Chapitre 5 :

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- PDV Matteo -    

J'observe le mec qui parle à Gabriela et je reconnais Tyler. Nos regards se croisent. Ce mec là me déteste, depuis qu'on est gamin, alors je le déteste aussi. Je sais très bien qu'il fait exprès de parler à Gabriela pour m'énerver.
Je le vois la prendre dans ses bras.
Connard.
Elle se dégage rapidement et s'éloigne de lui.
Bien fait. 

« Arrête de la regarder comme ça, tu fais flipper.
Je me retourne et vois Emilie assise à côté de moi. Je ne l'ai même pas vue arriver.
     - Ça a été tout à l'heure ? Continua ma voisine.
Elle me regarde avec attention.
     - Ça aurai pu être mieux. Elle ne t'a rien dit ?
     - À vrai dire, elle ne parle pas beaucoup. Elle est rentrée et elle est restée dans sa chambre comme toujours.
Je regarde droit devant moi.
     - Tu sais ce qu'il c'est passé pendant toute ses années hein ?
Je connais déjà la réponse, mais bon.
     - Oui.
     - Evidement.
     - J'aimerais vraiment, mais ce n'est pas à moi de te parler de ça Matteo. Tu le sais bien. Elle t'en parlera quand elle en aura envie.
     - On verra bien.
Elle pose une main réconfortante sur mon épaule et se lève.


***

Après avoir parler un moment avec des amis pour me changer les idées, je vois la porte d'entrée s'ouvrir.
C'est Gabriela qui part.
Sans réellement m'en rendre compte, j'étais déjà dans les rues parisienne à la suivre.

« Attend !
Elle se retourne et me dévisage. Je m'avance jusqu'à elle et elle me reconnaît.
On se met à marcher en silence.
J'ai les mains dans mes poches et la tête baissé.

     - Tu vas rentrés à pied jusqu'à chez Emilie ? Je lui demande doucement.
- Oui, on était venue avec sa voiture mais vue qu'elle est encore à la soirée ...
- Dors chez moi.
Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. C'est sortit tout seul, sûrement à cause de l'alcool.
- Quoi ? Elle me regarde en souriant légèrement. Elle doit penser que c'est une blague.
- Ça crains Paris à cette heure. Je ne veux pas que tu te promènes toute seule dans les rues. Surtout qu'Emilie n'habite pas à côté.
- Je vais appeler un taxi ou quoi t'en fais pas.
- Tu ne te rends pas compte du danger ? Ça va j'ai pas dit que je t'invitais à dormir chez moi pour te baiser. Tu dormiras dans ma chambre et moi dans le salon, et tu seras même pas obligée de me parler t'en fais pas.

Elle ne veux pas comprendre, ça m'énerve. J'ai conscience d'être méchant, mais je n'y peux rien. Sûrement à cause de l'alcool encore une fois.
Elle me regarde bizarrement, elle doit se rendre compte que sa réaction m'énerve. Elle se contente d'acquiescer d'un signe de tête.
On ne parle pas le reste du chemin.

Une fois chez moi, je pose mes clés sur le meubles de l'entrée, enlève mes baskets et mon manteaux. Je la vois faire pareil.

     « Ma chambre est là. Je lui montre du doigts la porte à gauche.
- Merci.
Elle me répond timidement. Cela m'étonnes encore une fois, elle n'est pas timide, je le sais. Il n'y a qu'avec moi.
- Forcément ...
     - Qu'Est ce que tu as dis ?
J'ai parlé à voix haute, et merde.
Elle pose son sac sur la table de la cuisine et se rapproche de moi.
J'ai un peu mal à la tête et je sens que je ne contrôle de moins en moins mes gestes et mes paroles.
Je me rapproche d'elle et lui prend doucement la main. Je ne pensais pas que se contacte me procurerais autant de bonheur, de chaleur. Je me sent remplie, de quelque chose dont j'ai besoin depuis des années. J'en ai conscience maintenant, ce contacte est comme vitale. Je pose mes yeux sur elle d'un regard intense. Elle baisse la tête et regarde nos mains liées.

     - Matteo ...
Ce murmure est presque inexistant. Ma main se lève et je la vois fermer les yeux. Je la pose délicatement sur sa joue et elle les rouvrent.
     - Arrête.
Sa voix est légèrement plus forte, mais l'information m'échappe, je ne contrôle plus rien.
     - Tu m'as tellement manqué. Je lui chuchote.
Je m'approche un peu plus d'elle.
     - Matteo arrête.
Sa voix est douce, sensible.
Je passe mes bras autour de sa taille.
- Arrête.
Sa voix est plus sec, mais fait toujours preuve d'une étonnante tendresse.
Elle pose ses mains sur mon torse et me pousse doucement.
Je la tire doucement contre moi et la serre tendrement. Ma tête se pose naturellement sur son épaule.
     - Lâche-moi Matteo.
Elle me dit la voix légèrement tremblante.
Elle me pousse un peu plus, tandis que je la serre un peu plus contre moi.
- Matteo arrête.
Je n'entend rien malgré sa voix qui s'élève.
Elle me pousse plus violemment cette fois. Mais je résiste, je ne veux pas la lâcher, je ne veux pas la perdre.
     - Matteo lâche-moi putain.
Elle commence à se débattre. Mais je résiste encore une fois. Et avant même que je réagisse, sa main s'abat sur ma joue.
Elle se recule de quelques mètres.
     - Je suis désolé Gabriela ... Je ne sais pas ce que je ...
     - Tu es bourrés.
Elle me regarde dans les yeux. Elle a dit ça comme un reproche. Je peux voir dans son regard qu'elle m'en veux. Elle se retourne et attrape son sac à main. Elle a les mains qui tremblent.
     - Gabriela ...
Je m'approche d'elle, tend Le Bras.
     - Ne me touche pas.
Son regard me transperce. Il est glaciale.
Elle se tourne et s'enferme dans ma chambre.

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Et voilà pour ce chapitre !
J'espère que ça vous aura plus 🙏🏼
La suite arrive vite !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ❤️

Nena 💕

Malgré tout  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant