Chapitre 30

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                             ~ Chapitre 30 ~

- des clés anciennes ? Dans la boutique du bouquiniste antiquaire McCrédit ?
Bien qu'étant au téléphone, je devinais au grain de voix de Kieran que ma demande le laissait dubitatif.
- oui, précisément. La totalité du nombre qu'il en possède se trouve dans une caisse, prends-les toutes.
- et s'il m'interroge sur le pourquoi d'un tel emprunt ? Ou s'il ne veut simplement pas les prêter à un parfait étranger ?
Je fis un geste théâtral de la main qu'il ne put voir, tout en soupirant.
- tu n'auras qu'à lui dire que c'est moi qui t'envoie les chercher, et que je lui ramènerai sous peu.
Après un instant de silence, Kieran abdiqua finalement.
- bien, je tâcherai de te ramener tout ça.
Alors que j'échappais un petit cri de triomphe , le jeune homme coupa mon excitation grandissante.
- mais hum, je peux savoir pourquoi tu veux une caisse remplie de vieilles clés ? 
je troquai mon entrain pour un râle exaspéré, que Kieran ne releva pas.
- peut-être que je te le dirais, mais pas maintenant. T'en fais pas gros dur, rien de dangereux, aucune escapade sur une cheminée d'usine en vue. Je porte juste beaucoup d'intérêt aux... bibelots de ce genre !
Si Kieran n'en croyait pas un mot, il n'en montra rien, se contentant d'opiner vaguement.
- je fais au plus vite, à tout à l'heure.
Mon regard se promena sur le domaine, pour s'arrêter sur les deux régisseurs qui s'attelaient à tailler un parterre de fleurs qui jaillissaient au pied de la façade du manoir.
J'étais toujours assise sur la pelouse fraîchement tondue. Gryps, lui, s'était carapaté il y a de ça un petit moment sans que je ne puisse le retenir.
En y pensant, ce chat était un véritable petit vagabond. Je crois que même si j'essayais de le garder auprès de moi en toute circonstance, ce serait peine perdue tant son comportement voguait à l'errance.
Je secouais la tête en guise de désapprobation à l'intention de ma seule personne, et reportais plutôt mon intention sur le paysage environnant.
Qu'il était inattendu de purger ma convalescence dans un lieu comme celui-ci, un manoir rustique perdu dans la profondeur des sous-bois, perché sur les collines.
Mais bizarrement, je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Malgré ma récente agression et tous ces événements rocambolesques l'ayant précédée, j'étais plongée dans une absolue quiétude.
L'atmosphère dans ces lieux était à là sérénité. Il émanait de l'air des notes d'écorce et de mousse, un parfum aux essences de la nature. J'inhalais avec démesure ces arômes boisés, dont l'association avec ce panorama singulier était revivifiant.
Devant moi, l'imposant manoir se dressait, fière et occulte. Le lierre grimpant semblait avide de s'immiscer entre les pierres constituant la façade. Les deux gargouilles surplombant les tourelles me dévisageaient de leur rictus figé dans le marbre. L'une était à l'effigie d'un dragon, dont les ailes repliées servaient de perchoir à quelques corbeaux revêches. L'autre, représentait un griffon enserrant la tourelle de ses serres acérées.
Magnifiquement travaillées, les sculptures étaient finement détaillées jusqu'à donner l'impression d'une vraie fourrure pour le fauve ailé et d'une véritable peau écaillée pour le reptile mystique. Leurs yeux luisaient sous l'éclat du mercure, sans doute avait-t-on incrusté des gemmes naturelles pour intensifier leur regard.
Laquelle de ces deux tours abritait le grenier ? Mon regard entama une partie de ping pong entre les édifices en question, cherchant à resituer depuis l'extérieur la localisation de l'aile correspondante.
Un frisson me dévora l'échine à la simple pensée du grenier grondant.
Kieran représentait le moyen le plus rapide et sûr pour moi de m'approprier les clés du père McCredit. Le fer rouillé de la serrure de la porte délabrée m'avait instantanément rappelé la matière métallique des clés que l'antiquaire gardait précieusement dans sa boutique. J'avais conscience que les chances pour que le vieil homme soit en possession de la clé correspondante étaient vaines, mais qu'avais-je à perdre en essayant ? Il fallait que je comble mon ennui, et apporter un peu de fantaisie à cette effrayante découverte m'aiderait à atténuer l'effroi qu'elle me provoquait chaque fois que j'y pensais.
L'écho d'une respiration saccadée m'extirpa de mes rêvasseries, Kieran peinait à se frayer un chemin à travers les branchages, affublé d'un sac à dos apparement pas des moins pesant.
En réponse à l'agitation s'élevant près de la végétation, les intendants s'interrompirent pour jeter un œil sur l'origine de ce tumulte.
Le regard noir qu'ils envoyèrent à la volée au jeune homme ne m'échappa pas.
Apparement, le dédain que Marley vouait à Kieran était partagé au sein du domaine.
Je me demandais encore quel lien pouvait bien tous les unir...
Le garçon à la chevelure argentée se campa juste devant moi, laissant glisser le sac à dos le long de son épaule.
Essoufflé, il jeta quelques regards préoccupés autour de lui.
- bon, tout y est. La totalité des clés se trouve dans le sac. Ça n'a pas été aussi difficile que je le pensais de me les procurer, le vieil homme s'est fait une joie de m'accorder ce prêt dès que j'eus mentionné ton nom.
Kieran dû remarquer le soulagement que ses paroles m'apportèrent.
- et hum...
Il octroya un regard anxieux sur Emery et Iris, qui étaient retournés à leur séance de jardinage.
- je ne vais pas pouvoir rester. Enfin, tu vois ce que je veux dire... je ne suis pas vraiment le bienvenu ici.
J'opinais vivement du chef, consciente du malaise éprenant le jeune homme.
- oh, bien sûr je comprends, je ne voudrais pas te retenir...
Kieran entama un mouvement de recul, qu'il rompit presque aussitôt.
- comment te sens-tu ?
- beaucoup mieux...
Savoir que le garçon m'avait porté secours cette sombre nuit m'embarrassait davantage, je m'étais littéralement comporté de manière exécrable avec lui ces derniers temps. Ma détresse m'avait aveuglé...
Cette fois-ci, les yeux perlés de mon ami rompirent le contact avec les miens. Il s'éloigna nonchalamment sans un regard en arrière pour moi.
Seulement après quelques pas, il lança par dessus son épaule :
- Arya, je... je suis heureux que tu m'ai appelé.
Je le vis passer une main tracassée dans sa chevelure, déjà désordonnée.
- enfin je veux dire... je pensais que tu ne voudrais plus m'adresser la parole.
- Kieran, je ne t'en veux plus, c'est oublié. J'ai peut-être... réagis de façon excessive de mon côté...
La voix du garçon se fit plus claire. Mon amitié lui était donc chère à ce point ?
- tant mieux alors, et tu sais... je ne pensais qu'à t'aider et te protéger. Je n'ai jamais souhaité te causer le moindre tord, je suis désolé.
Après un moment de blanc, je me risquai à briser définitivement le litige.
- Kieran...?
J'hésitais à poursuivre, peu à l'aise en de telles circonstances. Finalement, le mot si récalcitrant à franchir mes lèvres en tomba dans un souffle.
- merci...
Et il disparut entre les branches noueuses des arbres. Le silence retomba dans la clairière ombragée. Le temps virait à l'orage.
J'ouvris la fermeture éclair du sac juste assez pour vérifier son contenu : sa gueule béante regorgeait de clés usées.
"Ok, pensais-je, c'est parti."
Grimpant la flanquée d'escaliers à la hâte, je rejoignis l'aile interdite, tout en jetant des regards sur mes arrières pour vérifier qu'on ne me suivait pas.
