Partie 2 - Chapitre 2

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Harry envoya valser le cadre contre le mur voisin à la porte de ce qui était sa chambre.

Foutu directeur. Foutu château. Foutu Dumbledore. Foutus objets. Foutu cerveau.

Il avait cru que ce serait plus facile que ça. Cela faisait bientôt un mois qu'il était à Durmstrang. L'horloge sonna minuit. Cela faisait maintenant un mois.

Un mois qu'il n'avait pas de nouvelles de Drago. Un mois qu'il avait quitté sa maison douillette à Square Grimmauld. Un mois qu'il apprenait les nombreux assassinats de sorciers et de moldus à travers les lettres de Sirius et Severus.

Un putain de mois.

Il en avait réellement ras-le-bol. Certes le directeur de l'école avait des informations. Ces informations il les connaissait. Mais il n'en avait pas assez. Il avait cru. Il avait cru qu'il serait de retour à la maison. Qu'il retrouverait Drago.

Foutaises.

Même après sa mort, ce vieux Dumbledore continuait de lui pourrir la vie. Il ne savait pas rester tranquille dans sa tombe. C'est ce que les gens normaux font, non ? Bien sûr, Dumbledore n'était pas quelqu'un de normal.

Séquestrer un homme pendant des années dans un coffre n'est pas normal. Coucher avec une fille 10 fois plus jeune que soi n'est pas normal. Avoir une barbe- Attendez... Harry rigola en réfléchissant au niveau d'intelligence de la chose à laquelle il venait de penser.

Lors de ses batifolages avec Granger, qu'est-ce qu'il faisait de sa barbe ? Peut-être l'utilisait il à des fins sadomasochistes pour attacher la jeune fille aux barreaux du lit. Ou peut-être venait il le caresser- Euh oui. Ok. On va s'arrêter là.

Donc. Cela faisait des semaines qu'il cherchait Dieu sait quoi dans cette pièce beaucoup trop sombre rien qu'en se basant sur la sensation d'un cadre contre sa peau. Pathétique.

Il râla. Il n'avait pas droit à un peu de repos. Ou alors à une mission sympathique. Aller observer les coquillages dans les Caraïbes afin d'expliquer pourquoi il neige en hiver ? Ou peut-être aller manger une gaufre pour faire un article qui expliquerait les raisons du diabète dans le monde moldu ?

Il divaguait. D'ailleurs pendant ce mois, il avait beaucoup changé. Vivre en permanence avec ces hommes avait chamboulé son état d'esprit. Il était... endurci ? Oui endurci dirons nous.

Quand il sortit de la pièce, une pensée frappa soudainement son esprit. Bien sûr ! Pourquoi n'y a-t'il pas pensé plus tôt ?

Il frappa son front de sa main et parcourut l'école dans son intégralité. Il se retrouva devant une porte en bois sombre. Il toqua trois fois comme lui avait dit le directeur lors de l'imperio.

Une brume blanche traversa le mur. Scar. Le seul fantôme de l'école, un serpent, en plus, se matérialisa devant ses yeux. Il ne semblait pas heureux d'avoir été sorti de son sommeil mais peu importe.

- Il y a une vingtaine d'années, Dumbledore est venu déposer un objet ici, dans la cave de la partie sud. Sais tu ce qu'il y a déposé ? Demanda Harry en fourchelangue.

Le serpent ne répondit pas. Il se contenta de flotter au dessus des escaliers et Harry s'empressa de partir à sa suite.

Ils pénétrèrent dans la pièce, le serpent divulgant une légère lumiere bleue alors qu'Harry tentait tant bien que mal de reprendre son souffle après cette course à travers l'école. D'autant plus que les hommes larges qui traversaient les couloirs ne lui avaient pas rendu la tâche facile.

Le serpent s'enfonça à travers la pièce. Il passa en dessous d'une porte qu'Harry, malgrès ses semaines de recherches n'avait jamais remarquée.

Le brun batailla un moment avec la poignée avant de lancer un alohomora, consterné par sa propre connerie.

