Le Bataillon des Bas-Fonds [EvilSquid & Octoboy - Splatoon]

32. Anastase Macalamar.

Ils eurent beaucoup de mal à se relever, pour les plus malmenés d'entre eux. Mais voir leur deux amies inanimées, au sol, cela était insoutenable. Elles s'étaient sacrifiées pour le bon déroulement de la mission. EvilSquid comprit avec peine que l'étape finale du labyrinthe de Chromabay les avait préparés à ce moment.

Le soulagement fut énorme lorsque Maca confirma que Mimi était bien vivante... puis il se mua en une explosion de joie lorqu'Oly fit savoir qu'Ayo était également en vie. Elles allaient certainement avoir besoin de soins rapides, mais elles étaient en vie. Arkeyl et Léo Paul proposèrent de les porter. Quelques uns pouvaient difficilement marcher : Myri, Anzu, Boréal et Coralie étaient salement amochés. Ils furent aidés par leurs amis, et tous ensemble, ils empruntèrent le télé-porteur, les uns après les autres, vers l'ultime destination de leur voyage.

Ils ne comprenaient pas. Ils avaient été transportés à Tenta Village, devant une immense maison, mais le village semblait vide. Ou plutôt, mort, comme si tous les habitants avaient quitté les lieux. 

"C'est peut-être une ruse, et nous sommes toujours dans l'arène ! (Wunder)

- Non, jeune combattant, vous êtes bien à Tenta Village."

Lorsque la personne ayant prononcé cette phrase apparut dans l'embrasure de la porte, tout le Bataillon s'anima. Au premier coup d'œil, il n'y avait personne. Et pourtant, en y regardant de plus près, un petit concombre de mer se tenait bien là. C'était le Chef Curbit en personne. Agent 8 et EvilSquid ne le connaissaient que trop bien ! Toutes ces fois où il leur a répété qu'ils avaient échoué... 

Alors des dizaines de questions fusèrent dans les esprits du Bataillon. Ayo revint à elle difficilement, mais elle était consciente. Arkeyl lui proposa de continuer à la porter, elle accepta sa proposition. Le Chef Curbit les invita à le suivre sans tarder. Il expliqua que l'Amiral vivait probablement ses derniers instants. Tout le monde se regarda puis ils se hâtèrent. 

Ils se trouvaient dans la maison de Santa Squid. Ce dernier avait fait aménager une immense terrasse panoramique offrant une vue de choix sur la Fabrique de jouets en contrebas. Il s'agissait d'une terrasse atypique, qui relevait plus de la véranda. Près des grandes baies vitrées, un lit avait été apporté, et l'Amiral y était étendu. Il avait très mauvaise mine mais se fendit d'un immense sourire à la vue des combattants. Don Podio se tenait à son chevet. Le tableau qui s'offrait à eux était tout simplement improbable, mais l'état de Macalamar paraissait trop sérieux pour en plaisanter. Ses petites filles, ainsi qu'Arkeyl se précipitèrent auprès de lui. 

"Papy ! On a réussi à arriver à temps ! (Oly)

- Mes étoiles de mers, vous me rendez si fier ! (Macalamar)

- Vous n'avez pas perdu vos rimes ! (Perle)

- C'est juste pour la frime ! (Macalamar, l'assistance se mit à rire)

- Pa...py, peux...tu nous...expli...quer ? (Ayo)

- D'accord... Cela risque d'être long. Il y a plusieurs mois, mon docteur m'a annoncé qu'il ne me restait plus beaucoup de temps à vivre et qu'il fallait que j'envisage ma succession. A ce moment, je me trouvais encore dans le Métro Abyssal avec mes deux nouveaux amis. Comme Don Podio avait repris la gestion de la société Patapoulpe avec le Chef Curbit après la défaite du Commandant Tartare, je lui ai proposé de m'aider dans une idée folle. J'ai voulu reproduire une sorte de test grandeur nature. (Macalamar)

- Mais pourquoi, Papy ? (Oly)

- Eh bien, comme vous le savez tous, le monde Chromatique est constamment en proie aux attaques des plus belliqueux. J'avais formé mon Escadron d'élite, à mon image. Mais l'annonce de ma disparition prochaine a tout remis en question, et je devais chercher un successeur. C'est pour cela que j'ai eut l'idée de ces tests. Je suis désolé si j'ai mis vos vies en danger, mais cela était nécessaire. Je devais avoir l'assurance que ce groupe peut fonctionner sur le long terme, ceci dans un temps minimal record. Je dois vous faire une petite confession : vous n'avez pratiquement jamais été en véritable danger. Nous contrôlions tout. Vous vous êtes battus comme de vrais guerriers. Vous êtes ce que ce monde a de meilleur : des combattants féroces, mais surtout des amis les uns pour les autres. Vous avez réussi toutes les épreuves haut la main, vous n'auriez pas pu me rendre plus fier ! (Macalamar)