Fleur de glace ~ Tome 1 : l'envoûtante ténébreuse

Chapitre 2

₰ Chapitre 2 ₰

Dans la suite des évènements précédents, après avoir repris mes esprits et rassembler mes idées, j'étais redescendue dans le hall pour prendre mon emploi du temps en photo et était repartie, étant donné qu'il n'y avait plus que des étudiants de deuxième année qui attendaient à leur tour leur présentation.

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- « Bien ma chérie, je pense que tu as tout ce qu'il te faut, s'il te manque quelque chose dis le moi et j'aviserai. »

- « Oui maman merci mais ne t'inquiète pas si j'ai besoin de quoique ce soit j'ai des services à proximité »

- « Oui tu as raison...Ah comme tu as grandis ma petite fille ! Au fait ton père est ravi que ta journée se soit passé comme tu le voulait ! Il s'excuse encore de ne pas avoir pu être présent, ne lui en veut pas, c'est compliqué pour lui d'annuler ses déplacements à l'étranger. »

- « Je comprends ne t'en fais pas, en tout cas merci pour tout et d'être venue, tu vas me manquer mam's. »

- « Toi aussi... » Les larmes naissent aux coins de ses yeux.

Quelques instants plus tard, une fois ses affaires rassemblées, ma mère quitta mon appartement pour rentrer chez elle, elle était simplement venue fignoler les préparatifs pour mon nouveau cocon et rester auprès de moi pour mon premier jour. Ce furent des au revoir assez difficiles et larmoyants, davantage pour ma mère qui s'inquiétait, normal vous me direz.

Me voilà donc seule dans mon nouveau chez moi, c'est une sensation bizarre mais qui ne me déplait pas, j'étais libre de faire ce que bon me semble, et surtout de faire venir qui je voulais.

J'aime beaucoup mon petit studio, il est au cœur de ville, mon quartier est vivant, animé, tout pour que je me sente dans mon élément. Je l'ai aménagé de façon aérée et y ai apporté ma petite touche personnelle, des photos avec des attaches de fortune, une planche de surf miniature et des dessins viennent habiller les pans de mur contre lesquels est placé mon lit.

Exténuée de cette journée marquant le début de ma nouvelle vie, j'éteins ma télévision, mis une alarme à mon portable et me laissa aller à de doux songes.

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La sonnerie stridente de mon portable me sort brusquement du sommeil.

- « Rohhh non, encore 5 minutes ! » Echappai-je dans un son qui ressemblait plutôt à un grognement, ma voix encore endormie. La sonnerie de mon réveil me tapait aux tempes, j'allais encore être d'humeur bougonne. Quand l'idée que je risquais d'être en retard me vint enfin à l'esprit, je sautais de mon lit et titubais jusqu'à la salle de bain - je n'étais décidément pas du matin. Un coup de brosse, un jean déchiré, un débardeur, une petite mise en beauté de dernière minute et je me hâtais de sortir en attrapant une barre chocolatée au vol.

J'arrive tant bien que mal à la fac, ayant eu un réveil laborieux, sans compter que j'ai dû courir après le bus pour ne pas le rater.

Ce matin nous n'avons qu'un cours magistral, je me poste donc devant l'entrée de l'amphithéâtre, j'observe attentivement les personnes qui m'entourent, afin de me mettre en mémoire quelques visages. Le professeur interrompt mon passage en revu en ouvrant la salle, je prends place sur un siège éloigné, et un garçon s'installe à mes côtés, me gratifiant d'un sourire enjôleur.

« Qu'est-ce que tu veux toi à me faire les yeux doux » pensai-je.

Le garçon pianotait sur son portable, ne m'accordant apparemment pour l'instant pas plus d'attention. J'en profite donc pour lorgner attentivement chaque individu, et me surprend à chercher du regard la jolie brune qui avait fait une scène hier. Elle n'est pas là. Sans doute ne viendra-t-elle pas, les cours magistraux ne sont pas obligatoires, mais tout de même, déjà ne pas venir au premier, elle fait fort, tout porte à croire que c'est une fille à problème, mieux vaut pas que je m'en approche.

Le garçon glissa son portable dans sa poche et me jeta un rapide clin d'œil.

- « Tu cherches quelqu'un ? » me lance-t-il.

- « heu, non, je regardais juste... »

- « Si tu voulais voir le beau gosse de la promo ne cherche pas plus loin, tu lui parle en ce moment même » me coupe-t-il, arborant un ton sûr de lui.

Face à ces paroles, je ne pu retenir un gloussement moqueur, je n'en revenais pas d'un tel culot, et c'était tellement maladroit comme première approche ! En revanche ma réaction ne fut pas de son goût, il se braqua, apparemment vexé de me voir hilare.

C'est dans un ricanement sourd que je continuai donc de prendre des notes, très amusée de la situation.

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Les jours passèrent, tous se ressemblaient. C'était des journées courtes par le peu de cours qui venaient les combler. Je m'étais rapprochée de Milady, Théa et Jenna, ainsi que d'autres personnes de la promo, à vrai dire, le contact était facile, il régnait une bonne ambiance au sein de notre promo, et surtout, j'avais de quoi m'amuser, déjà trois garçons à mes pieds, dont celui qui m'avait abordé d'une façon si originale, le courant était mieux passé après coup. Or, à part leur donner de faux-espoirs, je ne pouvais rien offrir de plus à ces prétendants. « La chasse aux mecs » à laquelle s'adonnait mes copines ne m'intéressait guère, bien sûr je prenais un malin plaisir à tromper les garçons sur mes intentions, j'exerçais sur eux un certain charme et j'en jouais énormément, quoi de plus gratifiant et amusant ! J'aimais plaire et je savais y faire. Malheureusement pour la gente masculine, la première chose que je remarquais chez un garçon, c'était sa copine. Mais ça, tout le monde n'a pas besoin de le savoir !

D'ailleurs, en parlant de ça, je n'ai jamais revu cette fille, elle ne s'est présentée à aucun cours depuis deux semaines, et cette absence n'a pas l'air d'étonner les professeurs, ils ont même l'air tout à fait au courant puisqu'ils ne le relèvent pas lorsqu'ils font l'appel. Elle a probablement simplement quitté l'établissement et ils ont retiré son nom de la liste. Mais cela laisse toujours une interrogation planer quant à son attitude de l'autre jour.

Etant perdu dans mes pensées une fois de plus, je recouvre mes esprits et suis ramenée à la réalité, je tapote alors mes poches en quête de ma carte de bus, mais ne la trouve pas... Elle était dans ma poche, c'est certain, elle est surement tombée quand je me suis levée de ma chaise. Je rebrousse donc chemin et me met à courir à travers les couloirs, pressée par le temps. J'arpente les allées, dévale les escaliers et court comme une dératée dans l'espoir que la salle n'ait pas été fermée, je vois le professeur sortir et mettre la clé dans la serrure quand BAM !

Absorbée dans ma course folle, j'en avais oublié de regarder où j'allais, ce qui me coutât de heurter quelqu'un et de tomber à terre. Je relevais la tête, béat, j'allais me confondre en excuse mais aucun mot ne sorti, elle était au-dessus de moi, me regardant d'un œil mauvais. J'avais heurté la fameuse brune.