L'opération était assez risquée, puisque les régisseurs ou Marley pouvaient faire leur entrée à tout moment et débarquer ici. Et il ne valait mieux pas qu'on me prenne sur le fait, on m'avait formellement défendu de traîner dans les parages.
M'assurant une énième fois que j'étais bien seule, je fis tomber le sac sur la dernière marche du petit escalier vieilli.
Je pointai ma lampe de portable en direction du verrou et m'attelais à la tâche. J'avais une trentaine de clés à essayer.
Je me saisis d'une première, que je triturais avec appréhension entre mes doigts. C'était idiot de ma part, j'en avais conscience, mais mon coeur battait la chamade, j'avais la sensation qu'une découverte était inéluctable. Mon instinct m'intimait que l'une  de ces clés était la bonne.
J'enfonçais alors la clé, visant l'office de la serrure avec une difficulté supplémentaire apportée par mes tremblements.
Mais le résultat fut nul. Le sésame flottait dans la serrure, qui était trop grande.
Et ce fut le même constat pour toutes les clefs suivantes. Il n'était même pas question de similarité des motifs du panneton, elles étaient simplement toutes trop petites pour enclencher le mécanisme du verrou.
La mine sûrement déconfite, je m'emparais du sac que je secoua au dessus du sol pour vérifier qu'il était bien vide.
Un dernier outil chuta en rebondissant bruyamment sur le bois creux.
Au même moment, Gryps rasa les murs en m'observant, un air suspicieux planant dans ses gros yeux gris. Il dressa sa petite tête comme pour voir ce que je faisais une fois à mon niveau, et disparut finalement à un embranchement du corridor.
Ce chat allait vraiment finir par m'attirer des problèmes, ou mieux encore, me faire prendre la main dans le sac en train d'essayer d'ouvrir cette porte.
J'écartais ce détail non alarmant présentement et reporta mon attention sur ma tâche.
Bien qu'étant sceptique quant au succès de ce dernier essai, je pris soin d'amener la clef au fond de l'orifice jusqu'à un petit déclic. La taille de celle-ci coïncidait avec la serrure... de l'excitation mêlée à de la peur pointèrent soudainement en moi.
J'inspirais profondément et entama de faire pivoter la clé sur elle-même. Cette dernière me refusa ce mouvement circulaire, bloquée.
Je lâchais une myriade de jurons, découragée.
- et merde ! En même temps, à quoi je m'attendais.
Les yeux dans le vague, je fixais la serrure imprenable. Il avait été sot de ma part d'espérer qu'une de ces clés puissent donner accès au grenier.
Je devais appeler Kieran, une fois que j'aurai remis les clefs dans le sac, celles-ci représenteraient une pièce à conviction de ma culpabilité à avoir tenter de braver les interdictions de Marley. Il devait absolument les ramener à la boutique de monsieur McCredit.
Je composais le numéro du jeune homme, qui après maintes reprises, ne répondit pas. Je réitérais l'action plusieurs fois, en vain. Je ne réussis qu'à tomber sur son répondeur, qui m'informa de sa voix numérique : votre correspondant est actuellement indisponible, veuillez le rappeler ultérieurement.
La sueur commença à perler sur mon front. Comment allais-je pouvoir me débarrasser de ce sac ?
Je ne voyais plus qu'un moyen...
Je rassemblais tous les petits bibelots rouillés, commençant à les ranger dans le sac. Mais une voix aussi foudroyante que le tonnerre me fit arrêter tout mouvement. J'étais pétrifiée.
- Arya !
Marley avait littéralement aboyé mon nom, il ne me faisait dès lors aucun doute qu'elle savait ce que je manigançais à l'étage.
Heurtée à un silence retentissant, Marley rajouta d'un ton plus doux :
- descends s'il te plait, je ne suis pas en colère contre toi.
Elle savait donc.
Balançant dans le sac les dernières pièces à conviction, je dévalais ensuite les marches menant au hall, prête à faire face au courroux de la ténébreuse.
