas se regarder dans les yeux ?
Parce qu'on verrait des choses qu'on ne veut pas voir, j'imagine.

     - Je vais être directe, je suis venue pour te donner ça.

Il me lança un regard intrigué tendis que j'ouvris mon sac à dos posé sur la chaise d'à côté et que j'en sortis une enveloppe.
Je lui tendis rapidement puis fixa mes mains en essayant de contrôler ma gêne.

Je l'entendis ouvrir l'enveloppe puis après plusieurs seconde, il se risqua doucement :

     - Je ne suis pas sûr de comprendre.

Je levais alors les yeux vers la place qu'il tenait entre ses mains, je lui expliqua alors timidement :

     - C'est pour un concert de piano, c'est moi qui joue.

Ses lèvres c'étaient entrouvertes tendis qu'il jeta un nouveau coup d'œil à la place. Il lut a voix haut :

     - Philharmonie de Paris, tu vas jouer dans cette salle ce soir ?

J'hochais alors la tête et il continua :

     - Mais c'est super ! Et ça fais combien de temps que tu fais ça ?

     - Ça va faire 8 mois. Dont 6 de concert. Je joue seule ou avec un orchestre. J'ai déjà fais différente salle, dont plusieurs théâtre. Quand j'ai vue que tu étais revenue je me suis dis que tu voudrais peut-être venir voir ça.

     - Avec grand plaisir. J'ai hâte de te voir jouer.

Il me souriait franchement, je souriait également, satisfaite que cela lui plaise :

     - Tu seras assis à côté de Simon, Lucas et Émilie ne seront pas là ce soir.

     - Simon ?

Malgré tout  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant