Aimer c'est tout donner [Kimzil - Univers Alternatif]

Heures de colle

Je balance mon sac contre le mur et me laisse tomber dans mon lit. Putain de merde ! Connard de Mesut ! Sous prétexte que j'ai un peu parlé - pour un putain d'exercice qu'il nous avait donné en plus - il m'a collé deux heures, avec lui, demain soir, après les cours. Je sais pourquoi il fait ça. Il se croit irrésistible. Et il l'est. Mais je ne dois pas céder. Je sens que cette fin d'année va être longue avec Ozil qui va s'acharner juste parce que j'ai dit "non" quand il voulait clairement baiser. Toni pousse la porte de ma chambre et s'appuie dans l'encadrement.

Toni : Mesut m'a dit que tu avais été invivable ?

Josh : Invivable ? C'est une blague ?

Toni : Pourquoi tu as pris deux heures de colle, dans ce cas ?

J'aimerais me justifier, mais je sais que c'est inutile. Quand il pénètre vraiment dans la chambre, je sais que je suis foutu. Il attrape mes manettes, mon ordinateur et ma tablette. Ozil obtient toujours ce qu'il veut, de toute façon. Surtout venant de mon frère. Après tout, sans les parents de l'autre con, Toni et moi aurions été séparé à une époque. Je m'assois et remonte mes genoux contre ma poitrine avant d'y glisser ma tête.

Toni : Quoi ?

Josh : Rien. Tu peux y aller.

Toni : Joshy, qu'est-ce qu'il y a ?

Josh : Ils ne te manquent jamais ?

Toni : Lui, non. Elle ? Terriblement. Ne penses plus à ton père, Boo.

Josh : C'était aussi le tien !

Toni : J'avais pas de père. Je n'avais qu'une mère.

Ses paroles me font plus de mal que ça ne le devrait, malgré que je sache pourquoi il dit ça. Il pose le tout sur ma commode avant de venir s'asseoir au bord de mon lit et de poser ses mains sur mes bras.

Toni : Il t'a fait du mal, Boo. Il ne méritait plus de vivre.

Je frissonne alors qu'il semble sérieux en disant ça. Il passe une main dans mes cheveux.

Toni : Tu ne m'as jamais présenté personne. Enfin, plus depuis... l'accident.

Et je suis censé lui dire comment que je me tape son meilleur ami ? Je m'éloigne de lui et sors mes écouteurs. Il semble comprendre que j'ai besoin d'un moment tranquille et il se relève et récupère ce qu'il avait posé avant de sortir. Je ferme les yeux et me laisse emporter par la voix de Chester Bennington. Il y a des fois où je me demande si je ne devrais pas faire comme lui. Me foutre une balle dans le crâne pour ne plus avoir à supporter ce monde de merde. J'ouvre les yeux pour les river sur le plafond entièrement blanc.