Mais la remontrance qui m'attendait était d'une tout autre cause.
Marley tenait par la peau du cou mon petit chat du bout de ses doigts, comme si le félin était détenteur de la peste. Elle le regardait avec un dégoût non dissimulé.
- dis moi, ma jolie. Je sais qu'il pleut à verse dehors mais, si ton chat n'aime pas l'eau, j'aimerais autant qu'il trouve asile sur une branche plutôt qu'à l'intérieur du manoir.
Je ne pus retenir un soupir de soulagement quand je compris que son agacement avait pour origine Gryps.
- oh mince je suis désolée, je ne l'ai pas vu entrer... il se carapate tout le temps et n'écoute décidément rien...
Un sourire pernicieux étira les lèvres rosées de mon hôte, elle lâcha Gryps qui s'empressa de sortir des lieux en jetant à Marley un regard courroucé, les poils hérissés.
Je ressentis une pointe d'amertume à l'idée que mon chaton se retrouve sous des nappes d'eau glacée.
Cependant je devais en priorité m'occuper de faire disparaître ses clés, sous peine de devoir faire face à la furie Marley.
- Marley, j'ai quelque chose à te demander...
Elle arqua un sourcil interrogateur.
- je t'écoute ?
Je cherchais un peu mes mots avant de finalement débiter un flot de paroles à la hâte, craignant un refus catégorique.
- en fait Kieran est venu m'apporter mon sac à dos qui était resté dans les bois la nuit où je me suis fait agressée. Et je me demandais si tu ne voyais pas d'inconvénient à ce que j'aille récupérer quelques affaires à mon appartement ?
Un blanc suivit, vite comblé par un gloussement amusé.
- bien sûr que tu peux, à ce que je sache je ne te retiens pas prisonnière ici.
La seule chose que je te demanderai sera de ne pas trop trainer, ou je vais m'inquiéter et me verrai obligée de me mettre à tes trousses, encore.
Elle agrémenta la fin de sa phrase d'un clin d'œil.
Et pour la seconde fois de mon échange avec elle, une vague de soulagement me submergea.
- cool, je fais au plus vite alors. Je file au campus prendre le bus, à toute !
Mais alors que je me dirigeais vers la porte d'entrée, la ténébreuse me coupa la route, se plaçant juste devant moi. Ma peau fut parcourue de frissons tant sa voix était envoûtante.
- mhh non ça attendra bien quelques minutes de plus, toi tu viens avec moi.
Elle se retira dans sa chambre expressément.
Incertaine, je suivis la jeune fille dans la pièce avec une hésitation à laquelle elle mit fin, m'attirant à elle en saisissant ma main. Elle me détailla longuement de ses Iris givrés, glaçant de son regard chaque partie de mon corps sur laquelle elle s'attarda.
Elle approcha plus près de moi, et couvra ma joue de légers baisers, qui s'étendirent jusqu'à mes lèvres. Une chaleur dévorante envahit mon bas-ventre. Ses mains effleurèrent mon visage avec douceur, avant de se jeter dans la cascade de mes cheveux lâches.
Et elle recula, laissant mes joues rosies par la sensation laissée dans le sillage de ses tendresses.
Son éternel sourire coquin vînt creuser les pommettes de ses joues échauffées.
Sans dire mot, je pris congé et m'en alla, un irrépressible sourire béât accroché au visage.

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Je peinais à avancer à travers les bourrasques de vent. Des éclairs illuminaient le ciel obscur de temps à autre. Ce temps aurait été surmontable s'il n'avait pas été mêlé d'une pluie abondante qui vous glaçait jusqu'aux os.
Au dehors la tempête faisait rage, et j'enviais les curieux qui collaient leur visage à la vitre de leur appartement, bien à l'abris de ce déluge.
Mon sac à dos était détrempé, si je ne me hâtais pas les clés auraient définitivement quitté leur teinte pour celle de la rouille.