Le serpent n'était plus en vue. Seule une légère lumière bleue lui permettait de le distinguer dans l'obscurité quasi totale de la pièce. Il manqua de trébucher plusieurs fois sur des tapis ou des objets traînant à des endroits où ils ne devaient pas se trouver.

Lorsqu'il retrouva enfin le serpent, ce fut quand celui-ci s'arrêta devant un bol en porcelaine. Le serpent disparut avant qu'Harry n'ait pu lui dire quoi que ce soit. Le brun haussa les épaules et prit le bol avant de quitter la pièce et de retourner dans sa chambre.

Il s'installa sur son lit tranquillement, le bol dans une main et le cadre dans l'autre.

C'était ça.

Et dire que tout ce qu'il avait eu à faire avait été toquer trois fois sur une porte et parler un peu en fourchelangue.

Encore plus pathétique.

Harry ramassa ses affaires qu'il rétrécit et mis dans sa poche puis il quitta sa chambre.

En sortant, il se cogna sur quelque chose qui aurait pu être une armoire à glace mais qui de toute évidence n'en était pas une. Un homme, chauve, vu qu'ils l'étaient tous dans cette école, au moins deux fois plus large que lui et grand de deux mètre vingt au moins, lui barrait le passage.

Il décida de le contourner mais l'homme ne semblait pas de cet avis. Une main forte lui emprisonna le poignet et tout se fit sombre autour de lui.

___________

Drago regarda Maxence avec un petit sourire. Le voir galérer à s'occuper de sa petite soeur était un vrai plaisir. D'autant plus que le brun n'osait pas utiliser de magie avec elle par peur de la blesser.

Le blond se leva pour aller déposer un baiser sur les lèvres de son Apollon. Ce même Apollon qui déposa sa soeur dans son berceau et qui l'entraîna à sa suite dans sa chambre.

Évidemment, je ne vais pas vous raconter chaque fois que l'un d'eux trempera le biscuit dans l'autre. Je vais leur laisser un peu d'intimité.

Harry papillona des yeux afin de s'accoutumer à la noirceur de la pièce. Il se mit à genoux et se massa ses fesses qui étaient douloureuses à cause du contact dur de la pierre qui se trouvait au sol. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'il se retrouve dans ses situations plutôt embêtantes? Il avait l'impression que ce genre de choses n'arrivait qu'à lui.

Il fit rapidement le tour de la pièce et passa ses mains dans ses poches. Il leva les yeux au ciel. Ses ravisseurs n'avaient même pas pris la peine de prendre ses affaires ou sa baguette.

Pathé- On va peut-être arrêter avec les pathétiques pour aujourd'hui, nan ?

M'enfin bref. Avant même de pouvoir sortir sa baguette de sa poche, il eut l'impression que son cerveau s'engourdissait et il tomba à genoux au sol. Forcément.

Un rire froid résonna dans son dos. Et dire qu'il n'avait pas entendu la personne entrer alors que la porte semblait être couverte de toute la rouille du monde et que l'ouvrir devait faire un bruit de malade.

Il se laissa tomber contre un mur de ce qui était sa cellule. Il aperçut un homme. Le directeur. Wouhouuuuu. Il avait toujours su que cet homme était un homme bien. Un hôte vraiment... sympathique.

- Je ne vous laisserais pas partir de cet établissement avec les objets que vous êtes venus chercher. Dumbledore doit et va règner sur le monde des sorciers, vous n'y pourrez rien, assis dans le fond de votre cellule, ricana le directeur.

Bien. Parfait. Il s'était jeté dans la gueule du loup dès la première occasion. À part ça, tout allait bien.

Contrairement à ce qu'il croyait, le directeur ne le frappa pas, il le le tortura pas non plus ni le dépouilla de ses vêtements ou de ses affaires.

Il devait croire qu'Harry n'avait pas trouvé l'objet manquant. À quelques minutes près il aurait eu raison. Mais Harry était près à partir. Il avait ce qu'il était venu chercher et sa baguette était dans sa poche. Que demander de plus ?

Le brun sortit sa baguette de sa poche. Il allait enfin être de retour à la maison.

Échec et Mat {Drarry}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant