Malgré tout [Terminé]

Chapitre 17 :

- PDV Matteo -

Je levais la tête vers la chambre d'hôpital qui se trouvait devant moi.
Elle s'était foutue de moi, encore une fois.

J'enfonçais mes mains au fond des poches de mon sweat et soufflait un bon coup avant de détailler des yeux la scène qui se trouvait devant moi.
Une femme d'environ 45ans était entrain de ranger des affaires dans une petite valise sur un lit d'hôpital.

Une petite main se posa timidement dans mon dos. Je lançais alors un regard à Gabriela.
Elle ne savait pas quoi dire, moi non plus d'ailleurs, mais elle avait un regard désolé.
Elle enlevait sa main et s'éloignait rapidement lorsque la femme sortît de la chambre :

     - Matteo ! Tu en a mis du temps à venir.

Elle me fit la bise et me tendit sa valise. Je l'attrapa lorsqu'elle détailla Gabriela :

     - Oh, elle est encore là elle ?

Ma main se serra violemment ainsi que ma mâchoire :
     - Maman.

Elle toisa du regard Gabriela et avança dans l'hôpital. Je lui lançais un regard désolé et elle me sourit doucement. Elle le savait, elle avait l'habitude.
On suivit ma mère jusqu'à ma voiture et on s'installa à l'intérieur, Gabriela à l'arrière.
Je démarrais la voiture en direction de la maison de ma mère :

     - Ton hospitalisation n'a pas durer si longtemps que ça finalement ...
     - Je me suis vite remise ! Sois en heureux, ta mère va bien.

Ma voix était encore plus sèche :
     - Pourquoi tu m'as fais venir ici ? Tu pouvais pas continuer à faire comme si je n'existais pas ?
     - Matteo chéri, maman est fatigué, tu me donnes mal à la tête a parler, je sors de l'hôpital.

Je lançais un regard à Gabriela à travers le rétroviseur. Ces prochains jours vont être long.

***

Une fois arrivé devant la maison, ma mère sortit rapidement et entra. Je la suivis, Gabriela derrière moi.
Une fois à l'intérieur, j'aperçus ma soeur aînée, Élise, dans le salon.
Elle me regarda bizarrement, en fronçant les sourcils. Je ne comprenais pas, après tout je l'aie vu il y a peu de temps.
Je m'avança légèrement pour lui demander ce qu'il y avait, mais je me rendis compte que ce n'étais pas moi qu'elle regardait comme ça, mais Gabriela.

Elle ne l'a pas vue depuis 10 ans elle non plus. Je me souviens qu'elles s'entendaient très bien, car Gabriela n'a pas de soeur.
Elle ouvrit la bouche et dis doucement :

     - C'est ...
Ma mère coupa la parole à ma soeur et dis méchamment :
     - Oui c'est encore elle. Gabriela.

Je n'en pouvais plus, c'était trop. Je m'avançais menaçant vers elle :

     - Je t'interdis de parler d'elle. De prononcer son prénom.
     - Sinon quoi ? S'il te plaît Matteo arrête de me faire passer pour la mère méchante qui part de la maison en laissant ses enfants.
Elle lança un regard noir à Gabriela et continua :
     - Elle aussi elle ta abandonné.

Je la contournait et avançais dans le salon avant de frapper dans un mur pour tenter d'évacuer ma colère.
Je la déteste. Je la déteste pour ce qu'elle m'a fait. Pour l'état dans lequel elle me met à chaque fois que je lui parle.
Je la déteste pour avoir dit tout haut ce qui me torture depuis des années.