J'aperçus enfin la devanture de la boutique à travers ma vision flouée par les gouttes de pluie. La plaque émaillée qui pendait au dessus de la vitrine était malmenée au gré des caprices du vent. Sa surface métallique cognait violemment la vitre de l'établissement à chaque rafale.
Je m'engouffrais dans la boutique en laissant mes vêtements dégouliner sur le pas de la porte. Le père McCredit, frappé par mon état pittoresque, se leva prestement de son fauteuil pour s'enquérir de m'aider.
Mes paroles furent entrecoupées par l'entrechoquement de mes dents.
- j-je suis venue v-vous rapporter v-vos clés.
Le vieil homme parut décontenancé, il leva ses mains en l'air en signe d'embarras.
- oh mais ma pauvre petite, cela pouvait bien attendre... regarde dans quel état tu es...
Il me soulagea de la charge du sac en s'en emparant tout en me sommant d'aller près de l'âtre fumant.
- donne-moi donc ça, je vais m'en occuper. Vas plutôt te réchauffer près du feu.
Le propriétaire de la boutique renversa l'intégralité des clés dans leur caisse d'origine, ne prêtant nullement attention à leur humidité.
Mais alors que je me faisais un plaisir de rejoindre la cheminée réconfortante, un bris de glace mêlé à un bruit sourd attira notre attention.
Mes yeux cherchèrent immédiatement l'origine de ce grabuge et la trouvèrent bien vite. La vitrine était fendillée vers le haut, et l'écriteau de la boutique gisait dans une flaque entre deux pavés.
J'accordais un regard entendu au vieil homme.
- je m'en occupe.
Une bourrasque de vent m'accueillit lorsque j'ouvris la porte. Je pris la précaution de vérifier qu'aucun autre objet menaçant de se décrocher ne se situait en hauteur.
Chose faite, je me ruais sur la plaque noyée.
Et mon coeur rata un battement.
L'écriteau qui annonçait "boutique antiquaire McCredit" était orné d'une clé incrustée. Ce détail ne m'avait jamais percuté auparavant. Mais maintenant que je voyais cette grosse clé qui restait liée à la plaque par le seul fait d'une faible attache, mes esprits s'embrouillèrent.
Se pouvait-il que...?
Vérifiant que le père McCredit ne pouvait pas me voir, je glissais le sésame dans ma poche et retournais à l'intérieur.
Je posais l'écriteau et son support sur une étagère et entreprenais de partir.
- je suis désolée monsieur McCredit, mais je dois rentrer... une urgence...
- oh mais ce n'est pas grave je comprends ma petite, merci beaucoup.
Alors que je me jetais à nouveau dans les turbulences de cette intempérie, j'entendais le vieil homme déblatérer sur les dégâts occasionnés.
- je vais devoir réparer tout ça au plus vite...

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J'étais glacée jusqu'aux os. Quand je rejoignis enfin le porche du manoir, les régisseurs m'attendaient, affichant une mine effarée.
Iris s'empressa de me couvrir d'une laine chaude.
- oh mon petit, regardez-vous... nous nous faisions tant de soucis !
Je grelottais, ignorant leur tracas inutile bien que touchant.
- où est Marley, je voudrais la voir ?
Les intendants s'échangèrent un regard désolé.
- désolé mademoiselle, mais elle s'est alarmée de votre non retour, et ce temps n'a fait qu'ajouter à son inquiétude... elle est partie à votre recherche.
Je passais une main sur mon visage. Mince...
Elle allait passer la ville au peigne fin pour rien.
Emery et Iris furent adorables, ils me donnèrent des vêtements secs et m'offrirent une boisson fumante qui me réchauffa un peu.
Je me sentais coupable que Marley subisse le courroux du ciel agité pour me retrouver...
Mais au moins n'était-elle pas là pour me surveiller.
J'avais donc le loisir d'essayer cette dernière clé...

Fleur de glace ~ Tome 1 : l'envoûtante ténébreuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant